À l’occasion de la commémoration la fin de la Première Guerre mondiale, la cathédrale de Nancy expose le ciboire martyr de Gerbéviller. Cet objet sacré a témoigné et témoigne encore des combats d’août 1914 qui détruisirent entièrement la commune de Gerbéviller.
Le 24 août 1914, alors que la ville est pilonnée par des tirs d’artillerie, cinq religieuses de la congrégation de Saint-Charles, sous la direction de leur supérieure Sœur Julie, s’illustrent en sauvant la vie de nombreux blessés. Quelques jours plus tard, dans l’église Saint-Pierre dévastée, elles retrouvent le ciboire, qui a miraculeusement échappé à l’ennemi, après que le socle a été touché par une vingtaine de balles.
Sœur Julie tient tête aux occupants après la retraite des défenseurs français et obtient que l’hospice ne soit pas brûlé, permettant ainsi de sauver de nombreux blessés des deux camps.
Le ciboire a été envoyé à Paris en 1916 pour être exposé au Palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris à l’occasion de l’Exposition d’œuvres mutilées ou provenant des régions dévastées par l’ennemi.
Symbole du courage des religieuses et témoin de l’intensité des combats, le ciboire fusillé est considéré aujourd’hui comme un objet martyr.
Le ciboire sera exposé en la cathédrale de Nancy du 11 au 30 novembre. On pourra aussi relire cette page tragique de l’histoire du Lunévillois relatée en la chapelle des évêques (troisième chapelle latérale sur la gauche).