En 2016, le diocèse de Pamiers a engagé une «démarche de pardon» à l’encontre des Cathares… L’inculture crasse de l’épiscopat éclate au grand jour sur ce passage de l’Histoire de France. Plus qu’une hérésie, le catharisme constitue une remise en cause intégrale de la société. Récusant l’Église, la famille, la propriété et le serment d’homme à homme, les cathares nient les fondements de l’ordre féodal. Observant des rites initiatiques, obéissant à une hiérarchie secrète, ils présentent toutes-les apparences d’une secte.
Mais Mgr Jean-Marc Eychenne déclare :
«Il ne s’agit pas de réécrire l’Histoire mais bien d’un travail de purification de la mémoire. Exterminer des personnes en raison de leurs convictions religieuses et politiques ne peut pas être un chemin : c’est en totale contradiction avec le message du Christ et des Evangiles. Et ici en Ariège, l’inconscient collectif reste marqué par ces blessures.»
Demandant pardon pour «le sort extrêmement cruel réservé à ces croyants que l’on a coutume d’appeler cathares», Mgr Jean-Marc Eychenne, a célébré une messe, le 16 octobre à Montségur :
«On ne peut pas, on ne doit pas, employer des moyens qui ne respectent pas la dignité des personnes humaines».
A quand le pardon de l’évêque pour le massacre des peaux-rouges ou encore la destruction de Jérusalem par Titus ?