Isabelle de Gaulmyn, éditorialiste à La Croix, en bonne journaliste bobo parisienne déconnectée du pays réel, estime que le livre de l’animateur radio LGBT en faveur de la GPA a retourné l’opinion (alors qu’il n’a vendu que 5000 exemplaires…) :
Dans quelques années, on retiendra que c’est en octobre 2018 que l’opinion française a basculé en faveur de la GPA, la Gestation pour autrui. Et peut-être se trouvera-t-il un sociologue pour s’interroger sur la rapidité et la radicalité de ce mouvement… En trois semaines, il est sidérant – au sens propre – de voir comment l’idée de la GPA s’est installée, justifiée, imposée dans le paysage médiatique.
À l’origine, le livre de Marc Olivier Fogiel, « Qu’est-ce qu’elle a ma famille ? », et la manière, émouvante, dont il raconte l’histoire de ces deux petites filles, Mila, 7 ans, et Lily, 5 ans, qu’il a eu par une GPA, avec une mère porteuse aux États-Unis, et son mari François. Ces dernières années, la GPA s’était déjà invitée dans le débat français à travers le cas des époux Mennesson, qui se battent depuis 18 ans pour faire reconnaître le lien de filiation avec leurs jumelles, nées en 2000. Mais sans doute parce qu’on ne commentait alors que l’aspect juridique, qu’on se perdait un peu dans les comparaisons entre les normes de droit français et de droit international, peut-être aussi parce qu’ils n’étaient pas célèbres, leur combat semblait excessif, voire même soulevait une certaine gêne devant une telle obstination.
Les larmes de Marc Olivier Fogiel
Le témoignage de « MOF », comprendre Marc Olivier Fogiel, sa capacité à faire du « story telling », racontant comment les larmes lui sont venues le jour où il reçoit ce SMS de la mère porteuse américaine « We are pregnant », – on est enceinte… Son émotion, semblable à celle de n’importe quel père, ses joies, auxquelles tout téléspectateur peut aisément s’identifier. D’autant plus que l’animateur vedette bénéficie de la sympathie de tout le petit monde médiatique, avec, dans le rôle des bonnes fées qui se sont penchées sur les berceaux, Murielle Robin et Claire Chazal..
150.000 euros par bébé
Il n’est pas ici question de mettre en doute la sincérité de Marc Olivier Fogiel, de son désir d’être père. Ni non plus de douter de sa capacité à l’être, père. On souhaite évidemment tout le bonheur possible aux deux petites princesses, si mignonnes sur les épaules de leurs parents, si gracieuses, sur les images savamment distillées par les réseaux sociaux. On veut bien croire, ici, qu’il ne s’agit pas d’une simple campagne de communication, bien montée, mais d’une vraie conviction…. Simplement, on ne peut que constater la force de cette vague d’émotions et de sentiments, qui emporte tout sur son passage… À tel point que la loi permettant la PMA (procréation médicalement assistée) pour toutes n’est même pas votée que la GPA déjà est présentée sur tous nos écrans comme une chose après tout plutôt positive…
Même le prix à payer ne semble pas poser de problème : 150.000 euros par bébé, selon l’heureux papa. On frémit en pensant à l’épaisseur du contrat soigneusement bordé par des avocats qui a du accompagner la transaction. Quid des enfants si elles étaient nées mal formées ? Mais oublions. Après tout, l’argent n’empêche pas l’amour. Dans notre monde capitaliste, il est permis, même recommandé, d’aimer ce que l’on achète, surtout ce que l’on achète très cher. Quant à la « mère », qu’on nous certifie heureuse, celles qui ont eu l’extraordinaire joie de l’avoir été restent songeuses. Elles savent bien, évidemment, qu’on ne peut sacraliser les neufs mois de gestation. Que cela ne suffit pas à faire une mère. Qu’il y a « l’après », et que cet après est toujours à construire. Mais justement, quel est le prix pour qu’une mère renonce à « l’après » ? À combien évaluer la location temporaire d’un ventre ?
Mais peu importe. La GPA désormais, c’est la belle histoire de deux petites princesses qui ont trouvé leurs rois de pères, et vivent dans un royaume où la douleur et la souffrance n’ont pas droit de cité. Une histoire sur papier glacé. Et on sait que, sur papier glacé, les questions glissent, et ne restent pas…
Loin de moi l’idée de défendre ce torchon qu’est La Croix, mais cet éditorial est raisonnablement critique. Il sous-entend qu’un enfant ne s’achète pas.
J’ai lu l’article et l’édito ne fait absolument pas l’éloge de la GPA , bien au contraire.
Martin,
le titre de l’article “GPA, quand l’opinion française bascule” donne une impression de chose faite.
Est-ce de la provocation ?
Dans le texte on peut lire “qu’il a eu par une GPA, avec une mère porteuse aux États-Unis, et son mari François.” Qui est François dans cette histoire ?
Je ne saisis pas votre titre, à contre sens de l’éditorial.
Je n’aime guère le journal La Croix, mais votre titre me semble injuste. L’éditorial est une critique de la GPA : modérée, feutrée, ironique, prudente, tant que vous voudrez, mais c’est une critique.
Vous faites un contresens. Isabelle de Gaulmyn souligne simplement comment le sentimentalisme l’a emporté sur toutes les autres questions…
Je trouve que, pour une fois, I. de G. a raison. Elle utilise l’ironie discrète, ne nous attendons pas à la voir traiter «MOF» d’esclavagiste, non plus !
Sauf que ce monsieur Figiel devrait être en prison pour avoir enfreint la loi, une autre personne issue de la populace comme dirait micron serait en tôle il y a belle lurette. Selon que vous serez puissant ou misérable…
Et puis pourquoi sort-il ce livre maintenant si ce n’est pas de la pub. Quant à “son mari” ça me fait bien rire, Les bêtes sont moins bêtes que les humains à ce sujet
J’en suis à espérer que vous n’avez pas lu l’éditorial que vous publiez ici pour oser le titrer ainsi.
Pardonnez moi de vous le dire aussi abruptement mais :
– Soit vous êtes des manipulateurs qui avez compris ce que dit ce texte et qui titrez l’inverse ( Je ne le crois pas, vous n’auriez pas alors donner le texte à notre lecture ).
– Soit vous êtes des fumistes qui avez à peine survolé ce que vous postez, en le titrant ainsi de seul fait que cette éditorialiste a déjà eu l’occasion de dire des c*nneries. ( il faut apprendre à écouter l’adversaire et savoir aussi en reconnaitre la part juste )
– Soit vous avez réellement lu cet édito et titrez sincèrement ainsi, et il va bien falloir avouer que ça ne manifeste aucune intelligence ni compréhension du propos. ( cette éventualité me laisse pantois).
Pardonnez-moi la brutalité de mes propos, mais vous rendriez réellement service à tous, dans la mission que vous vous êtes donnée, en sortant des réflexes pavloviens et des anathèmes manichéens.
Quant à l’introduction que vous nous proposez, vous savez bien que ce qui manipule l’opinion, ce n’est pas le nombre de livres lus, mais de passages télévisuels et de unes de magasines à l’occasion de cette parution : c’est à dire très exactement ce que dénonce cet éditorial.
Merci pour votre commentaire complet et carré. Il le faut pour empêcher le cher “Riposte-Catholique” de se nuire tout seul et de se discréditer auprès des amis à qui on le recommande… J’espère que ce message sera entendu une fois pour toutes.
Je ne comprends pas : L’article d’Isabelle de Gaulmyn n’approuve pas la GPA….
Autant il est juste de la critiquer sur d’autres sujets où elle pousse presque jusqu’à la caricature les dérives de l’Eglise depuis les années soixante, autant là je ne vois rien à redire à son article.
Hervé SOULIE,
Passez lire le titre de son article sur La Croix, l’ensemble de l’article, titre compris, ne souffle-t-il pas le chaud et le froid ? Où est la franche indignation, la parole vraie ?
En marge de cet article, je signale que cette I. de Gaulmyn a tenu hier soir sur l’antenne de TV5 un propos semble-t-il passé inaperçu (elle a d’ailleurs tout fait pour qu’il en soit ainsi) mais inadmissible compte tenu de sa fonction à “La Croix”.
A savoir, et à propos du célibat des prêtres: “il serait grand temps que les prêtre puissent prendre une femme, “OU UN MARI” (c’est moi qui souligne). Je garantis l’esprit de cette déclaration même si les mots ne sont pas exactement les siens.
Prône-t-elle l’homosexualité, ou l’ordination de femmes?.
Il ne faut pas la lacher tant qu’elle ne se sera pas expliquée!
Marc Mercier