Mgr François Bussini, évêque émérite d’Amiens, est décédé le 13 octobre. Il avait résidé quelques années au Centre diocésain de Besançon.
Mgr Bussini est né le 21 mai 1936 à Sallanches, en Haute-Savoie. Il fut ordonné prêtre à Belfort pour le diocèse de Besançon le 4 juillet 1965. Professeur au grand séminaire interdiocésain à Lons-le-Saunier de 1967 à 1970, il fut ensuite assistant à la faculté de théologie de Strasbourg de 1970 à 1977.
Il fut évêque auxiliaire de Grenoble puis ordonné évêque le 4 mars 1978, avant d’être nommé évêque d’Amiens à la fin de l’année 1985. Il est contraint de démissionner deux ans plus tard à cause de graves problèmes de santé. Mgr Vilnet l’accueillit alors à Lille. En avril 1994, Mgr Bussini entra à la maison Saint-Joseph du Centre diocésain. Depuis le 6 octobre 2017, il résidait à l’EHPAD de Quingey.
Ses obsèques ont été célébrées en la cathédrale d’Amiens le vendredi 19 octobre suivies de l’inhumation dans le caveau des évêques. Mgr Jean-Luc Bouilleret a écrit :
“Mgr François BUSSINI est décédé le 13 octobre 2018 à Besançon. Depuis une année, en raison de sa santé qui s’était dégradée, il a été accueilli en l’Unité de Soin de Longue Durée à Quingey (Doubs). Auparavant, il a résidé de longues années au Centre diocésain de la rue Mégevand à Besançon.
Mgr François BUSSINI était un homme de grande culture. Il aimait réciter le bréviaire en allemand pour entretenir cette langue qu’il affectionnait. Reconnu comme un théologien de grande valeur, il aimait enseigner et faire partager à ses élèves le goût de l’intelligence de la foi. Il poursuivait régulièrement la lecture d’ouvrages de philosophie et de théologie. De même, il possédait une belle collection d’œuvres musicales. Il affectionnait beaucoup la compagnie des écrits de François de Sales dont il portait le prénom.
Son épiscopat à Amiens fut de courte durée puisqu’en raison de problème de santé, il dut démissionner de sa charge épiscopale. Accueilli à Besançon, son diocèse d’origine, il résida à la maison de retraite des prêtres aînés. Doté d’un fort caractère, il aimait beaucoup converser avec les prêtres mais sa surdité s’aggravant, il entra dans une plus grande solitude.
Il fut heureux de mon arrivée à Amiens puis à Besançon. Il eut à cœur de m’introduire dans la responsabilité épiscopale. Il m’invita à écouter le peuple de Dieu avant de prendre des décisions majeures pour le diocèse qui m’était confié.
Lors de mes visites, il aimait parler de lui, de son enfance, de sa famille, de sa vie, de sa solitude, de sa maladie et de ses souffrances. Il se préparait peu à peu à la rencontre avec le Seigneur.”