Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes, était en Jordanie, du lundi 17 au samedi 22 septembre, pour honorer l’invitation du Patriarcat latin de Jérusalem. Il explique à La Dépêche du midi :
«Je suis allé en Jordanie pour plusieurs raisons. La première est parce qu’un prêtre de là-bas a construit une grotte de Lourdes dans sa paroisse, à Naour, à côté d’Aman. Il a construit un sanctuaire dédié à Notre-Dame de Lourdes et il m’avait invité à m’y rendre il y a deux ans. Il y a eu des célébrations dans le sanctuaire dédié à Notre-Dame de Lourdes. On a visité aussi un centre tenu par l’Église catholique et qui s’occupe d’enfants handicapés. J’ai baptisé un enfant au bord du Jourdain, je suis allé voir des malades, je suis allé donner la communion à des personnes âgées. J’ai rencontré le maire de la cité de Naour. C’est une visite à une église que je connais puisque j’y ai été coopérant pendant une dizaine d’années et certains de mes anciens élèves y sont devenus prêtres. C’était l’occasion de les revoir.»
«Dans le royaume jordanien, il y a entre 600.000 et 1,2 million de réfugiés originaires de Syrie et d’Irak. Je voulais voir comment ils faisaient pour accueillir autant de monde. J’ai aussi rencontré des réfugiés et la Caritas, l’organisme catholique qui s’occupe des réfugiés. Ils font beaucoup de soins et de suivi psychologique. J’ai également fait des visites officielles au vice-Premier ministre, au ministre du Tourisme, à l’ambassadeur de France en Jordanie, et au grand mufti d’Aman. Il y a eu un échange interreligieux avec le responsable musulman.»
«La population jordanienne est fixée depuis le XIXe siècle. C’est un pays où les chrétiens et les musulmans ont toujours vécu ensemble. C’est un état qui s’est bâti avec les deux religions ensemble. Donc, il y a une expérience de collaboration, ils travaillent les uns avec les autres. Dans le centre catholique, qui est pour les personnes handicapées, les éducateurs sont soit chrétiens soit musulmans. C’est cette vie commune, où on partage la même langue et la même culture, où chacun se connaît et se respecte, qui est intéressante pour nous. La Jordanie est un pays stable dans cette zone-là, c’est le pays le plus stable. L’Occident compte sur ce pays pour être un facteur de stabilité.»