Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, participait à la Rencontre Mondiale des Familles, à Dublin. Il réagit sur RCF aux révélations concernant les abus sexuels dans l’Église :
“Ce qu’on voit ici, c’est de la joie. Quand une famille souffre, et l’Église est une famille, l’important c’est de retrouver les ferments de l’unité. Qu’est ce qui nous unit ? Les relations entre nous, ces relations fondées sur le Christ, sur l’Amour. Retrouver les fondamentaux. Il faut redonner leur place aux familles. Il faut que les familles s’investissent davantage dans l’Église, nous disent des choses, et prennent soin de nous comme nous les prêtres nous avons à prendre soin d’elles. Nous avons à vivre de manière moins cloisonnée. C’est ce que le pape a dit, quand il parlait de cléricalisme. Nous sommes une famille où chacun a son rôle, mais il faut que nous soyons plus attentifs”.
“J’ai demandé deux choses à la rentrée : que des couples viennent déjeuner avec des séminaristes dans les maisons de séminaire, que des laïcs formés par nous puissent venir accompagner les séminaristes en tutorat. Il ne faut pas que l’Église soit deux blocs monolithiques. Nous portons ensemble la mission d’annoncer le message que le Christ nous a confié”.
“Le problème, c’est ce sur quoi elle [la pastorale] se fonde. Il faut revenir à la source. Que nous dit notre Seigneur ? C’est quand même l’Évangile qui fonde toute la pastorale sur la famille. Après, les modalités elles changent. On voit bien aujourd’hui par exemple qu’on ne peut plus accompagner les mariages comme on le faisait autrefois. Nous sommes obligés de nous adapter. L’enseignement du Christ ne peut pas changer, mais nous avons à nous adapter à une société qui elle change”.
“Cela veut dire que tous ont leur place dans l’Église. Cela a toujours été le cas, mais il faut que cela soit signifié de manière plus visible, sans doute. Il y a beaucoup de souffrances. Les divorces, les enfants handicapés, toute cette souffrance-là, l’Église doit la prendre en compte”.