Amusante analyse de Golias, qui s’inquiète de la nouvelle gouvernance de la Fraternité Saint-Pie X :
Le nouveau triumvirat lefebvriste est donc composé du supérieur général Pagliarani et de deux assistants : l’évêque de Galarreta – lui aussi ordonné sans mandat pontifical par Mgr Lefebvre et peu enclin à lâcher du lest vis-à-vis du Concile – et du prêtre français Bouchacourt, ancien de Saint-Nicolas-du-Chardonnet (Paris-Ve), église annexée et occupée par la FSSPX depuis 1977, moins fermé que son collègue assistant. Signe particulier de ce trio : tous trois ont exercé leurs talents… en Argentine. Et qui était alors cardinal-archevêque de Buenos Aires ? Mgr Bergoglio puis Mgr Poli, créature bergoglienne, lesquels ont aidé la FSSPX à obtenir les différentes autorisations officielles afin de pouvoir œuvrer en toute légalité sur le territoire argentin. Les choses sont donc plus complexes. Bien sûr, la réconciliation Rome-Ecône a pris un coup dans l’aile avec cette élection. Mais la porte n’est pas fermée. La FSSPX mise désormais davantage sur la relation interpersonnelle, pariant sur la connaissance mutuelle des différents protagonistes (François, donc, et la direction intégriste) pour faire avancer son dossier. La mise à l’écart de l’évêque Fellay n’a rien d’un coup de tonnerre dans un ciel bleu. C’est plutôt son ambivalence, si ce n’est son ambiguïté, qui a été sanctionnée par ses camarades. Mais que l’on ne s’y trompe pas : le dialogue n’est pas rompu avec l’élection de ces nouvelles têtes. Au contraire, la FSSPX estime qu’elle est en mesure de faire avancer son dossier plus efficacement avec des gens qui ont côtoyé l’évêque de Rome dans une autre vie. Il est vrai qu’avec le pouvoir romain, il faut s’attendre à tout.