L’archevêché de Paris a pris des sanctions contre Mgr Tony Anatrella, 77 ans, après l’enquête préliminaire dont les conclusions lui avaient été remises à la mi-mai. Monseigneur Michel Aupetit a fait savoir « qu’aucun ministère sacerdotal ne lui serait plus confié ». Il lui est également demandé de « ne pas entendre la confession des fidèles, de renoncer à la pratique de la direction ou de l’accompagnement spirituels » ainsi que de « renoncer à toute intervention publique » sans l’accord de Mgr Aupetit. Enfin, Mgr Anatrella doit mettre un terme à « toute activité thérapeutique. »
Mgr Anatrella avait fait l’objet de trois plaintes pour « agressions sexuelles » en 2008. Deux d’entre elles n’avaient pas abouti parce que les faits étaient déjà prescrits. La troisième avait été classée sans suite, le parquet ayant considéré à l’époque « qu’il n’y avait pas d’éléments constitutifs d’une infraction. »
L’avocat du prêtre-psy a dénoncé une “décision politique scandaleuse” de la part du nouvel archevêque de Paris, qui selon lui “se protège” après les scandales d’abus sexuels ayant touché plusieurs évêques ces derniers mois. Me Benoît Chabert a précisé :
“Je me réserve aujourd’hui le droit d’une action en justice contre Michel Aupetit”.
Il y aura un recours devant la justice de l’Eglise, introduit par l’avocat ecclésiastique du prêtre, contre la “réprimande”.
“L’autorité judiciaire a classé l’affaire sans suite. Quant à la commission d’enquête canonique, elle a conclu qu’il n’y avait pas délit au sens du droit canon”.
Mgr Tony Anatrella continue de clamer son innocence.