Philippe Zeller, ambassadeur de France près le Saint-Siège termine prochainement sa mission. Dans un entretien, il déclare :
Alors, d’abord, il n’y a effectivement plus de difficultés, ne serait-ce que protocolaires, puisque nous étions restés un an et demi sans ambassadeur. Cette page est totalement tournée. J’espère, dans ce laps de temps relativement court – mais je ne pouvais pas l’étendre plus puisque je suis moi-même touché par ce qu’on appelle « la fameuse limite d’âge » – j’espère avoir contribué à entretenir, en réalité, ce lien de confiance personnelle qui a toujours existé – là nous nous inscrivons aussi dans une tradition de relation humaine très étroite – avec les responsables du Saint-Siège à commencer par les papes eux-mêmes mais leur entourage aussi. J’ai été très heureux de voir à quel point l’entourage du Saint-Père est ouvert, accueillant, compréhensif et à l’écoute aussi de ce que nous avons à dire de la part de nos gouvernements. Au passage d’ailleurs, je suis ambassadeur de France près le Saint-Siège mais je suis aussi l’un des ambassadeurs des États membres de l’Union européenne et nous travaillons, nous avons un cercle de collègues européens particulièrement soudés. Nous représentons plus du quart des ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège et résidant à Rome. Donc c’est un groupe à la fois très solidaire et qui a la capacité d’accueillir, d’écouter des personnalités comme le cardinal Secrétaire d’État ou Mgr Gallagher, le secrétaire pour les relations avec les États, et donc le contact est très aisé. Pour moi, pendant ces deux ans, ça a été quelque chose de particulièrement sensible. Nous apprécions au surplus que beaucoup des collaborateurs immédiats du Saint-Père pratiquent la langue française, c’est évidemment quelque chose qui nous touche beaucoup et à laquelle, vous imaginez, nous sommes très attentifs.
Mais enfin je n’oublie jamais qu’au fond, moi je représente la République et que je dois aussi tenir compte et respecter cette relation qui est celle entre l’Église universelle, ici à Rome et l’Eglise de France. Et donc, mon rôle est aussi d’apprendre, d’écouter, d’observer ce qui se peut se dire entre les représentants de l’Église de France et tout particulièrement le bureau de la Conférence des évêques de France et le Saint-Siège proprement dit. Et j’ai senti une très forte harmonie pendant ces deux ans même si bien sûr, après, chacune des composantes de l’Église universelle, déclinée au niveau national a ses propres préoccupations, et je les comprends parfaitement. En France, il y a d’abord des préoccupations démographiques. Nous voyons bien que le nombre de jeunes qui s’engagent dans la prêtrise a diminué, même s’il y a des signaux positifs, ici et là. Je vois bien le type de préoccupation dans ces conditions auxquelles a à faire face l’Église de France. J’ai été très souvent surpris de surprendre à mon tour beaucoup de mes interlocuteurs en rappelant que la France, selon les statistiques du Saint-Siège, restait le sixième pays au monde en termes de nombre de baptisés, après les très grands pays que sont le Brésil, le Mexique, les Etats Unis, les Philippines, et juste après l’Italie. Et ceci, voilà, je trouve que cela a été mon rôle, en particulier, d’ambassadeur de France, de rappeler ceci qui est une réalité en termes de nombre de baptisés.
Cela nous fait une belle jambe !
De toute façon, le pape François 1er ne parle pas le français.
Et puis si c’est pour nous expliquer que “les francophones” du Vatican inspirent de bonnes décisions au pape heureusement régnant….. et bien, cherchez l’erreur !
De toute façon, par définition, les ambassadeurs de France sont là pour parler la langue de bois, celle de leur maître : l’exemple de cet ambassadeur de France en Hongrie révoqué il y a peu par M. le président de la République montre qu’entre obéissance hiérarchique et servilité dans ce type de fonctions, il y a juste quelques centimètres.
Merci Mr Gourivaud. Tout est dit.
Merci à vous.
J’avoue que je ne saisis pas l’intention ouverte ou cachée (avec plusieurs niveaux de lecture) de cette brève.
Beaucoup des collaborateurs du “Saint-Père” pratiquent la langue de bois !…
Merci pour cette information sensationnelle.
Jusqu’ici, j’avais toujours cru que la seule langue pratiquée au Vatican était la langue de bois !