Rodrigue Desmet, maire LR élu en juin 2017, assume la fermeture faite par son prédesseurs en novembre 2016 : fermer une église qui n’est pas en véritable péril pour forcer la communauté chrétienne à réfléchir sur l’avenir du lieu :
« Je n’ai pas besoin de deux clochers à Roncq, les deux églises sont distantes d’1,2 km ! »
Un rapport d’inspection du bâtiment a révélé une fragilité des voûtes.
« J’ai estimé qu’il y avait un risque pour l’accueil du public. J’aurais pu mettre un filet et attendre. Mais cela n’aurait fait que retarder le problème ». « Je veux que les quartiers de Roncq vivent. Je suis d’abord garant de l’intérêt collectif. L’église doit animer un quartier, être ouverte à tous et souvent. Ce n’est pas ce que permet le culte ». « Anticiper autant, c’est rare, mais d’autres villes devront faire de même à un moment donné. » « Je veux garder ce clocher, la ville a déjà investi un million d’euros pour l’extérieur de St Roch, et il en faudra environs autant pour rénover l’intérieur. Je ne suis pas prêt à le faire sans un vrai projet qui concernera toute la population, et pas seulement les chrétiens ».
L’abbé Jean-Baptiste Rakotorahalahy, curé depuis 6 ans, estime que cette fermeture est « abusive et injustifiée ».La paroisse n’a pas eu copie du rapport sur le péril des voûtes. La loi 1905 est claire :
« La loi dit que l’utilisation de l’église est dédiée exclusivement au culte, le culte doit donc rester prioritaire ». « Le risque est que le bâtiment se dégrade encore plus ».
Le diocèse de Lille refuse la désacralisation.
Mgr Ulrich nous a adressé un communiqué lapidaire :
« Monsieur le maire se donne le beau rôle ! Il prétend qu’il a fermé l’église St Roch pour faire émerger des idées …D’abord, la fermeture de l’église a été décidée, en novembre 2016, par son prédécesseur avant que l’interdiction de cumul des mandats l’ait obligé à se démettre de la fonction en juillet 2017. Ensuite, cette fermeture a été décidée subitement, sans l’annonce préalable d’une visite de sécurité à laquelle normalement, et en tout cas de façon courtoise, il aurait dû convier le curé de la paroisse, en tant qu’affectataire légal de l’édifice. Le curé, d’ailleurs, n’a jamais eu communication d’aucun rapport sur l’état intérieur de l’église. Puis il suggère que c’est pour faire surgir des idées pour l’animation du quartier du Blanc-Four. En réalité, beaucoup d’habitants du quartier du Blanc-Four ont simplement le sentiment d’être peu considérés, la fermeture de leur église marque, selon eux, un profond désintérêt à leur égard. Leur quartier, au contraire, a besoin que cette église demeure ouverte et accessible, comme un signe de la vitalité de cette partie de la ville.Par ailleurs, ces idées j’en ai déjà donné dans des rencontres avec le maire en 2012, 2015, 2017, et dans un courrier qui date de plus d’un an, en résumant ces divers rendez-vous. Ces idées, elles venaient de suggestions que m’ont faites les paroissiens de ce quartier.
Je cite :
« Monsieur le Maire, Vous avez montré depuis des années, en entreprenant de lourds travaux sur les églises Saint Piat et Saint Roch que vous ne considériez pas uniquement les aspects économiques ou de sécurité, mais aussi la dimension symbolique de ces édifices. Vous savez que les églises de Roncq sont des signes pour sa population, et qu’elles représentent un patrimoine d’idéal et de spiritualité que vous défendez. Les paroissiens et nos concitoyens de Roncq vous savent gré de cette attention. C’est parce que les églises assument le rôle cultuel qui leur est premier qu’elles sont aussi disponibles pour un certain rôle culturel ouvert à tous. J’ai toujours défendu l’idée, et vous m’avez entendu sur ce thème, que les églises doivent être ouvertes, et disponibles à tous ceux qui veulent les fréquenter dans le respect de leur vocation première, même s’ils n’entendent pas tous y pratiquer un culte. La loi de 1905, en protégeant leur première destination, autorise pour les églises un usage culturel, soumis à l’approbation de l’affectataire que nous sommes. À cet égard, Monsieur le curé et les paroissiens me font remarquer que, depuis de nombreuses années, la paroisse permet l’utilisation de l’église Saint Piat pour des manifestations culturelles organisées par la Mairie, comme des concerts et des événements récurrents au moment de Noël. De même à l’église Saint Roch, lors de la présentation des projets de travaux au Blanc Four. De plus, la paroisse assure, avec le concours de permanents, l’ouverture de l’église Saint Piat à tous les habitants chaque mercredi matin à l’heure du marché. D’autres initiatives pourraient bien s’appliquer à l’église Saint Roch.
« Monsieur le maire, par son intervention, dans La Croix du Nord du vendredi 4 mai, tente un coup de force, alors qu’une rencontre est prévue au début du mois prochain. Il fait un mauvais calcul : je ne le rencontrerai que lorsque l’église Saint Roch aura été rouverte, puisqu’elle a été fermée sans respect des règles ».
† Laurent Ulrich, Archevêque de Lille
L’Etat doit assurer l’entretien des églises spoliées par Lui depuis la loi de 1905, ce qu’il ne fait que trop peu et seulement si l’édifice a un intérêt touristique. La photo de l’immeuble ne présume pas d’un étét de péril imminent -risque d’écroulement etc. Pour un maire LR c’est un scandale. Démission.
Ce sont les miasmes d’aujourd’hui des hommes d’Eglise “ralliés” à la modernité et au progressisme de leurs “ennemis irréductibles” d’avant-hier, hier et aujourd’hui, au travers : le Concordat napoléonien et ses articles organiques, le ralliement de 1892, l’acceptation in fine de la Séparation unilatérale de l’Etat avec l’Eglise de 1905, la condamnation gage de l’A.F en 1926, le crime d’abandon des Cristeros à leurs bourreaux laïcs-franc maçons républicains, le concile pastoral de Vatican II révolution de 1789 et révolution d’Octobre cumulées dans l’Eglise “en chape et en tiare !”.
la force des méchants est dans la lâcheté des “bons”, encore une fois, dans cette petite histoire locale.
Mgr Ulrich peut se poser en pompier après plus de deux siècles d’hommes d’Eglise pyromanes…. ce sera sans effet sur le fond du problème posé à l’Eglise.
Car la république, institution politique satanique, exige “l’Homme Autonome” (sans dieu) qui prend la place de dieu dans le monde où les “croyances” sous toutes leurs formes sont ravalées au rang d’idéologies passéistes, ringardes, tolérée pour les catholiques au fond du tiroir de la sacristie bâtiment propriété des communes et de l’Etat.
Et le livre d’ histoire de cette forfaiture des hommes d’Eglise au travers les “ralliements” n’est pas terminée, hélas ! (puisqu’il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir)
Qu’un maire puisse affirmer “Je ne suis pas prêt à [dépenser de l’argent pour garder cet église en état d’accueillir ses paroissiens] sans un vrai projet qui concernera toute la population, et pas seulement les chrétiens” est ahurissant et totalement contraire à la loi de 1905: les églises sont exclusivement destinées au CULTE CATHOLIQUE (et pas à l’usage de chrétiens de tout bord, encore moins des non-chrétiens). Si la république français a jugé bon de s’approprier ce bâti, elle s’est également engagée à l’entretenir. Si elle trouve le fardeau trop lourd, qu’elle remette les édifices en l’état où ils étaient en 1905 et qu’elle les restitue (bien entendu gracieusement) à leurs légitimes possesseurs: il est temps qu’elle fasse repentance pour cette spoliation.
@CB
vous rêvez d’une repentance républicaine ! comme le “sillon” de Marc Sangnier rêvait de christianiser la république…. et aujourd’hui on constate le résultat dans l’apostasie qui gangrène la France.
Le diable ne se convertira pas. Avec cette ambition folle de christianiser la république (et les républicains) c’est l’artifice génial du diable pour prendre dans ses filets ce qu’il reste de catholiques dont le diagnostic vital n’est pas encore engagé !
La république est une institution d’essence satanique : “vouloir convertir le diable”, c’est l’orgueil humain qui met le doigt dans un engrenage d’apostasie, comme vérifié par l’Histoire en particulier depuis l’encyclique du Ralliement à la république de 1892.
… Songeons au “syndrome de Stockholm” qui atteint plus ou moins chaque catholique depuis plus de deux siècles de notre défaite de la guerre civile sanglante de 1789 et demandons la grâce d’en être guéris.