Plusieurs sites internets indiquent que la santé du Cardinal Dario Castrillon Hoyos s’est fortement dégradée et que le cardinal serait dans un état préoccupant.
Le cardinal colombien est âgé de 89 ans a été préfet de la Congrégation pour le Clergé (1996-2006) puis Président de la Commission Ecclesia Dei (2000-2009). Le cardinal a joué un rôle important dans la promulgation du Motu proprio Summorum Pontificum (2007), dans la création de l’Administration apostolique personnelle de Saint Jean Marie Vianney de Campos (2002) et de celle de l’Institut du Bon Pasteur (2006). Il a également représenté le Saint-Siège à la fin du pontificat du Pape Jean-Paul II et le début de celui de Benoît XVI dans les discussions avec la Fraternité Saint-Pie X, aboutissant notamment à la levée des excommunications qui pesaient sur les quatre évêques sacrés par Mgr Marcel Lefebvre.
En 2000, tout juste nommé à Ecclesia Dei, il avait procédé à la nomination du Supérieur de la Fraternité Saint-Pierre sans laisser le chapitre général voté pour résoudre les difficultés internes de cette Fraternité.
En 2003 (le 24 mai), il a célébré la messe traditionnelle en la Basilique Sainte Marie Majeure (Rome) évoquant dans son homélie notamment le “droit de cité de la liturgie traditionnelle dans l’Eglise‘ (Extrait ci dessous)
Aujourd’hui une coïncidence providentielle nous permet de rendre son culte à Dieu en célébrant le divin Sacrifice selon le rite romain qui prit forme dans le Missel dit de Saint Pie V ; ses dépouilles mortelles reposent justement dans cette Basilique. Voilà la troisième figure, bien présente à cette célébration.
Vous-mêmes, très chers fidèles, particulièrement sensibles à ce rite qui a constitué pendant des siècles la forme officielle de la Liturgie romaine, vous avez pris l’initiative de cette célébration d’aujourd’hui. Et j’ai été heureux de pouvoir répondre à cette demande qui va bien au-delà du nombre que vous êtes tant parce qu’elle était motivée par une dévotion filiale au Saint-Père, à l’approche du vingt-cinquième anniversaire de Son Pontificat, et tant pour reconnaître les fruits de sainteté que le Peuple chrétien a obtenu de la Sainte Eucharistie dans le cadre de ce rite.
On ne peut pas considérer que le rite dit de Saint Pie V soit éteint, et l’autorité du Saint-Père a exprimé son accueil bienveillant envers les fidèles qui, tout en reconnaissant la légitimité du rite romain renouvelé selon les indications du Concile Vatican II, restent attachés au rite précédent et y trouvent une nourriture spirituelle solide dans leur chemin de sanctification. D’ailleurs le même Concile Vatican II déclarait que « … la sainte Mère l’Eglise tient pour égaux en droit et en dignité tous les rites légitimement reconnus, et elle veut qu’à l’avenir ils soient conservés et favorisés de toute façon; le Concile désire que là où c’est nécessaire, ils soient intégralement révisés avec prudence, dans l’esprit de la saine tradition, pour leur donner une nouvelle vigueur en fonction des circonstances et des besoins de notre époque » (Concile Œcuménique Vatican II, Const. Sacrosanctum Concilium, n. 4).
L’ancien rite romain conserve donc dans l’Eglise son droit de citoyenneté au sein de la multiformité des rites catholiques tant latins qu’orientaux. Ce qu’unit la diversité de ces rites, c’est la même foi dans le mystère eucharistique, dont la profession a toujours assuré l’unité de l’Eglise, sainte, catholique et apostolique.
Jean-Paul II, en célébrant le dixième anniversaire du Motu proprio Ecclesia Dei, exhortait « tous les catholiques à accomplir des gestes d’unité et à renouveler leur adhésion à l’Eglise, pour que la diversité légitime et les sensibilités différentes, dignes de respect, ne les séparent pas les uns des autres, mais les poussent à annoncer l’évangile ensemble ; ainsi poursuivait le Saint-Père – stimulés par l’Esprit qui fait concourir tous les charismes à l’unité, tous pourront glorifier le Seigneur et le salut sera proclamé à toutes les nations » (OR, le 26-27 octobre 1998, p. 8).
Tout cela est un motif de gratitude spéciale envers le Saint-Père. Nous sommes reconnaissants de cœur pour la compréhension exquise et paternelle qu’Il témoigne à ceux qui désirent maintenir vive, dans l’Eglise, la richesse que représente cette vénérable forme liturgique; elle a nourri son enfance et sa jeunesse, elle a été celle de son ordination presbytérale, de sa première Messe, de sa consécration épiscopale, et elle fait donc partie de sa plus belle couronne de souvenirs spirituels.
Je sais que vous êtes immensément reconnaissants au Saint-Père pour l’invitation qu’il a adressée aux Évêques du monde entier « à avoir une compréhension et une attention pastorale renouvelée pour les fidèles attachés à l’ancien rite; et, au seuil du troisième millénaire, à aider tous les catholiques à vivre la célébration des saints mystères avec une dévotion qui soit un vrai aliment pour leur vie spirituelle et qui soit source de paix » (OR le 26-27 octobre 1998, 8).
Il a par ailleurs procédé à plusieurs ordinations dans la forme extraordinaire pour l’Institut du Bon Pasteur, pour la Fraternité Saint-Pierre notamment.
En photo la rencontre entre le Pape Benoît XVI, Mgr Felllay et le cardinal Castrillon Hoyos (en 2005)
Accompagnons-le par nos prière et notre charité divine pendant son chemin de croix, avec Marie à qui nous pouvons le cofnier.
Il est l’honneur du clergé colombien !