L’évêque de Laval écrit :
“Seul l’amour triomphe de la mort
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Cette parole de l’Évangile illumine la grande fête de Pâques par laquelle les chrétiens célèbrent la victoire en Jésus de la vie sur la mort. Elle vient aussi éclairer le témoignage bouleversant que le Colonel Arnaud Beltrame a donné récemment à Trèbes, près de Carcassonne, en acceptant de sacrifier sa vie pour sauver celle d’une femme, la dernière de tout un groupe qu’un terroriste islamiste retenait en otage.
En surgissant vivant du tombeau, le Christ ouvre à l’humanité les portes de la vie qui ne finira pas. Cette vie nouvelle, il ne l’a pas inaugurée sans traverser, le premier, l’opacité douloureuse de la souffrance et de la mort. Le Christ aurait eu mille autres moyens, sans doute, de nous sauver sans passer par la mort. Mais dans son amour pour nous, il a voulu partager la vulnérabilité de notre condition humaine.
La résurrection du Christ illumine de la lumière de l’amour notre responsabilité à l’égard de nos frères et sœurs souffrants, malades ou en fin de vie. Elle est un appel à ne jamais substituer à l’impératif de la fraternité et de l’accompagnement solidaire celui de la démission et de l’abandon prématuré au silence de la mort.
L’apôtre saint Jean écrivait : « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie lorsque nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort ». Seul l’amour triomphe de la mort. N’attendons donc pas davantage pour nous mettre à aimer. Soyons semeurs de vie nouvelle en aimant tous les hommes comme des frères !