Chose rare : les 118 évêques de France ont signé un texte contre l’euthanasie. C’est un fait notable. On ne se souvient pas en avoir vu un contre l’avortement. Néanmoins, il est dommage que les évêques n’aient ps dénoncé dans leur point n°1 la loi Claeys-Léonetti qui permet une forme d’euthanasie, sous la sédation terminale (ou finale).
Voici le texte :
Quelles que soient nos convictions, la fin de vie est un temps que nous vivrons tous et une inquiétude que nous partageons. Chacun doit donc pouvoir y réfléchir le plus sereinement possible, en évitant les écueils des passions et des pressions.
Nous voulons avant tout exprimer notre pleine compassion envers nos frères et sœurs en « fin de vie », comme l’Église a toujours essayé de le faire. Ils se présentent dans leur faiblesse, parfois extrême. Leur existence est un appel : de quelle humanité, de quelle attention, de quelle sollicitude ferons-nous preuve envers eux qui vivent au milieu de nous ?
Nous saluons les professionnels de santé qui leur procurent une qualité de vie dans une fin de vie la plus apaisée possible, grâce à leur compétence technique et à leur humanité, aussi bien dans le suivi quotidien que dans les situations d’urgence. Certains d’entre eux sont engagés, souvent avec de fortes convictions personnelles, en soins palliatifs. Grâce à eux et à l’effort de déploiement de ces soins, nombre de nos concitoyens vivent de manière apaisée leur fin de vie.
Cependant, ces soins ne sont pas suffisamment développés et les possibilités de soulagement de la souffrance sous toutes ses formes ne sont pas assez connues. Il est urgent de combattre cette ignorance, source de peurs qui ne sont jamais bonnes conseillères et dont s’abreuvent les sondages.
Ancrés dans l’ensemble du territoire, nous déplorons les disparités d’accès aux soins palliatifs ainsi que l’insuffisance de formations proposées au personnel médical et soignant, ce qui engendre des souffrances parfois tragiques. C’est pourquoi l’urgence consiste à poursuivre le développement des soins palliatifs pour que toute personne en ayant besoin puisse, selon la loi du 9 juin 1999, y avoir accès quel que soit son lieu de vie, y compris dans les EHPAD et dans les maisons de retraite.
En raison de ces carences et de la médiatisation de certains cas, plusieurs réclament un changement de la loi par la légalisation d’une assistance médicale au suicide et de l’euthanasie. Face à cette réclamation, nous affirmons notre opposition éthique pour au moins six raisons :
1. La dernière loi a été votée récemment, le 2 février 2016. Dans la suite de celle du 22 avril 2005 – dont le retentissement fut international –, elle poursuit l’effort d’une prise en charge responsable et collégiale de la part des soignants pour garantir une fin de vie apaisée. Son application est encore largement en chantier et demande une formation appropriée. Apprécier, au cas par cas, comment accompagner au mieux chaque personne en grande vulnérabilité demande temps, discernement et délicatesse. Changer la loi manifesterait un manque de respect non seulement pour le travail législatif déjà accompli, mais aussi pour la patiente et progressive implication des soignants. Leur urgence, c’est qu’on leur laisse du temps.
2. Fort de la fraternité qu’il proclame, comment l’État pourrait-il, sans se contredire, faire la promotion – même encadrée – de l’aide au suicide ou de l’euthanasie tout en développant des plans de lutte contre le suicide ? Ce serait inscrire au cœur de nos sociétés la transgression de l’impératif civilisateur : « Tu ne tueras pas. » Le signal envoyé serait dramatique pour tous, et en particulier pour les personnes en grande fragilité, souvent tiraillées par cette question : « Ne suis-je pas un poids pour mes proches et pour la société ? » Quelles que soient les subtilités juridiques recherchées pour étouffer les problèmes de conscience, le geste fratricide se dresserait dans notre conscience collective comme une question refoulée et sans réponse : « Qu’as-tu fait de ton frère ? »
3. Si l’État confiait à la médecine la charge d’exécuter ces demandes de suicide ou d’euthanasie, des personnels soignants seraient entraînés, malgré eux, à penser qu’une vie ne serait plus digne d’être vécue, ce qui serait contraire au Code de déontologie médicale : « Le médecin, au service de l’individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité. » Selon Paul Ricœur reprenant la tradition hippocratique, la relation de soin est par nature un « pacte de confiance » qui unit soignés et soignants et qui interdit à ces derniers, au nom de cette dignité, de faire volontairement du mal à autrui et encore moins de le faire mourir. Tuer, même en prétendant invoquer la compassion, n’est en aucun cas un soin. Il est urgent de sauvegarder la vocation de la médecine.
4. Même si une clause de conscience venait protéger les soignants, qu’en serait-il des personnes vulnérables ? Dans leur autonomie, elles ont besoin de confiance et d’écoute pour confier leurs désirs, souvent ambivalents. Quelle serait la cohérence de l’engagement médical si, dans certains lieux, des soignants étaient prompts à accéder à leurs désirs de mort chimiquement provoquée, tandis que dans d’autres, ils les accompagnaient, grâce à l’écoute patiente et au soulagement des différentes souffrances, vers une mort naturelle paisible ? La vulnérabilité de personnes – jeunes et moins jeunes – en situation de dépendance et de fin de vie appelle non un geste de mort mais un accompagnement solidaire. La détresse de celles qui demandent parfois que l’on mette fin à leur vie, si elle n’a pu être prévenue[1], doit être entendue. Elle oblige à un accompagnement plus attentif, non à un abandon prématuré au silence de la mort. Il en va d’une authentique fraternité qu’il est urgent de renforcer : elle est le lien vital de notre société.
5. Les tenants de l’aide au suicide et de l’euthanasie invoquent « le choix souverain du malade, son désir de maîtriser son destin ». Ils prétendent que « l’exercice de ce droit n’enlève rien à personne. C’est le type même de la liberté personnelle qui ne déborde pas sur la liberté d’autrui ». Mais qu’est-ce qu’une liberté qui, au nom d’une illusoire autonomie souveraine, enfermerait la personne vulnérable dans la solitude de sa décision ? L’expérience atteste que la liberté est toujours une liberté en relation grâce à laquelle le dialogue se noue afin que le soignant soit bienfaisant. Nos choix personnels, qu’on le veuille ou non, ont une dimension collective. Les blessures du corps individuel sont des blessures du corps social. Si certains font le choix désespéré du suicide, la société a avant tout le devoir de prévenir ce geste traumatisant. Ce choix ne doit pas entrer dans la vie sociale par le biais d’une coopération légale au geste suicidaire.
6. Réclamer sous quelque forme que ce soit une « aide médicale à mourir », c’est imaginer, comme c’est le cas dans des pays voisins, des institutions spécialisées dans la mort. Mais alors quelles institutions ? Et avec quel financement ? Ou bien, c’est conduire notre système de santé à imposer à nos soignants et à nos concitoyens une culpabilité angoissante, chacun pouvant être amené à s’interroger : « Ne devrais-je pas envisager un jour de mettre fin à ma vie ? » Cette question sera source d’inévitables tensions pour les patients, leurs proches et les soignants. Elle pèserait gravement sur la relation de soin.
Ne nous trompons donc pas d’urgence !
Face aux troubles et aux doutes de notre société, comme le recommande Jürgen Habermas, nous offrons le récit du « bon Samaritain » qui prend en charge « l’homme à demi-mort », le conduit dans une « auberge » hospitalière et exerce la solidarité face à la « dépense » qu’occasionnent ses « soins ». À la lumière de ce récit, nous appelons nos concitoyens et nos parlementaires à un sursaut de conscience pour que s’édifie toujours plus en France une société fraternelle où nous prendrons individuellement et collectivement soin les uns des autres. Cette fraternité inspira l’ambition de notre système solidaire de santé au sortir de la Seconde guerre mondiale. Que ferons-nous de cette ambition ? La fraternité relève d’une décision et d’une urgence politiques que nous appelons de nos vœux.
Card. Philippe BARBARIN, archevêque de Lyon,
Card. Jean-Pierre RICARD, archevêque de Bordeaux, évêque de Bazas,
Card. André VINGT-TROIS, archevêque émérite de Paris,
Mgr Georges PONTIER, archevêque de Marseille et président de la CEF,
Mgr Pierre-Marie CARRÉ, archevêque de Montpellier et vice-président de la CEF,
Mgr Pascal DELANNOY, évêque de Saint-Denis et vice-président de la CEF,
Mgr Marc AILLET, évêque de Bayonne, Lescar-Oloron,
Mgr Bernard-Nicolas AUBERTIN, archevêque de Tours,
Mgr Gilbert AUBRY, évêque de Saint-Denis de la Réunion,
Mgr Eric AUMONIER, évêque de Versailles,
Mgr Michel AUPETIT, archevêque de Paris,
Mgr Jean-Marc AVELINE, évêque auxiliaire de Marseille,
Mgr Claude AZEMA, évêque auxiliaire de Montpellier,
Mgr Philippe BALLOT, archevêque de Chambéry, évêque de Maurienne et Tarentaise,
Mgr Jean-Louis BALSA, évêque de Viviers,
Mgr Sylvain BATAILLE, évêque de Saint-Etienne,
Mgr Jean-Pierre BATUT, évêque de Blois,
Mgr Jérôme BEAU, évêque auxiliaire de Paris,
Mgr Jacques BENOIT-GONNIN, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis,
Mgr Didier BERTHET, évêque de Saint-Dié,
Mgr Francis BESTION, évêque de Tulle,
Mgr Dominique BLANCHET, évêque de Belfort-Montbéliard,
Mgr Jacques BLAQUART, évêque d’Orléans,
Mgr Yves BOIVINEAU, évêque d’Annecy,
P. Jean BONDU, administrateur diocésain de Luçon,
Mgr Jean-Luc BOUILLERET, archevêque de Besançon,
Mgr Jean-Claude BOULANGER, évêque de Bayeux-Lisieux,
Mgr Pierre-Antoine BOZO, évêque de Limoges,
Mgr Thierry BRAC de la PERRIÈRE, évêque de Nevers,
Mgr Nicolas BROUWET, évêque de Tarbes et Lourdes,
Mgr Jean-Luc BRUNIN, évêque du Havre,
Mgr Laurent CAMIADE, évêque de Cahors,
Mgr Jean-Pierre CATTENOZ, archevêque d’Avignon,
Mgr Raymond CENTENE, évêque de Vannes,
Mgr Philippe CHRISTORY, évêque nommé de Chartres,
Mgr Georges COLOMB, évêque de La Rochelle et Saintes,
Mgr Luc CREPY, évêque du Puy-en-Velay,
Mgr Emmanuel DELMAS, évêque d’Angers,
Mgr Renauld de DINECHIN, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin,
Mgr Laurent DOGNIN, évêque de Quimper et Léon,
Mgr Vincent DOLLMANN, évêque auxiliaire de Strasbourg,
Mgr Christophe DUFOUR, archevêque d’Aix-en-Provence et Arles,
Mgr Jean-Marc EYCHENNE, évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix,
Mgr Bruno FEILLET, évêque auxiliaire de Reims,
Mgr François FONLUPT, évêque de Rodez et Vabres,
Mgr Maurice GARDÈS, archevêque d’Auch,
Mgr François GARNIER, archevêque de Cambrai,
Mgr Maroun Nasser GEMAYEL, évêque de l’Éparchie Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France,
Mgr Olivier de GERMAY, évêque d’Ajaccio,
Mgr Bernard GINOUX, évêque de Montauban,
Mgr Hervé GIRAUD, archevêque de Sens et Auxerre et prélat de la Mission de France,
Mgr Emmanuel GOBILLIARD, évêque auxiliaire de Lyon,
Mgr Hervé GOSSELIN, évêque d’Angoulême,
Mgr Bruno GRUA, évêque de Saint-Flour,
Mgr Borys GUDZIAK, évêque de l’Éparchie de Saint-Vladimir-le-Grand de Paris,
Mgr Jean-Paul GUSCHING, évêque de Verdun,
Mgr Jacques HABERT, évêque de Séez,
Mgr Hubert HERBRETEAU, évêque d’Agen,
Mgr Antoine HEROUARD, évêque auxiliaire de Lille,
Mgr Denis JACHIET, évêque auxiliaire de Paris,
Mgr François JACOLIN, évêque de Mende,
Mgr Jean-Paul JAEGER, évêque d’Arras,
Mgr Jean-Paul JAMES, évêque de Nantes,
Mgr Thierry JORDAN, archevêque de Reims,
Mgr Vincent JORDY, évêque de Saint Claude,
Mgr François KALIST, archevêque de Clermont,
Mgr Guy de KERIMEL, évêque de Grenoble – Vienne,
Mgr Christian KRATZ, évêque auxiliaire de Strasbourg,
Mgr Bertrand LACOMBE, évêque auxiliaire de Bordeaux,
Mgr Emmanuel LAFONT, évêque de Cayenne,
Mgr Jean-Christophe LAGLEIZE, évêque de Metz,
Mgr Stanislas LALANNE, évêque de Pontoise,
Mgr Laurent LE BOULC’H, évêque de Coutances et Avranches,
Mgr Patrick LE GAL, évêque auxiliaire de Lyon,
Mgr Robert LE GALL, archevêque de Toulouse,
Mgr Yves LE SAUX, évêque du Mans,
Mgr Jean-Marie LE VERT, évêque auxiliaire de Bordeaux,
Mgr Olivier LEBORGNE, évêque d’Amiens,
Mgr Dominique LEBRUN, archevêque de Rouen,
Mgr Jean LEGREZ, archevêque d’Albi,
Mgr David MACAIRE, archevêque de Saint-Pierre et de Fort-de-France,
Mgr Charles MAHUZA YAVA sds, évêque de Mayotte,
Mgr Armand MAILLARD, archevêque de Bourges,
Mgr Xavier MALLE, évêque de Gap et Embrun,
Mgr André MARCEAU, évêque de Nice,
Mgr Joseph de METZ-NOBLAT, évêque de Langres,
Mgr Pierre-Yves MICHEL, évêque de Valence,
Mgr Roland MINNERATH, archevêque de Dijon,
Mgr Eric de MOULINS-BEAUFORT, évêque auxiliaire de Paris,
Mgr Philippe MOUSSET, évêque de Périgueux et Sarlat,
Mgr Denis MOUTEL, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier,
Mgr Jean-Yves NAHMIAS, évêque de Meaux,
Mgr Jean-Philippe NAULT, évêque de Digne, Riez et Sisteron,
Mgr Christian NOURRICHARD, évêque d’Evreux,
Mgr Pierre d’ORNELLAS, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo,
Mgr Michel PANSARD, évêque d’Evry-Corbeil-Essonnes,
Mgr Jean-Louis PAPIN, évêque de Nancy et Toul,
Mgr Laurent PERCEROU, évêque de Moulins,
Mgr Alain PLANET, évêque de Carcassonne et Narbonne,
Mgr Luc RAVEL, archevêque de Strasbourg,
Mgr Dominique REY, évêque de Fréjus – Toulon,
Mgr Jean-Yves RIOCREUX, évêque de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre,
Mgr Benoît RIVIÈRE, évêque d’Autun,
P. Sébastien ROBERT, administrateur diocésain de Chartres,
Mgr Pascal ROLAND, évêque de Belley-Ars,
Mgr Antoine de ROMANET, évêque aux Armées françaises,
Mgr Michel SANTIER, évêque de Créteil,
Mgr Thierry SCHERRER, évêque de Laval,
Mgr Nicolas SOUCHU, évêque d’Aire et Dax,
Mgr Marc STENGER, évêque de Troyes,
Mgr Jean TEYROUZ, évêque de l’Eparchie de Sainte-Croix de Paris des Arméniens catholiques de France,
Mgr François TOUVET, évêque de Châlons,
Mgr Norbert TURINI, évêque de Perpignan-Elne,
Mgr Laurent ULRICH, archevêque de Lille,
Mgr Thibault VERNY, évêque auxiliaire de Paris,
Mgr Robert WATTEBLED, évêque de Nîmes, Uzès et Arles
Mgr Pascal WINTZER, archevêque de Poitiers,
P. Hugues de WOILLEMONT, administrateur diocésain de Nanterre.
Ce texte parait bon, et tout à fait opportun en lui-même, mais il deviendrait catastrophique s’il n’était suivi prochainement d’un autre, marquant le même engagement, contre la PMA sans père. Qui pourrait juger éthiquement acceptable de concevoir un enfant prévu pour être sans père?
Cela deviendrait catastrophique, car par un raisonnement a contrario, l’opinion publique et le pouvoir politique seraient parfaitement fondés à penser que les évêques français ne trouvent pas qu’il soit éthiquement inacceptable de concevoir des enfants prévus pour être privés de père.
Nos évêques porteraient une responsabilité personnelle vis-à-vis de tous ces enfants privés de père qui viendraient au monde, car il est clair que si l’Eglise donne à penser au monde politique que pour elle, ça n’est pas un vrai problème, elle déroule un tapis rouge sous les pieds de ceux qui poussent ce projet odieux, et ce dernier ne manquera pas d’advenir, cependant qu’à l’inverse, si l’Eglise fait connaître avec toute la détermination et la gravité nécessaires, comme elle vient de le faire très bien pour la fin de vie, elle fera reculer le Président Macron qui tient beaucoup, même s’il aimerait bien faire la PMA sans père, ne pas diviser trop profondément le pays.
Il est tout de même très curieux qu’une Assemblée d’ Evêques, réunis à Lourdes, puisse écrire :
“Face aux troubles et aux doutes de notre société, comme le recommande Jürgen Habermas, nous offrons le récit du « bon Samaritain ».
De qui donc est ce récit du “bon samaritain”, nos Evêques ont-ils eu honte de parler eux-mêmes de l’Evangile de Jésus-Christ, Parole de Dieu ?
Nos Evêques se sont donc pliés aux recommandations de Jürgen Habermas pour donner plus de valeur
au ” récit ” du “bon samaritain” !
Ne sont-ils donc plus capables d’annoncer eux-mêmes l’Evangile ?
Wikipédia, permet de connaître un peu les idées du vénérable M. Jürgen Habermas.
Voici un petit extrait, copié-collé, et le lien :
“Il est avec Axel Honneth l’un des représentants de la deuxième génération de l’École de Francfort, et développe une pensée qui combine le matérialisme historique de Marx avec le pragmatisme américain, la théorie du développement de Piaget et Kohlberg, et la psychanalyse de Freud. Il a pris part à de nombreux débats théoriques en Allemagne, et s’est prononcé sur divers événements sociopolitiques et historiques.”
https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%BCrgen_Habermas
Ce texte manque de profondeur, d’humanité et de Charité.
Merci pour ce texte qui arrive, malheureusement un peu tardivement, l’opinion publique ayant été manipulée depuis trop longtemps sans aucune aide à l’analyse et à la réflexion.
Je regrette simplement qu’il n’y ait aucune mention des “Accompagnants Bénévoles ” alors que chacun sait que lorsque la médecine devient impuissante à soigner la douleur, eux prennent le relais pour , par leur écoute, prendre en charge une partie de la souffrance des personnes en fin de vie.
Tout à fait d’accord avec le commentaire d’Ève: les évêques français sont dans la sociologie et veulent faire la leçon à l’Etat… en s’appuyant sur la modernité elle-même. Ils n’ont pas compris que la modernité politique cherche à éradiquer l’Évangile, en réalisant par étapes un vrai programme de déchristianisation des mœurs.
C’est leur drame, notamment depuis le fameux discours de Paul VI (fin du Concile, je crois) se référant au ‘bon samaritain’… Et depuis, les seules prémisses acceptables sont celles du monde !!!
Je ne comprends pas (?) qu’il aient tous signé, notamment ceux qui se veulent plus ‘traditionnels’… Quelle honte !
Enfin ils commencent à se bouger!
Ils se bougent ??? Vous avez surement bien lu comme moi un texte des évêques de France sur la fin de vie… qui ne parle pas de Dieu. Votre ‘enfin’ est très déprimant.
A votre avis, ils sont de quelle religion ces évêques ? Un protestant, un bouddhiste, un rabbin ou un imam pourraient signer un tel texte plein de compassion, non ?
Ils manquent tout simplement de courage pour mener le ‘combat de la foi’.
Animée par un groupe de travail issu du Comité études et projets, une séquence de cette assemblée a voulu favoriser une prise de conscience des nouvelles ritualités civiles et de leur impact sur la société et l’Église. Monsieur Olivier Servais, historien et anthropologue, a notamment éclairé les évêques sur le surgissement de la question rituelle dans le monde virtuel. Il a présenté le champ de ces ritualités et en a proposé des clés d’interprétation anthropologique. Les évêques ont ensuite pu échanger lors de forums sur diverses facettes de ces nouvelles ritualités civiles : les rites liés à un événement (marches blanches…), les rites dans le champ des nouveaux moyens de communication (réseaux sociaux…), les paraliturgies qui répondent à ces besoins de rituels et les rituels qui se transforment dans l’accompagnement des étapes de la vie (naissances, mariages, deuils…)
http://eglise.catholique.fr/espace-presse/communiques-de-presse/454376-assemblee-pleniere-de-printemps-eveques-de-france-communique-final/
Le ‘Comité études et projets’ et une des directions du Ministère de la Vérité d’Orwell ?
C’est vrai qu’avec tout le personnel qu’emploient les évêques de France, il y a de quoi !
‘Animée… a notamment éclairé les évêques sur le surgissement, etc… les rites dans le champ des nouveaux moyens de communication… qui répondent à ces besoins de rituels…’ Quel langage original. On croirait lire Le Monde (!) ou un sociologue ou un constructiviste.
Autrefois, on disait que le Saint Esprit était l’âme de l’Eglise… maintenant on a ces fameux Comités. Je suis pour qu’on crée un ‘Comité du Salut’ animé par le Saint-Esprit !
Ca me fait toujours penser, ces longues tirades, au film ‘Des hommes d’influence’ quant de Niro n’a pas besoin de donner le détail des communiqués officiels à son équipe, il dit seulement ‘et bla bla bla… et bla bla bla…’ et les communiquants inventent le message.
Ah ‘les diverses facettes de ces nouvelles ritualités civiles’ ah ça me laisse rêveur. Il faut être complètement sur-moderne pour inventer ce charabia…
Il faudrait bien que tout cela cesse dans l’Eglise de France et qu’on en revienne au Christ et à Son Esprit. Bonne Semaine Sainte à tous.
A Eve et à PM de Montamat
Bien d’accord avec vous sur le fait qu’il est anormal que nos évêques ne se réfèrent jamais à l’Evangile pour fonder leurs positions sur les débats sociétaux. Mais je voudrais ajouter l’observation suivante.
A la limite, on peut comprendre que, lorsqu’ils s’adressent au monde, ils recourent à des arguments du monde. C’est un point sur lequel, à mon avis, on peut hésiter. Mais, par contre, votre observation renvoie aussi à une autre anormalité, elle certaine, et gravissime, du comportement de nos évêques, c’est que, sur les sujets sociétaux, ils ne parlent qu’au monde et jamais aux catholiques comme tels et alors là, pour le coup, clairement et essentiellement en se référant complètement à l’Evangile, et en adoptant des positions présentées aux catholiques comme s’imposant à eux absolument, puisque fondées sur l’Ecriture, ainsi comme principes non négociables. Ils ont, comme pasteurs, le devoir de dire aux catholiques que s’ils soutiennent une loi qui va contre les lois naturelles qui nous sont révélées par l’Ecriture, ils commettent un péché grave. Or cela, ils ne le font jamais ou presque. Ce faisant, ils commettent eux-mêmes une faute grave.
Donc, par rapport à l’euthanasie, manque cruellement dans la position des évêques un discours destiné cette fois aux catholiques pour leur rappeler que la défense de la vie est un principe non négociable et que les catholiques qui soutiendraient un projet de loi allant dans ce sens commettent un péché grave.
Par ailleurs, je rejoins tout à fait ce que dit Elizabeth. Les évêques prendraient une responsabilité personnelle là encore très grave s’ils ne complétaient pas leur dénonciation de l’euthanasie par un autre sur la PMA. Sinon, puisqu’ils prennent position contre l’euthanasie et pas, en tout cas pas avec la même unanimité, contre la PMA, ils donnent à penser, a contrario, que pour eux, la PMA sans n’est pas si grave, alors qu’elle est gravissime en contredisant radicalement les lois naturelles sur la filiation voulues par le Créateur, et qu’elles sont en même temps, humainement, ignobles en rendant possible d’organiser la venue au monde d’enfants privés de père de naissance.
Sur le commentaire d’Henri. Il me semble trop moraliste en se référant au péché ou à la faute graves, à la responsabilité personnelle, etc… On voit la tonalité. Je récuse le ‘A la limite…’. En l’occurrence, le texte en sa teneur ne s’adresse pas plus aux uns qu’aux autres. Je pense qu’il faut prendre un point de vue plus complet, plus ecclésial et plus architectonique : sur la charge des évêques dans l’Evangélisation.
Les évêques doivent 1 en tous cas (cad à tous et en toute situation) témoigner de la foi catholique, et 2 ils doivent enseigner la foi à leurs fidèles. Ce sont effectivement deux points de vue bien différents. Mais les évêques sont bien les gardiens de la foi à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Eglise. Et à titre personnel, contre toute collégialité.
Oui, bien sûr, il serait bon que les évêques s’adressent plus souvent, plus tôt, plus fort, à leurs fidèles en parlant clairement et en développant les fondamentaux de la foi partagée par les fidèles. Ils s’adressent là à des croyants et doivent le faire ici avec l’autorité de leur charge.
Mais aussi, je suis d’accord avec vous, qu’ils ont aussi la charge de témoigner au monde – ad extra, à tous – du don de la vie sur tous les ‘sujets de société’ comme on dit aujourd’hui, en développant le point de vue chrétien à des non-chrétiens ou des anti-chrétiens. Et cela doit se faire sans amputer le contenu, mais selon une forme propre à l’évangélisation, avec de la patience, des argumentations claires, etc… On ne parle pas de la même manière à des catholiques – cad à des gens ayant la foi – qu’à des non-chrétiens, bien qu’on passe par la raison de chacun dans les deux cas. En ce sens-là, je suis de votre avis.
De toute façon, pour reprendre le mot de st Paul, la foi ne doit pas s’enseigner avec les moyens de la sagesse humaine, par calcul psycho ou socio politique. La foi n’a pas besoin d’artifices. Je vois autour de moi de nombreux prêtres tomber dans ce piège… Ils omettent ainsi des parties essentielles de la foi… L’ont-ils encore ? peut-on se demander bien souvent.
La foi doit être dispensée avec prudence, certes, une prudence toute surnaturelle, dans le but comme dans les moyens, vivifiée par la charité.
Un dernier commentaire sur les catholiques d’aujourd’hui. A part dans les petits milieux catho, de nombreux baptisés sont aujourd’hui complètement déconnectés du message évangélique. Il y a des restes lointains – dans la croyance comme dans la pratique – mais teintés de superstition chez beaucoup. Rien que là, on a un énorme travail de ré-évangélisation à faire, me semble-t-il, et qui n’est pas facile, mais indispensable. Notamment chez les nombreuses personnes âgées que je côtoie avec mon épouse.
Sur le fait que les évêques devraient s’exprimer sur la PMA sans père, je suis de votre avis. Tout comme ils devraient réaffirmer Humanae Vitae, et là, on se fait du souci… L’unanimisne des évêques sur la fin de vie va-t-il tenir ?
Permettez-moi de renvoyer, à titre d’illustration de mes propos, à un magnifique témoignage dont j’ai pris connaissance après avoir posté mon commentaire. C’est celui du Père J-B de Lagrasse concernant le lt-col A. Beltrame.
C’est un vrai témoignage, tout en vérité et en délicatesse, limpide comme on les aime.
Merci, cher Père.
Je voudrais rajouter encore un commentaire en reliant les différents commentaires de ces derniers jours sur ce site ; Viganogate, rabbin expliquant le Pater, évêques et la fin de vie sans Dieu. « Relire pour relier » nous dit-on en psychologie (ah la belle découverte !), mais plus profondément ‘sapientis est ordinare’. Et l’ordre est divin. C’est le Seigneur qui appelle à la Lumière.
Le Seigneur a appelé un beau jour A. Beltrame à Son Amour, lui demandant un don total, lui indiquant la voie du mariage, projetant un amour humain très beau, très fort, projet qui a été bouleversé tragiquement car A Beltrame a renoncé à ce bonheur humain très pur, auquel pourtant Dieu le conduisait, car il découvrait tout d’un coup qu’un amour supérieur, celui de la Patrie, pouvait remettre en question son bonheur conjugal, sa postérité personnelle. Héroïque don de lui-même, sacrifice partagé dans la peine bien sûr par sa fiancée ; mais quelle joie au ciel dans ce témoignage si pur, si beau, et surement source de grâces pour l’Eglise et notre Patrie. C’est l’Ordre divin – le ‘Mandatum’ qui nous allons célébrer Jeudi-Saint qui conduit au Sacrifice du Vendredi-Saint – qui se manifeste dans cette trame humainement tragique, vaincue par cet humble courage surnaturel. ‘Ubi caritas et amor, Deus ibi est.’ C’est le don de la Vie qu’Arnaud nous partage.
J’ai souhaité aussitôt mettre en perspective ce témoignage avec les défections nombreuses et répétées que nous constatons dans l’Eglise aujourd’hui. Notamment relier cet héroïsme du témoignage du don de sa vie aux insuffisantes prises de position des évêques de France et par-delà, aux insuffisances multiples que vivent de nombreux clercs, au Vatican ou ailleurs. Merci au Père Jean-Baptiste d’avoir témoigné de cet Amour inconditionnel et merci à Valeurs Actuelles – et d’autres – d’avoir publié ce témoignage simple et resplendissant. Cet accompagnement du P? J-B nous ‘rassure’ quant à l’intervention quotidienne de Dieu qui chérit son troupeau, tout en exposant l’événement en pleine lumière pour conforter ou ramener les autres brebis.
Il y a une Sagesse dans tout cela, elle est éclatante, c’est celle de Dieu. L’Amour nous mène où il veut ; soyons prêts, dociles. Méfions-nous des ‘Codes…’. C’est souvent notre regard qui manque à la Lumière, et nos forces qui nous atrophient. Il y a de nombreux amoureux de Dieu qui ont déjà donné leur vie pour leur Amour, qui la donnent humblement en ramassant une épingle, en donnant un sourire, un geste tendre à qui en a besoin, par Amour. Vous voyez, on est loin d’un traitement moralisant de ces événements.
Seigneur, donnez au Pape, à nos évêques, à nos prêtres votre don de Sagesse comme vous l’avez donné à cet humble laïc. Donnez-leur la confession intégrale de la foi catholique et le courage du don de leur vie quoi qu’il leur en coûte aux yeux du monde.
Les prières liturgiques de ce jour demandaient ‘donnez-nous de suivre les leçons de Sa Passion et d’avoir part à Sa Résurrection’, puis ‘que ces dons sacrés… nous disposent à la grâce de l’offrande intérieure et nous obtiennent ainsi le bonheur éternel’, et enfin ‘Donnez, Seigneur, plein effet à ce mystère ; qu’il expulse nos vices et accomplisse nos justes désirs’. Tout a été réalisé par avance en Arnaud, par l’exemple et la grâce du Christ, et Arnaud nous soutient déjà en priant pour nous. Merci mon Dieu.
Elizabeth a raison. Ce serait scandaleux si nos évêques ne faisaient pas suivre leur prise de position contre l’euthanasie d’une autre, aussi claire et aussi unanime, contre la PMA sans père.
S’ils ne le font pas, et qu’ils se limitent à ce discours contre l’euthanasie seule, c’est le pire de tout, car c’est ” a contrario”, un tapis rouge déroulé sous les roues du rouleau compresseur des partisans, dont M.Macron qui ne s’en est pas caché, même si c’est à titre personnel, de la PMA sans père.
On verrait d’ailleurs bien là le manque de courage et l’habileté manœuvrière de nos évêques. Car ils se révéleraient comme:
– montrant leurs muscles sur un sujet, celui de l’euthanasie, à propos duquel il n’est pas trop politiquement incorrect de se dire contre, et sur lequel, en outre, il n’est pas sûr qu’on ait besoin de leur prise de position pour que cela ne se fasse pas (on sait bien que le Président Macron n’y est pas très favorable) ;
– et en se gardant d’intervenir trop fortement sur un autre, celui de la PMA sans père, sur lequel il est beaucoup plus politiquement incorrect de s’exprimer contre (car on se fait tout de suite traiter d’homophobe et d’antiféministe), et pour lequel, de surcroit, on a absolument besoin de la mise en garde puissante de l’Eglise, car sans cela, il a toutes chances de passer (le président Macron, notamment, a déjà indiqué, comme on l’a dit plus haut, y être à titre personnel favorable)
A PM de Montamat
Merci de tous vos commentaires.
A vrai dire, il me semble que, sur l’essentiel, ou en tout cas sur beaucoup, nous sommes assez d’accord.
Je veux bien enlever ou atténuer dans mon propos la dimension de responsabilité morale si cela vous gêne. Je l’introduis parce que je pense qu’en effet, il y a une part de responsabilité personnelle de nos évêques dans les manques que nous dénonçons, et je l’évoque car je me dis que ce peut être le moyen de les inciter à s’interroger et à e remettre en cause. Mais là n’est pas l’essentiel de mon propos, qui se rapporte aux manques eux-mêmes. Et là-dessus, nous avons une bonne part d’accord, relativement aux faits:
-qu’on ne voit pas assez les évêques fonder leurs positions sur le contenu de la foi elle-même, ce qui fait qu’ils ne justifient pas bien leurs positions et qu’en même temps, ils n’évangélisent pas vraiment.
-qu’ils commettent l’erreur de ne pas parler aux catholiques en tant que tels, alors en pouvant déployer complètement les arguments fondés sur le contenu de la foi.
Ceci étant, je reviens quand même sur le point qui n’est pas au centre du débat ici, mais qui est quand même important. Pourquoi êtes-vous réticent à ce qu’on parle de la responsabilité personnelle de chacun, autrement dit de la morale, et du péché. Il me semble que ce sont quand même des dimensions réelles de la foi. Peut-être simplement jugez-vous que ce n’est pas opportun d’en parler comme je le fais parce que cela risque de braquer les gens au lieu de les convaincre, ou parce que je me mets ainsi en position de juge, ce qui n’est jamais légitime? En y réfléchissant, je me dis que c’est dans ce dernier aspect que réside votre réticence, et que vous avez en cela sans doute raison.
Merci en tout cas pour vos intéressants commentaires.
PS: j’ai vu, à propos d’ autres blogs, que vos analyses se rapprochaient souvent des miennes sur des points importants tout en en différant sur d’autres. Les échanges sont donc instructifs, en tout cas pour moi!
A Henri.
Je suis très touché de votre commentaire, texte rare dans ces blogs car il va chercher dans la profondeur et dénote un vrai sens du dialogue. On se contente trop souvent d’approbations ou de dénégations, sans nuances ou véritable intérêt pour la recherche de la vérité.
Je souhaite assurément que ce dialogue continue sous une forme plus directe et personnelle. J’autorise le site à vous communiquer mon adresse mail à cet effet – si vous le souhaitez.
Je ne place pas ma ‘réticence’ sur le jugement. Cet aspect est second, me semble-t-il- cela fait 40 ans que j’entends les sirènes du ‘Il ne faut pas juger’, et elles retentissent encore…
Mais – en suivant les regrettés P. Pinckaers et Pr Villey – sur 1 le fait que la ‘morale’ a sa source dans la spiritualité et 2 que c’est une déviation des scolastiques ‘modernes’ que d’absolutiser la morale hors spiritualité et surtout hors politique. Je suis attentif à ‘l’ordre juste’. La morale n’est pas une liste de préceptes et le conservatisme des catholiques actuels est suicidaire. C’est bien parce que les notions de péché ou de responsabilité sont mal comprises et infligées à tout va par beaucoup que j’en reste à la dynamique de ‘La Cité de Dieu’ au ‘Traité des Lois’… seul fondements à la compréhension de la modernité. Cela me permet d’échapper aux subtilités trop savantes du ‘modérément moderne’…
Bref, de tout cela nous pourrons reparler, si vous le souhaitez, avec grand profit mutuel.
Je reviens tout de même ici sur la responsabilité des évêques, car le sujet est d’un intérêt ‘commun’.
Q’elle soit écrasante (!) est évident, c’est pur réalisme car c’est ‘par nature’ et ‘par expérience’ de ces dernières années, bien qu’il en soit ainsi depuis 2.000 ans. Ne jetons la pierre à personne, les défaillances individuelles sont cruelles; qui ne connait Judas ? On peut aussi discuter de Concordat PieVII/Napoléon à l’infini. Mais que fait-on pour nos frères ?
Aujourd’hui, c’est une théologie ‘faussée ‘qui sert d’appui aux évêques: la collégialité mise en oeuvre à Vatican II. Beaucoup sont prisonniers de ce carcan et je prie beaucoup pour que le Seigneur les en libère. En fait, on ne fera pas l’économie sur ce sujet d’une vraie analyse structurelle pointant une ‘dénaturation’ de l’ordre hiérarchique propre à l’Eglise. Certains l’ont compris il y a plus de 40 ans. D’autres ne comprennent pas l’ampleur de cette problématique… et en restent trop à la responsabilité individuelle. Ne s’apercevant pas que la structure elle-même est atteinte.
Pour citer un exemple, cela prend parfois une forme de ‘manipulation’: l’évêque de mon diocèse a fait circuler le mot dans les petits bulletins locaux (pour la mise en place de sa réforme des curés ‘in solidum’): il est inspiré par l’Esprit-Saint ! Ah la belle affaire ! Pour détruire le tout petit troupeau qui lui reste ? La foi n’est quasiment plus enseignée dans les paroisses et les liturgies perdent peu à peu tout leur sens. C’est dramatique, oui, vraiment…
La plupart des fidèles semblent ne plus avoir la foi, oui, c’est bien de leur responsabilité à chacun, je suis bien d’accord. C’est pour cela qu’il faut sans se décourager ‘ré-évangéliser’ nos frères endormis.
Oui, c’est une urgence à accomplir dans l’abandon complet. Le but n’est pas principalement de pointer les manquements, mais de veiller avec le Seigneur dans Son Eglise.
J’aime m’inspirer du ‘programme’ de la petite Thérèse: ‘Dans le Cœur de l’Eglise, Ma Mère, je serai l’Amour’.