Les diocèses de Perpignan, Montpellier, Nimes et Carcassonne organisent conjointement la collecte du denier 2018. Cela permet d’effectuer des économies en terme de communication. Dans ce cadre, il s’agissait de réaliser un visuel avec des catholiques et un jeune prêtre. C’est un jeune prêtre de Perpignan qui est proposé et fait l’objet de la photo. Il n’y a plus beaucoup de jeunes prêtres et ces derniers ont tendance à ne pas adopter le look débraillé de leurs aînés. Il se trouve qu’il porte donc habituellement la soutane. Le visuel est réalisé et il est présenté aux responsables des diocèses. Une vidéo est même montée dans laquelle on le voit dans ce qui deviendra le visuel du denier :
3 diocèses refusent le visuel et abusent de photoshop pour corriger le tir : on lui ajoute un jean et on masque les boutons de sa soutane.
Le seul diocèse qui a eu le courage de conserver la photo d’origine n’est même pas celui du prêtre mais celui de Carcassonne :
On trouve des chemises clergyman à 30 euros. Une soutane vaut dans les 400 euros. J’aimerais bien que l’argent du denier ne soit pas gaspillé en frais vestimentaires. St Benoît dit dans sa règle : “Les frères se vêtiront avec ce que l’on trouve de meilleur marché en tenant compte du climat”.
400 euros pour une soutane de luxe, peut-être. 180 euros pour une soutane ordinaire. Et tandis que généralement on change de chemise tous les jours, ce n’est pas le cas d’une soutane. Mais vous n’avez pas compris que le titre de l’article est une boutade? Les prêtres achètent leurs vêtements sur leur propre (et maigre) salaire.
Voilà que vous vous souciez de ces détails. Compte tenu de votre orientation idéologique, j’ai un petit doute quant à vos intentions.
Cordiales salutations.
Il y a 5 ans est paru le Directoire pour le ministère et la vie des prêtres. Au chapitre sur l’obéissance (ce qui n’est pas anodin) il est question de l’habit clérical dont voici le texte:
Importance et obligation de l’habit ecclésiastique
61. Dans une société sécularisée et qui tend au matérialisme, où les signes extérieurs des réalités sacrées et surnaturelles s’estompent souvent, on ressent, particulièrement aujourd’hui, la nécessité pour le prêtre – homme de Dieu, dispensateur de ses mystères – d’être reconnaissable par la communauté, également grâce à l’habit qu’il porte, signe sans équivoque de son dévouement et de son identité de détenteur d’un ministère public.[247] Le prêtre doit être reconnu avant tout par son comportement mais aussi par sa façon de se vêtir, pour rendre immédiatement perceptible à tout fidèle et même à tout homme[248] son identité et son appartenance à Dieu et à l’Église.
L’habit ecclésiastique est le signe extérieur d’une réalité intérieure : « En effet, le prêtre n’appartient plus à lui-même, mais, par le sceau sacramentel reçu (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 1563 ; 1582), il est “propriété” de Dieu. Ce fait “d’être à un Autre” doit devenir reconnaissable par tous, à travers un témoignage transparent. Dans la manière de penser, de parler, de juger les faits du monde, de servir et d’aimer, de se mettre en relation avec les personnes, même dans l’habit, le prêtre doit trouver la force prophétique de son appartenance sacramentelle ».[249]
Pour cette raison, le prêtre comme le diacre ordonné en vue du sacerdoce, doit[250] :
a) Porter soit la soutane ou « un habit ecclésiastique digne, selon les normes indiquées par la conférence épiscopale et selon les coutumes locales légitimes ».[251] Lorsque l’habit n’est pas la soutane, il doit être différent de la manière de se vêtir des laïcs, et conforme à la dignité et à la sacralité du ministère. La coupe et la couleur doivent en être établies par la conférence épiscopale.
b) À cause de leur incohérence avec l’esprit de cette discipline, les pratiques contraires ne contiennent pas de fondements suffisants pour devenir des coutumes[252] légitimes et doivent être supprimées par l’autorité compétente.[253]
À l’exception de certaines situations, ne pas utiliser l’habit ecclésiastique peut manifester chez le clerc un faible sens de son identité de pasteur entièrement disponible au service de l’Église.[254]
En outre, la soutane – dans sa forme, couleur et dignité – est particulièrement indiquée car elle distingue les prêtre des laïcs et fait mieux comprendre le caractère sacré de leur ministère en rappelant au prêtre lui-même qu’il est toujours et en tout moment prêtre, ordonné pour servir, pour enseigner, pour guider et pour sanctifier les âmes, principalement par la célébration des sacrements et la prédication de la Parole de Dieu. Porter un habit clérical est, en outre, une sauvegarde pour la pauvreté et la chasteté.
Vous aurez noté que la soutane est en bonne place. De plus, a priori un prêtre ne porte pas qu’une chemise, il lui en faut plusieurs afin de les laver, ce qui augmente le prix que vous donnez. De plus, même s’il y a des soutanes à un prix moindre que celui que vous donnez, on n’en achète pas chaque année et on peut se vêtir en dessous comme on veut et surtout faire durer des chemises que l’on ne pourrait porter décemment sans la soutane. Donc cela relativise beaucoup vos propos. Merci de laisser les prêtres revêtir l’habit clérical sans être aussitôt étiquetés et si je ne fais pas de la soutane (que je porte chaque jour depuis plus de 30 ans) un drapeau, je tiens et également mes confrères qui ont fait ce choix à ne pas nous voir rabaisser par des arguments que l’on pourrait vous retourner si vous porter costumes et cravates! Enfin, pour vous rassurer, nous achetons nos soutanes sur nos deniers personnels et cela n’impacte en rien le denier du culte.
Bien à vous.
Si les prêtres catholiques français se préoccupaient d’obéir aux règles édictées par les Souverains Pontifes cela serait venu à notre connaissance.
Il y aurait de quoi écrire plusieurs volumes au sujet de ce qu’ils s’ingénient à ne pas observer y compris en matière de liturgie.
Le tout sauf si cela vient de François et concerne l’assouplissant de la morale et de la discipline bien entendu.
Avant vous, Judas Iscariote reprochait à Jésus de laisser une pécheresse verser un parfum pour une valeur équivalente à un an de salaire sur ses pieds.
Réunissons-nous dans des algeco et vendons les églises, voilà la solution.
Et moi j’exige que mes prêtres soient en soutane, faute de quoi je ne donne pas un rond au denier…
Arrêtons de dire n’importe quoi à propos du denier.
Contribuer au denier ne nous donne aucun droit à décider pour le prêtre qui perçoit son indemnité quel vêtement, quelle nourriture, quel abonnement… il peut s’acheter avec !
Et de grâce ne confondez pas clergé séculier et clergé régulier. Ce n’est pas pour rien qu’on les distingues : le séculier n’est justement pas soumis à une “règle”, qu’elle soit de saint Benoît, de saint Augustin, de saint Albert, de saint Colomban…
Le commentaire ci-dessus s’adressait à Rascol.
Pour le reste, c’est mignon de voir les pudeurs de la communication diocésaine… Vu la diversité des catholiques, et des prêtres, la com’ est un perpétuel grand écart. Et la segmentation une vrai gageure !
Donner au denier dans ces conditions revient à donner à des faussaires !
Bonjour Monsieur Rascol,
Les prêtres s’achètent leurs vêtements avec leur argent, alors ne vous inquiétez pas trop du prix que cela coûte.
Sainte fête de Pâques,
Un prêtre qui porte la soutane et qui porte toujours celle de son ordination il y a 18 ans.
“être débraillé”…..Oui, certains jeunes prêtres en soutane sont débraillés dans leurs comportements (trop de rigidité depuis l’enfance, problèmes psycho, induit qu’ils sont les premiers a se ‘lâcher ” dans les paroisses tout en (lavage de cerveau oblige) portant des jugements sur leurs paroissiens….
Les frères se vêtiront d’abord de leur leur foi profonde et de leur conversion réelle….!!!!
Ras le bol de l’ostentatoire intégrisme qui plombe l’Eglise!!
Tiens, Golias vient nous voir ! Allez en paix, Magali gosti, ce n’est pas l’ “intégrisme ostentatoire” qui plombe l’Eglise, ce sont les vieux 68ards qui squattent les sacristies et passent leur temps à dénoncer les jeunes prêtres à leurs évêques, ce sont les marxistes du MRJC qui prêchent l’avortement et le gender, ce sont les torrents d’eau tiède sur “les droits de l’homme”, et “l’accueil de l’étranger” qui sonnent de plus en plus comme des chants de collaboration la plus décérébrée, ce sont les laïcs qui prêchent et font la morale à tout instant parcequ’on a eu l’imprudence de leur confier un micro pour mener les chants, bref, ce sont les dégoûtants qui ont fait partir les dégoûtés, et qui n’ont toujours rien compris, ni rien appris.
Et le pire, c’est que je ne juge pas ces personnes : leurs oeuvres parlent d’elles-mêmes : d’immenses champs de ruine !
Dieu bénisse nos jeunes prêtres en soutane ou en clergyman, mais par dessus-tout dans l’obéissance.
Votre commentaire est de la même prose que ce qu’on peut lire chez Golias à propos des tradis.
Il y a peut être chez certains radis des problèmes psy, mais vous pensez peut être qu’il n’y en pas ailleurs?
Sans blaaaaaaague!
Ne vous inquiétez pas nos prêtres ont des parents, des frères et soeurs qui sont trop heureux d’offrir une soutane,souvent réalisée par une amie couturière. La soutane est pour les jeunes prêtres un vêtement de travail pas plus cher qu’un COSTUME !
@ Arome, bien d’accord avec vous. Ras le bol de ces prêcheurs de mondanités et avec le père Zanotti Zorkine je dirai comme il le dit lui-même: “ma soutane est mon bleu de travail”. Comme cela fait plaisir de voir de jeunes prêtres en soutane et quelle foi et quel service aux leurs. Ils se considèrent vraiment comme les serviteurs du peuple de Dieu alors que bien souvent tous ces 68tards débraillés se prennent trop souvent pour des petits chefs qu’on ne respecte plus plus puisqu’ils ne se respectent pas eux-mêmes ne serait-ce que par leur tenue. Et que dire de ces quelques évêques en cravate qui ressemblent plus à des voyageurs de commerce qu’à des pasteurs, qui plus est , on ne peut pas dire vu leur tenue qu’ils soient dans l’indigence!
Voilà un parfait résumé de la raison pour laquelle l’Eglise post-conciliaire (telle qu’elle se vit elle-même) est condamnée.
À mettre en parallèle avec la manière de se comporter des musulmans, qui ignorent ces “pudeurs”.
Enfin une réflexion en public sur la soutane (ou, au moins, l’habit dit “de clergyman”). Le témoignage bien connu du Père Zanotti-Sorkine, qui a déboulé en soutane à Marseille, et vers qui le public très divers de son quartier s’est précipité, simplement parce qu’on le reconnaissait de loin comme prêtre. Au bout de quelques mois, son église, reçue presque vide, était pleine chaque dimanche, et les fidèles entraient spontanément s’y confesser et bavarder avec leur curé. Ils avaient probablement eu l’impression qu’il n’y avait plus de prêtres, tout simplement parce qu’ils étaient devenus invisibles… avec leurs jeans et leurs chemises à carreaux, comme tout le monde ! Quand ils en ont “vu” un, ils se sont précipités chez lui. Il faut dire aussi que peu d’évêques, qui ont pourtant autorité pour décider de leur vêture, paraissent s’en soucier, alors même que la banalisation visuelle de leurs prêtres est un préjudice à de nouvelles vocation. Le fameux et sinistre “enfouissement” a bien réussi ! Le nombre des pratiquants s’est effondré en cinquante ans, et par suite les vocations. On commence à réaliser que les jeunes prêtres viennent des familles pratiquantes, et on s’inquiète. Mieux vaut tard que jamais.
Combien de chemises, de cravates, de jeans, etc. ont ceux qui critiquent farouchement leurs confrères en soutane ? De plus, il semble avoir échappé à l’attention de ces soixante-huitards que même leur héros le Pape François s’habille toujours…en soutane !
Gardez ces discussions tarte à la crème pour vos coteries. Laissez les jeunes (et même quelques moins jeunes) porter leur soutane en paix.
Il est à parier que le denier sera plus élevé avec un prêtre en soutane sur la photo. Quand au blouson “Ralph Lauren”, il donne une image bourgeoise insupportable !!!
je connais un jeune séminariste tradi toujours habillé en soutane ; j’ ai été souvent témoin de l’intérêt que cet habit suscite chez les passants dans la rue ; on l’ aborde , on lui pose des questions , on lui confie des intentions de prière , parfois ce sont des musulmans qui veulent discuter avec lui … A deux reprises j’ ai vu un enfant s’ exclamer : ” Papa , regarde comment il est habillé le monsieur ” ! Exclamation révélatrice de la déchristianisation de notre pays .Le père de l’ enfant a évoqué le baptême d’ une petite cousine survenu l’ an passé et a expliqué : ” le monsieur qui faisait le baptême s’ appelle un prêtre .” Le jeune père n’ avait pas l’air d’ en savoir plus …
Souhaitons que les soixante huitards qui contrôlent encore les équipes d’ animations paroissiales ccèdent la place à des catholiques ouverts à la tradition : (choix des cantique , du kyriale …)
PS : On est bien tranquille en civile, n’est pas ? Personne ne nous embête dans la rue, on est libre de faire ce qu’on veut, on est invisible à tous sauf à nos petits groupes de fidèles (qui, souvent, excluent tous ceux qui ne pensent pas comme eux). Par contre, il faut du courage pour être témoin du Christ partout où on va. Les gens censurent sans pitié le comportement des prêtres – mais seulement ceux qui s’affichent clairement entrent dans leur radar. L’époque de la déférence aux prêtres en soutane est largement révolue.