Au sanctuaire de Cotignac, Mgr Dominique Rey a fêté la solennité de saint Joseph, en évoquant l’actualité et la légalisation de l’euthanasie, cette mort violente, cet assassinat :
Joseph est invoqué comme le patron de la bonne mort. Il s’est effacé sans bruit, sans plainte. Cette disparition pudique et confiante nous invite à une réflexion sur la mort à l’approche du Vendredi Saint. Aujourd’hui la mort paraît dévoyée. Avec la généralisation de la crémation, on fait comme disparaître la mémoire du défunt. Le corps devient cendres, et non semence féconde dans la terre. La mort ne débouche pas sur rien, mais sur une rencontre, un face à face avec le Seigneur. La mort devient pascale. Elle devient une victoire, un triomphe, l’assurance dans le Christ de tout gagner.
Avec la légalisation annoncée de l’euthanasie, on risque de faire de la vieillesse une étape de déchénce qu’il faudrait abréger. Vieillir, mourir ce n’est pas cela. Réussir sa vie, c’est réussir sa mort. Il y a un deuxième péril, ce qu’Alain Finkielkraut appelle le jeunisme. Des personnes âgées cultivent l’esthétique de leur façon ridicule. En n’assumant plus leur âge, ils déshéritent les jeunes générations.
Saint Joseph pourrait avoir la même phrase que Saint Jean Baptiste : il faut qu’il grandisse et que je diminue. Que saint Joseph nous aide à préparer notre Pâque, dans le Christ, notre espérance qui n’aura pas de fin.