Un groupe de catholiques de Linz, en Autriche, a obtenu le licenciement du directeur de la communication et porte-parole du diocèse, Ferdinand Kaineder, qui s’était distingué en diffusant dans le cadre de son rôle officiel, en 2006, un CD sur la sexualité destiné aux jeunes. Le CD offrait des informations sur l’accès aux produits contraceptifs et renvoyait vers de sites faisant la promotion de l’avortement. Il a été distribué à 15.000 jeunes.
Cette information de la journaliste Hilary White de LifeSite montre que la mobilisation de la « base » peut être payante…
En l’occurrence, c’est la création d’une « Initiative de prière fidèles à l’Eglise » dès octobre 2006, après la sortie du CD de Kaineder, qui a fini par conduire les autorités d’un des diocèses les plus progressistes d’Europe a désavouer son porte-parole. Il a suffi de l’action concertée de quelque 350 paroissiens qui ont décidé de verser leur contribution fiscale destinée à l’Eglise non au duicèse, mais sur un compte en séquestre dont ils n’entendaient reverser les fonds au diocèse qu’après la démission ou le licenciement de Kaineder. Sur les 50.000 euros gardés une partie a été transférée au diocèse, le restant des fonds ayant été réparti parmi des mouvements pro-vie.
Kaineder a été retiré du poste de porte-parole en juillet dernier, mais tout en conservant son salaire et un titre de directeur émérite de la communication du diocèse de Linz. Ce n’était donc pas un désaveu ; d’ailleurs l’évêque du diocèse, Mgr Ludwig Schwarz, était toujours critiqué pour n’avoir rien dit à propos du CD contraire à la doctrine catholique.
Au bout du compte le groupe de catholiques et l’évêques ont fini par se mettre d’accord, les premiers acceptant de débloquer leur denier du culte, le second de renvoyer définitivement l’ex-directeur.
Celui-ci, selon LifeSite, s’est plaint de la campagne de calomnies qui l’a atteint, dénonçant le site d’informations Kath.net qui, selon lui, a des liens étroits avec le Vatican.
Linz est le diocèse dont le clergé avait rejeté, au début de 2009, la nomination du P. Gerhard Maria Wagner comme évêque auxiliaire parce qu’il le jugeait trop traditionnel. Le prêtre avait fini par renoncer à la charge qui lui avait été confiée par Benoît XVI en priant celui-ci de l’en relever. L’association de fidèles qui avaient soutenu la fronde progressiste, « Nous sommes l’Eglise », a naturellement pris fait et cause pour l’ancien porte-parole du diocèse.