Comme plusieurs lecteurs l’ont fait remarquer, la fiche de la CEF sur l’AMP ou la PMA ne présente pas la doctrine de l’Eglise catholique. En effet, la Congrégation pour la doctrine de la foi a rappelé dans plusieurs instructions que cette assistance médicale à la procréation (sans l’union sexuelle de l’homme et de la femme : insémination d’une femme par son conjoint (IAC) ; ou par un donneur (IAD) ; fécondation in vitro avec transfert des embryons, (FIVETE impliquant don de gamète masculin ou/et féminin)) est toujours condamnable. Et pas seulement lorsque l’enfant est privé de son père. Voici cette fiche :
Dans l’instruction Dignitas personae, parue en 2008, c’est toute la PMA qui est condamnée et l’on s’étonne que la CEF ne le rappelle pas (comment ensuite s’étonner qu’un mouvement comme le MRJC soit en profond décalage avec la doctrine catholique ?) :
12. En ce qui concerne le traitement de l’infertilité, les nouvelles technologies médicales doivent respecter trois valeurs fondamentales: a) le droit à la vie et à l’intégrité physique de tout être humain depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ; b) l’unité du mariage qui implique le respect mutuel du droit des conjoints à devenir père et mère seulement l’un à travers l’autre ; c) les valeurs spécifiquement humaines de la sexualité, qui «exigent que la procréation d’une personne humaine doit être poursuivie comme le fruit de l’acte conjugal spécifique de l’amour des époux ». Les techniques qui apparaissent comme une aide à la procréation « ne sont pas à rejeter parce qu’artificielles. Comme telles, elles témoignent des possibilités de l’art médical. Mais elles sont à évaluer moralement par référence à la dignité de la personne humaine, appelée à réaliser sa vocation divine au don de l’amour et au don de la vie ».
A la lumière de ce critère, sont à exclure toutes les techniques de fécondation hétérologue et celles de fécondation artificielle homologue qui se substituent à l’acte conjugal. En revanche, sont permises les techniques qui sont comme une aide à l’acte conjugal et à sa fécondité. L’Instruction Donum vitae s’exprime en ces termes : «Le médecin est au service des gens et de la procréation humaine: il n’a pas le droit de disposer d’elles ni de décider à leur sujet. L’intervention médicale est respectueuse de la dignité des personnes quand elle vise à aider l’acte conjugal, pour en faciliter l’accomplissement, soit pour lui permettre d’atteindre sa fin une fois qu’il a été accompli normalement ». Concernant l’insémination artificielle homologue, elle affirme: « l’insémination artificielle homologue à l’intérieur du mariage ne peut être admise, sauf dans le cas où le moyen technique ne se substitue pas à l’acte conjugal, mais apparaît comme une facilité et une aide afin que celui-ci rejoigne sa fin naturelle ».
13. Les techniques visant à l’élimination des obstacles à la fécondité naturelle, telles que le traitement hormonal de l’infertilité d’origine gonadique, le traitement chirurgical de l’endométriose, la désobstruction des trompes ou la restauration microchirurgicale de leur perméabilité, sont quant à elles licites. Elles peuvent être considérées comme de véritables thérapies, dans la mesure où, une fois résolu le problème qui est à l’origine de la stérilité, le couple peut accomplir les actes matrimoniaux dans le but de la procréation, sans que le médecin interfère directement dans l’acte conjugal en tant que tel. Aucune de ces techniques ne remplace l’acte conjugal, qui reste la seule digne d’une procréation responsable.
Afin de répondre au désir de nombreux couples stériles d’avoir un enfant, il serait également souhaitable d’encourager, de promouvoir et de faciliter, avec des mesures législatives appropriées, la procédure d’adoption des nombreux enfants orphelins qui ont besoin d’un foyer domestique pour leur adéquate croissance humaine.
Enfin, il est à signaler que les recherches et les investissements consacrés à la prévention de la stérilité, méritent d’être encouragés. Une partie non négligeable des cas d’infécondité qui se présentent aujourd’hui au médecin, chez la femme comme chez l’homme, pourraient en fait être évités, si la vertu de chasteté était vécue plus fidèlement, si les sujets adoptaient un style de vie plus sain, et si les facteurs de risque aux niveaux professionnel, alimentaire, pharmacologique et écologique étaient éliminés.
Merci à Riposte catholique pour nous avoir signalé cette affaire.
C’est en effet complètement aberrant et choquant de la part de la CEF de faire comme cela complètement l’impasse sur une doctrine de l’Eglise à propos de la PMA pratiquée dans le cas de couples infertiles, doctrine qui est pourtant tout ce qu’il y a de plus officielle, même si elle n’est pas toujours respectée
J’ajoute que l’on a lieu en même temps d’être extrêmement choqué, à propos cette fois de la PMA pratiquée par des femmes seules ou par des couples de femmes, par le fait que face à la sauvagerie de concevoir un enfant programmé pour être privé de père, la fiche de la CEF se présente comme complètement cool
Elle place l’examen de cette sauvagerie sous un titre tout à fait tranquille;” QUESTIONS QUE CELA POSE”!!!!
Et elle met tranquillement en parallèle ce point fondamental avec d’autres difficultés mises en avant par le CCNE et qui sont de pures fadaises.Par exemple: l’inégalité introduite entre les enfants sans père qui auront deux mères et les enfants sans père auront une seule mère!!!! Quelle injustice!!!!! La CEF explique doctement que cet argument ne vaut pas, (d’ailleurs avec une réponse à côté de la plaque me semble-t-il puisqu’évoquant le cas des couples infertiles ce qui, là, n’est pas le sujet) au lieu de souligner simplement l’aberration de ce type de recherche de justice….
Ainsi la CEF se meut . tranquillement au milieu de toutes ces folies, au lieu de marquer solennellement et gravement qu’on est avec tout ça en pleine aberration et en pleine sauvagerie.
Elle déroule ainsi un tapis rouge sous les pieds du président Macron, qui souhaite faire ces réformes infâmes, mais sans trop de remous et de divisions dans le pays, et en organisant à cette fin un débat tranquille à propos de projets d’une sauvagerie inouïe, et que grâce au consensus dégagé par le débat, on pourra mettre en oeuvre de façon apaisée.
Merci à la CEF. Emmanuel Macron peut être rassuré: tout va bien se passer.
Mais qu’ont-ils dans la tête ces hauts responsables ecclésiaux?”
…”Mais qu’ont-ils dans la tête ces hauts responsables ecclésiaux?”…
Plusieurs possibilités de réponse :
– leur formation a été approximative, ils laissent cela à des spécialistes NON Catholiques,
– ils ne sont plus catholiques… puisqu’ils n’ont de cesse de se calquer sur le ‘politiquement correct”.
– ils ont peur de paraître catholiques et rétrogrades et suivent les nouvelles idées de Rome,
– ils ne savent plus trouver la Vérité et l’enseigner.
Qu’ont ils besoin d’étudier tous les cas sociaux qu’à produit notre Société déboussolée (ex. la fertilité d’une femme seule !!! Si elle ne fonde pas de famille en se mariant, quel soucis de se préoccuper de sa fertilité !)?
C’est malheureux à dire mais ils ne sont plus les guides qu’ils devraient être pour le Troupeau, !
La question est pourquoi la CEF prend-elle cette position contraire à l’enseignement de l’Eglise et se rallie-t-elle au monde de la sorte ?
Je pense qu’il faudrait écrire pour leur poser la question.