Dans les Mémoires de Jean-Marie Le Pen, dont la parution est prévue demain, 1er mars, en librairie, mais dont les 50 000 premiers exemplaires sont déjà épuisés, on redécouvre l’action pernicieuse des mouvements d’action catholique, alliés aux marxistes, contrairement à ce qu’avait demandé Pie XII. Aujourd’hui, les mêmes s’allient aux partisans de la culture de mort (avortement, homosexualisme) :
“[…] les communistes, occupés tant à saper les intérêts de la France qu’à noyauter les institutions, avaient des alliés, presque aussi vérolés qu’eux, les chrétiens progressistes. La gauchisation et la communisation de l’Université sont certes le fruit d’un travail en profondeur tenace des militants du PC. Elle n’aurait pas eu ce succès sans la complicité active des organisations d’action catholique. Lors des conseils, des commissions, des congrès où l’on tournait en rond, j’observai en effet l’action corrosive menée au sein de l’université par le christianisme progressiste.
Jusqu’en 1950, les étudiants catholiques, groupés dans les groupes cathos de faculté, avaient vécu d’une vie autonome, des activités intellectuelles et spirituelles. Mais en 1950, sous la direction de leurs aumôniers dominicains et encadrés par la JEC, les étudiants catholiques reçurent la consigne d’entrer massivement dans les Corpos et d’y soutenir les listes de gauche qui, sous le nom de Comités d’Action Syndicale, s’opposaient aux dirigeants sortants généralement antimarxistes. Le RP Liégé, qui ne portait déjà pas la soutane et s’habillait en civil, cas rare à l’époque, donnait des conférences contre la « sale guerre d’Indochine ».
Si, en fac de Droit, cette manœuvre échoua car elle ne put faire élire contre moi Schwarzstein qui ne s’appelait pas encore Rochenoire, elle fut favorable à Rocard à l’Ecole des Sciences Politiques et contribua à assurer la domination des communistes à la Fac de Lettres, où le futur cardinal Lustiger, qui m’a toujours poursuivi d’une haine fidèle, était alors président de la fédération des groupes d’études de lettres. J’affirme qu’il ne s’agit pas là de mouvements provoqués par le choix d’individualités mais d’une stratégie cohérente élaborée et réalisée avec l’accord de l’encadrement clérical et de la hiérarchie. Il ne fait aucun doute que la destruction de l’organisation unitaire des étudiants a été une victoire des frères révolutionnaires.
Ces Mémoires sont l’occasion pour moi de fixer quelques réflexions d’ensemble. Je veux dire un mot de la question centrale du communisme, aujourd’hui oubliée ou très mal comprise.
Je serais hypocrite si je prétendais que je ne lis pas les livres qu’on écrit sur moi. Deux d’entre les moins malintentionnés, celui de Philippe Cohen et celui de Serge Moati, me laissent rêveur. A les lire, l’anticommunisme serait chez moi une obsession, un fantasme, presque une maladie. Moati écrit que je voyais « des cocos partout », qu’il me tardait de « casser du coco », comme si c’était le résultat d’une fièvre, d’une haine délétère. Cohen rapporte les paroles d’une amie de Corpo qui me jugeait d’ordinaire « tolérant », mais soudain « complètement fermé » avec les communistes.
Il est vrai que je veillais à ce que nous nommions « l’apolitisme » et qu’on nommerait peut‑être aujourd’hui le « pluralisme » soit respecté, je protégeais ceux qui distribuaient la presse gaulliste, monarchiste et même trotskiste. La République n’était pas, comme pour mes camarades royalistes, un problème pour moi. Mes parents et grands-parents y avaient fait leur trou, et malgré tous ses défauts, on pouvait y vivre ensemble. Mais je changeais de ton avec les communistes. Il s’agissait de briser un étau de fer, de mettre hors d’état de nuire un ennemi. J’avais ainsi interdit de quartier latin un chef coco, Malgrange, qui m’en remercia chaudement des décennies plus tard, il avait réussi ses examens grâce à l’arrêté d’expulsion que je lui avais signifié :
– Sans toi Jean-Marie, j’aurais traîné dans toutes les manifs.
Ce n’était pas tel brave type ou tel salaud que j’avais dans le collimateur, c’était le monstre communiste. Ce point est capital et il faut déterminer tout de suite qui, de Moati ou de moi, a raison. Si le communisme n’était pas une menace mortelle, alors j’étais un obsédé, ridicule ou odieux selon les moments. Sinon, il faudra reconnaître que ma position était lucide, courageuse et nécessaire. […]
En 1937 Pie XI publiait l’encyclique Divini Redemptoris condamnant le communisme. Il n’était pas le premier pape à condamner le communisme : les papes Pie IX, Léon XIII avaient déjà condamné le communisme.
En 1937 on était en pleine guerre d’Espagne et les communistes montraient leur vrai visage en assassinant des milliers de prêtres et religieux, en incendiant les églises et pillant les monastères.
Dans les années 50 la très progressiste église de France commençait à regarder le communisme avec une certaine sympathie.
C’était les prémices de ce qui allait se passer au concile ou malgré la pétition de 450 évêques remise par Mgr Lefebvre et Mgr de Proença Sigaud demandant la solennelle condamnation du communisme par le concile, le communisme ne sera finalement pas mentionné. Les communistes commettaient les pires atrocités et le concile restait silencieux !!!
Et après le concile ce sera la sinistre ostpolitik de Paul VI, politique de collaboration avec les régimes communistes, Dans les pays libres des prêtres seront ouvertement communistes ou socialistes. Il y aura la théologie de la libération.
Tout ceci au mépris de l’enseignement des papes jusqu’à Pie XII inclus.
Toutes ces trahisons ne feront qu’accélérer la destruction de l’Eglise à la suite de Vatican II.
Cher Thierry. La Salette et Fatima…
Ce livre est intéressant aussi pour la partie historique de notre pays que beaucoup ne connaissent pas. Les plus jeunes du Front et les autres comprendront mieux les prises de position de l’auteur (qui a vécu des événements graves qui ont bouleversés sa vie et celle de notre pays).
On constate les persécutions déjà bien organisées contre les valeurs qu’il voulait défendre. On comprend mieux son caractère bien trempé et son franc parler.
Beaucoup d’honnêtes gens, encore vivants , peuvent confirmer son témoignage !