D’un lecteur :
Hier, premier dimanche de carème, Marseille. Il existe en centre ville une magnifique église depuis quelques années très bien restaurée avec la bienveillance de la mairie et l’efficacité de sa responsable aux cultes. Cette église se nomme Saint-Charles. Marseille a toujours été une ville peu militante, et en matière de Tradition, (hormis la FSSPX, merci à eux), toujours complexe. Il y a quelques années, de façon étonnante et pertinente, Mgr Pontier décida de dédier cette église de façon exclusive à la célébration du rit de toujours. Les premiers temps ont été complexes, lors de l’ouverture de cette église fermée à l’époque nous avions trouvé au centre de la nef des parpaings… Nous étions 20 ou 30, un prêtre désigné mais dépassé, et les choses se sont organisées. Puis la paroisse a été confiée à la congrégation de M. l’abbé Loiseau. Et donc hier une vision d’espoir. Quadra, j’ai vu les années où l’on nous a redonné l’espoir. La fierté d’être catho et nous conviant à l’exigence et la sainteté. Depuis les JMJ, les paroles de Jean-Paul II, l’enseignement de Benoit XVI. Le maintien devant l’opposition d’un Mgr Lefebvre, Le combat d’un Dom Gérard. Et là, j’ai eu une pensée pour tous nos amis. Les heures de scoutisme, les pas vers Chartres, les conférences et les topos… J’ai vu hier une église ou il y avait 600 personnes. Des poussettes et des trottinettes par dizaine. Moyenne d’àge, hors enfants, 35 ans. Nous avons maintenu, dans la douleur, mais aujourd’hui le monde vous appartient. Prenez-le. Et les familles vues étaient de ma part ni issues du scoutisme ni de la politique, mais cette génération que l’on a vu se lever pour La manif pour Tous. Ce simple dimanche de carême, dans ce diocèse sinistré était un printemps. Pour notre Eglise.
Il y a quelques années le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine avait magnifiquement relevé la paroisse des Réformés au bout de la Cannebière…les offices de semaine et du dimanche attiraient une foule de tous âges…
Nous ne remercierons jamais assez Mgr Marcel Lefebvre par nos prières.
Oui, et cela relevait du show… Il fallait arriver 30 mn en avance pour avoir une place assise, beaucoup de conversions sans doute, un millier de fidèles à la Messe dominicale, mais 20 ou 30 enfants de choeur… Convaincu de la bonne volonté de ce prètre, travailleur impénitent pour le Seigneur. J’y ai vu de choses hallucinantes. Quarante minutes de queue pour la communion, des personnes adossées au hauts-parleurs pour enregistrer les sermons avec des dictaphones… Il a fait du bien et cela a provoqué des jalousies. Avant lui, cette paroisse n’existait plus. La Messe était célébrée par 5 pretres octogénaires, dans la crypte, en présence de deux-trois personnes du même age.
Mais il y a néanmoins actuellement une équipe de pretres de qualité. Gardons nos trois vertus théologales.