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Église et avortement : la non négociabilité est un point non négociable

Commentaires (9)
  1. DUFIT THIERRY dit :

    Il ne faut pas oublier que si la loi sur l’avortement est passée si facilement en 1975, c’est en grande partie grâce au silence des évêques de France de cette époque. En 1975 l’Eglise de France était dirigée par deux évêques de bien sinistre mémoire : le cardinal Marty et Mgr Etchegaray (il n’était pas encore cardinal). Ces deux sinistres personnages étaient en 1975 déchainés de haine contre la Tradition. Ils faisaient tout leur possible pour faire condamner Mgr Lefebvre et la Fraternité St Pie X et ne reculaient pas devant les procédés les plus abjects pour parvenir à leurs fins diaboliques. Ils obtiendront gain de cause.
    Combattre le meurtre d’enfants innocents était pour Mgr Marty et Mgr Etchegaray tout à fait secondaire.

  2. Hervé Soulié dit :

    Excellente démonstration qui met a contrario en évidence la faiblesse de pensée de responsables de l’Eglise comme ce Ribadeau-Dumas.

  3. Rascol dit :

    L’expression “points non négociables ” me semble malheureuse. Quel péché serait “négociable” ? L’adultère , par exemple ?

    1. Antoine de Lisbonne dit :

      Certes. D’après vous il l’est. Or il ne peut l’être.

  4. Jérôme dit :

    A Rascol

    Premièrement, oui, justement, l’interdiction de l’adultère est un principe non négociable. Figurez-vous que Jésus lui-même a expliqué à ses disciples que le respect des commandements est une condition d'”entrée dans la vie” (Sic, cf Mt 19,18).
    Alors évidemment, si vous ne savez pas cela, ou si vous ne pouvez pas le connaître, vous aurez bien du mal à comprendre quoi que ce soit dans le contenu de la foi et dans l’enseignement immuable de l’Eglise, le bon, le seul, celui qui est fondé sur l’Ecriture.

    Deuxièmement, l’expression “points non négociables” (qui est quand même, excusez du peu, de Benoit XVI), dit au contraire parfaitement bien ce qu’elle veut dire, à savoir qu’on ne peut pas l’abandonner, dans le cadre d’une négociation, contre quoi que ce soit d’autre qu’on jugerait plus important et qu’on obtiendrait en échange de cet abandon. Tout simplement parce que cet abandon est absolument impossible, car si on abandonne le point en cause, c’est en réalité, car tout est lié ( tiens, cette formule me rappelle quelque chose, mais malheureusement dans un autre contexte et à d’autres fins…), l’ensemble du contenu de la foi qui perd son sens et qui s’écroule.
    Alors l’expression vous semble malheureuse, justement parce que, faute d’avoir cette vision de la cohérence de la foi, vous êtes justement prêt à abandonner les points en cause, qui ne vous paraissent pas essentiels, voire vis-à-vis desquels vous êtes réservé!

  5. Henri dit :

    Un immense merci et un grand bravo à Vivien Roche pour la haute tenue et la parfaite pertinence et clarté de son propos, qui atteignent des niveaux, à mes yeux en tout cas, rarement atteints.

    Il me semble vraiment que ce combat pour un retour à la reconnaissance du bien- fondé de la notion de principes non négociables est un combat majeur.
    En fait, c’est un combat pour le retour à la foi et à la raison dans l’Eglise. Car si l’on y regarde bien, contester la pertinence de la notion de principes non négociables, c’est soit avoir perdu confiance en la pertinence des lois dans la vérité du contenu de la foi, autrement dit, plus simplement, d’avoir perdu la foi, soit avoir perdu la confiance en la pertinence des lois de la raison pour permettre de tirer les conséquences du contenu de la foi, autrement dit, plus simplement, avoir perdu la raison, et en réalité avoir perdu les deux , car l’une et l’autre sont indissociables.

    Bien d’accord avec Vivien Hoche. Le discours de Mgr Ribadeau Dumas illustre parfaitement la faiblesse doctrinale,philosophique et théologique si répandue parmi nos autorités ecclésiales, à d’éminentes, mais trop rares exceptions près. Cela montre qu’il y a du boulot, pour remonter la pente!!!.

  6. Henri dit :

    Le manque de jugement dont fait preuve Mgr Ribadeau Dumas est insondable….Et ce qui est tragique, c’est que son manque de jugement n’est malheureusement pas exceptionnel. Il est au contraire l’archétype du manque de jugement si répandu dans notre hiérarchie ecclésiale.

    Est-ce ici le manque de jugement qui entraine la perte de foi, ou la perte de foi qui fait perdre le jugement? En fait, les deux se font la courte-échelle, selon un cercle anti-vertueux qui conduit inexorablement vers un alignement pur et simple de la pensée d’Eglise vers la pensée mondaine…

    Comment faire en sorte qu’ils se ressaisissent? C’est très difficile, car comment dialoguer autrement qu’en employant un langage raisonnable, or comment se faire entendre avec un langage raisonnable de ceux qui ont choisi de mettre de côté leur raison?

    Courage. Essayons quand même inlassablement? Quelques-uns sortiront peut-être progressivement de leur aveuglement. A coup sûr, s’il y en a qui ont une chance, par extraordinaire, de pouvoir ouvrir un peu les yeux de ces quelques-uns, Vivien Hoche est certainement de ceux-là. Merci, merci à lui.

  7. Michel dit :

    Henri a raison. La majorité de nos hiérarques ecclésiaux ont perdu la raison et la foi, l’une et l’autre indissociables. La perte de raison rejoint exactement ce que dit excellemment Geoge Weigel lorsqu’il dit qu’Amoris laetitia supposse d’accepter à la fois une chose et son contraire. Voici ce qu’il dit;

    “That unity means that the Church embodies the principle of non-contradiction, “such that a grave sin on the Polish side of the Oder River can’t be a source of grace on the German side of the border.”

    Ceci est extrait de d’un texte de George Weigel publié dans Lifesite sous le titre :”St John Paul II’s biographer”: “The Catholic Church doesn’t do paradigm shifs”

    A lire absolument. Cela résume tout le drame de l’Eglise aujourd’hui sous la férule du pape. Cela serait merveilleux si Riposte catholique pouvait trouver le moyen de le faire traduire et de nous en proposer ici la lecture en français. C’est parfaitement cohérent avec ce que dit si bien Vivien Hoch de son côté. Il faudrait que tous ces grands analystes se réunissent pour attaquer très fort afin qu’on en finisse avec cette dinguerie dominante dans l’Eglise. Le mot dinguerie n’est pas trop fort pour qualifier cette attitude consistant à considérer que l’on peut soutenir à la fois une chose et son contraire. Cela, il faut que nous soyons des millions et des millions à le dénoncer comme tel. C’est un devoir pour tous ceux qui n’ont pas encore perdu la raison.

  8. dj86 dit :

    Vous écrivez:
    “Ce mouvement est financé à hauteur de 500 000 € par la Conférence des évêques de France (CEF)”
    et:
    “Vincent Neymon, secrétaire général adjoint et directeur de la communication de la CEF, assure sur Twitter que « le MRJC ne peut s’extraire ainsi de l’Église » et exige le retrait du communiqué”

    Vous pourrez constater ici:

    http://www.mrjc.org/index.php/notre-philosophie-nos-actions/

    Que le MRJC se définit lui même comme un mouvement chrétien ET laïque.

    C’est bien le mot “chrétien” qui est utilisé, pas le mot “catholique”
    Un financement de 500 000 € de la part de la CEF par an ne devrait être accordé qu’en échange de certaines garanties, dont le caractère catholique du mouvement.

    D’autre part le mot “laïque” signifie “Qui n’est pas membre de l’Église ou du clergé” dans ces conditions, le MRJC n’a pas à s’extraire de de l’Église car on ne peut s’extraire d’une Église dont on proclame ne pas faire partie.

    La CEF a fait donc preuve ici d’une extrême naïveté !