Communiqué conjoint de
- Mgr Dominique Blanchet, évêque de Belfort-Montbéliard, président du CMAF,
- Mgr Jacques Habert, évêque de Sées, accompagnateur de l’Église en rural,
- Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque de de Bayeux-Lisieux,
- Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio,
- Mgr Hervé Gosselin, évêque d’Angoulême,
- Mgr Thierry Scherrer, évêque de Laval,
- Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes,
- Daniel Guéry,
- Hervé Inial,
- Benoît Noblet,
- P. Joël Morlet,
- P. Pierre-Yves Pecqueux, secrétaire
Un communiqué publié le vendredi 20 janvier par le Conseil d’administration du Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC) a suscité de nombreuses réactions par voie de presse et de réseaux sociaux, dont celle de la Conférence des évêques de France le samedi 21 janvier lui demandant modification des propos.
Réunis ordinairement ces 29 et 30 janvier 2018, le Conseil des évêques pour les mouvements et associations de fidèles souhaite apporter les éclairages nécessaires, espérant ainsi sortir de la confusion générée cette semaine.
Lorsqu’elle est canoniquement reconnue comme mouvement d’Église, une association de fidèles a véritablement la confiance de l’Église catholique pour porter et diffuser une parole conforme au magistère et fidèle à l’Évangile. Elle peut même être soutenue au travers de la nomination d’une aumônerie pour l’accompagner dans sa mission, parfois aussi par la mise à disposition de locaux et de moyens logistiques, selon les capacités des diocèses.
Sur la base de cette confiance, la liberté de parole est légitime dans la mesure où elle sert la vocation de tout baptisé à transformer le monde à la lumière de l’Évangile. Il est normal d’avoir une diversité d’approches. Si les situations sont éclairées par un même enseignement à portée universelle, les implications concrètes et singulières peuvent être, quant à elles, diverses.
Le MRJC génère en bien des espaces ruraux des initiatives originales pour retisser et servir les liens des personnes habitant un même territoire. Par son engagement auprès des jeunes, et du travail réalisé avec les collectivités publiques et associations, il est souvent force de proposition là où des progrès sont réalisables pour un développement humain intégral.
Ce développement s’enracine cependant dans une culture de la vie. C’est pourquoi la Conférence des Évêques a interpellé le MRJC. Car si l’Église entend la souffrance des personnes qui affrontent la perspective d’une naissance difficile, elle ne peut considérer l’avortement comme une réponse appropriée.
Ce qui est attendu d’un mouvement d’Église sur une question aussi grave est de pouvoir accompagner les personnes tout en envisageant pour notre société de réelles perspectives qui intègrent le principe intangible de la dignité de la personne humaine. Dans la tradition de l’Église catholique, ce principe est à comprendre non seulement entre la naissance et la mort, mais depuis sa conception jusqu’à la mort naturelle.
Une rencontre suscitée ce jour avec les responsables du MRJC et leur aumônier a permis de clarifier ce sur quoi il y avait eu interpellation, et de nous remettre d’accord sur le pacte de confiance qui oblige un mouvement d’Église.
Rien sur la subvention astronomique que touche le MRJC (plus de 550 000€). Mais nous aurons l’occasion d’en reparler.
Un grand coup de chapeau à Mgr Ginoux pour sa clairvoyance associée à son courage.
Il n’en fallait pas moins pour que cette assemblée aille jusqu’à reconnaître ö merveille, que la vie doit être respectée depuis son début jusqu’à sa fin. Miracle! Ils disent la vérité! Il fallait bien, pour cela, un enjeu de porte-monnaie.
Donc commençons par saluer à sa juste valeur ce résultat exceptionnel. Merci, une fois encore à Mgr GInoux.
Ceci étant, il est évident que la réponse de ces évêques n’est pas suffisante. Il ne suffisait pas d'”interpeller” comme ils disent (l’expression est habile, car cela parait musclé, mais en réalité c’est flou, car cela ne vaut pas un recadrage avec un contenu précis), ni de demander à l’aumônier du mouvement d’aller discuter avec eux. IL fallait évidemment exiger, comme préalable à tout versement de subvention, que le MRJC corrige publiquement son propos. Donner 550 millions d’euros à cet organisme sans ce correctif indispensable est parfaitement scandaleux.
suite d’Armand
Je complète mon précédent post, car un point important m’a échappé à la première lecture. Ils sont tellement habiles dans leurs sophismes ces évêques, qu’on se fait facilement berner .
Ce qui m’avait échappé se rapporte à la phrase: “Si les situations sont éclairées par un même enseignement à portée universelle, les implications concrètes et singulières peuvent être, quant à elles, diverses”
C’est ambigu à souhait et en réalité très grave. En fait, ce qu’on nous fait là, c’est du chapitre huit d’Amoris laetitia, c’est à dire du cas par cas, et appliqué cette fois, excusez du peu, à l’avortement!!! Voyons en effet.
D’abord, le premier membre de phrase: ” Si les situations sont éclairées par un même enseignement à portée universelle…”est inapproprié. Les situations sont ce qu’elles sont, ce ne sont pas elles qui sont éclairées par l’enseignement à portée universelle. Ce qui est éclairé par cet enseignement à portée universelle, ou du moins a lieu de l’être si on ne l’envoie pas aux orties, c’est la décision à prendre pour faire face au mieux à cette situation dans le respect de l’enseignement universel en cause.
Ensuite, on nous parle des “implications concrètes et singulières (qui) peuvent être, quant à elles, diverses”. Mais l’ambiguïté et le caractère inapproprié se poursuivent. Car de quoi s’agit-il? S’il s’agit, comme le vrai sens du mot implication l’appelle, de conséquences inéluctables de la situation, on demeure en fait dans la situation qui nous est donnée, avec les implications qui peuvent en découler, et on en est toujours pas à évoquer les décisions responsables de la personne. Décidément, la décision responsable de la personne, on fait tout pour l’éluder.
Le discours fumeux des évêques a tout fait pour l’éluder, mais nous, puisque le discours fumeux de nos évêques a pris soin de l’éluder, parlons-en de la décision de la personne! Et parlons-en pour observer que, s’agissant de l’avortement, il n’y a que deux décisions possibles , celle d’avorter ou celle de ne pas avorter. Et sous l’éclairage de l’enseignement permanent de l’ Eglise fondé sur l’Ecriture, cette fois oui, on peut en parler de cet éclairage, il n’y a pas deux mais une seule décision à prendre si on veut la rendre compatible avec cet enseignement, c’est de NE PAS AVORTER. Il n’y a là aucune place pour de la diversité sur la décision à prendre. Relisez le Catéchisme, messeigneurs, si vous en avez l’honnêteté et le courage, du 2270 au 2275 inclus, il n’y a pas l’ombre d’une exception possible à l’interdiction de l’avortement. Il n’y a même pas d’exception extrême comme celle du droit de légitime défense.
On le voit, sophismes après sophismes, mensonges après mensonges, la machine dévastatrice du cas par cas dans le nouveau paradigme d’Amoris laetitia est lancée à plein régime, écrasant tout sur son passage ( y compris, voilà que la formule trouve ici un sens propre tragiquement approprié, quand il s’agit d’avorter) .
Alors nos évêques vont sans doute nous répondre que quelques lignes plus loin, ils disent eux-mêmes qu’ “on ne peut considérer l’avortement comme une réponse appropriée” .C’est vrai que cela contredit un peu leur discours qui précède juste.Mais un peu seulement, car dire que l’avortement n’est pas la solution appropriée est quand même bien édulcoré par rapport à une affirmation claire et nette de l’impossibilité d’ avorter. Surtout,, une fois introduit le poison général du cas par cas, qui prend le contre-pied du rappel de la valeur objective et universelle des commandements par Saint Jean-Paul II, plus rien ne tient vraiment.
Et puis enfin, c’est insupportable, cette habitude qui se répand dans l’Eglise, et dont l’exemple vient de haut, de se permettre de dire en permanence ou presque une chose et son contraire. C’est une insulte à la raison que le Créateur a déposée en chacun de nous pour nous permettre d’écouter Sa parole et de Le suivre librement, et c’est une insulte à la foi (Que ton oui soit oui, que ton non soit non)
L’EGLISE EST EN COMPLETE DERIVE. Qu’on se le dise tous, bon sang; et en hurlant s’il le faut!!!
@ Armand
ok avec votre commentaire sauf le chiffre évoqué:
550 mille euros, c’est déjà gigantesque pour ce qu’ils en font,
et heureusement pas 550 millions.
Le programme du MRJSC du Rhône : https://www.facebook.com/mrjcrl/photos/a.1734779013477661.1073741829.1717262045229358/1983361628619397/?type=3&theater
Que dire de l’activité du 3 et 4 mars 2018 ?
Avec l’aide du diocèse ?
Ce document fleur bon la langue de bois politicienne…
Tout est dans l’usage d’un langage ambigu et flou !
Il n’y a pas de condamnation pure et simple de l’euthanasie qui est homicide pour celui qui la donne et suicide pour celui ou celle qui la veut et l’obtient.
Ces deux formes d’assassinat sont voilées, noyées, dans un faux langage pudique, vrai novlangue politicienne, qui relève de la connivence pleine et entière avec une association qui accompagne tous les dévoiements de l’église en France. Y compris dans l’usage de la MRJC de la “langue inclusive”…
Pas un seul rappel au magistère de l’Église dans ce charabia tortueux.
Où est donc le “courage” de tous ces évêques et de Mgr GINOUX ???
On se le demande…
ne donnez plus au denier du culte. L’épiscopat français (*) est tombé à un tel niveau de sécularisation et de bien-pensance que c’est la seule leçon qu’il peut ‘éventuellement) comprendre.
Henri-Charles LAMBERT
(*) les diocèses qui font exception doivent se compter sur les doigts d’une seule main. Encore sont-ils tenus d’alimenter la caisse de la CEF dont nous connaissons les priorités…
Exemple typique de la lâcheté de la conférence des évêques, mais aussi de la lâcheté de la majorité des évêques qui la composent.
Jeter un peu d’eau pour tenter d’éteindre l’incendie, mais rien de tangible pour faire cesser le scandale du versement de l’argent des fidèles pour une œuvre impie.
“Ils disent et ne font pas” sera très probablement la suite donnée à cette affaire par ces évêques; étant donné que cette église institutionnelle place les droits de l’homme avant la Parole, j’ai cessé de donner au denier du culte; désirant rester fidèle au message christique je suis, comme d’autres, devenue non pas une catholique culturelle mais un membre invisible et neanmoins actif de l’Eglise, celle qui se prépare à renaître” lorsque celle-là aura fini de sombrer.
Les anathèmes sont simplistes….
Ce n’est pas tous les jeunes MRJC qui sont promoteurs de cette prise de position. Prêtre et fils de paysan, je sais la situation difficile des campagne et lutte depuis toujours pour le respect de la vie et de la nature ( une sainte et saine écologie). Je suis certes scandalisé par la prise de position publiée. Mais d’autre part, je suis inquiet de ce que représenterait une coupe totale du budget qui empêcherait les âmes de bonne volonté de travailler à humaniser et christianiser les relations sociales dont le monde paysan a besoin. Après tous les dégâts apportés par l’idéologie du progrès, un énorme travail de compréhension doit être fait entre tous les milieux de notre pays.
Le texte le plus prophétique en ce sens est HUMANAE VITAE dont nous allons fêter les 50 ans de parution. Il n’a pas été encore assimilé par beaucoup, mais il faut y travailler.
Ce n’est pas “tout ou rien” ce me semble. L’accompagnement et l’encadrement est difficile et indispensable; nous n’avons pas les moyens médiatiques au service de la Franc-maçonnerie. Le correctif nécessaire demande une prise de conscience de la plupart et aussi la vigilance sur ceux qui transmettent une formation et une philosophie opposée à l’enseignement du Christ; le seul que nous ayons a relayer en tant que disciples, le seul qui soit encore et toujours Bonne Nouvelle pour notre monde. Prions pour que nos Pasteurs aient une réaction pastorale qui porte la Sagesse de l’Évangile; voila l’essentiel.
Etant un fidèle d’un des diocèses de ces évêques co-signataires, à savoir celui de Bayeux (et Lisieux), je suis témoin de l’absence totale d’action religieuse de l’état-major squelettique des bobos du MRJC, grassement entretenus par un denier du culte que j’ai décidé de ne plus verser.
Les seules actions efficaces sont menées par les groupe Alpha. En dehors de cela, le diocèse traîne un lourd passé de compromission avec la pédophilie, alliée à une longue interdiction épiscopale du Latin liturgique.
Compte tenu de la clairvoyance de Mgr Ginoux, serait-il possible qu’il nous dise aussi si la Croix est encore catholique, en considérant :
* l’appel du pape François, lors de la récente fête de saint François de Sales
* le scandaleux silence de ce quotidien dans l’affaire Théo, à rapprocher par contre de ce magnifique acte de repentance du boxeur antillais Patrice Quarteron ?
Patrice Quarteron s’excuse d’avoir accusé à tort les policiers dans l’affaire Théo: « j’ai hurlé avec les loups »
http://www.fdesouche.com/946475-patrice-quarteron-sexcuse-davoir-accuse-a-tort-policiers-laffaire-theo-jai-hurle-loups
J’ajoute que nous avons néanmoins quelques rares grands évêques qui demeurent catholiques et de saints prêtres!
Je rejoins absolument Armand.
Le Communique dès évêques, n’ est NI suffisamment explicite NI suffisamment ferme, quant aux
aux dispositions (voire sanctions) à prendre pour faire cesser IMMEDIATEMENT cette subversion contraire à TOUT Enseignement de L’Eglise.
Le Mal est “semé”….
Sont en jeux de trop graves problèmes d’ éthique dont les “débats” prochains vont être déterminants pour notre Société (qui ne respecte plus l’ Homme, bien que l’on entende parler dans cesse de Sa Dignité !)
Je m’associe,pleinnement au commentaire précédent;je ne peux admettre qu’une telle”subvention”tombe dans l’escarcelle d’une telle association,je n’arrive pas a croire un tel montant!!!Est ce “mille” ou “million”;proprement impossible;une église de Paris,désaffectée,vient d’être vendue:550 000E;il importe de clarifier ce point
En fait si je comprends bien on peut très officiellement prendre position pour l’avortement dans l’Eglise de France sans officiellement le regretter … et garder la subvention.
C’est bon à savoir.
Ce communiqué n’est vraiment pas à la hauteur de mon attente.
Je vais enquêter dans le diocèse de Lyon pour savoir ce qu’il donne au MRJC. Je diminuerai à proportion ma participation au denier. Ce seront quelques euros certes mais… en moins.
Pour tout savoir sur la réalité d’aujourd’hui au sein de l’Eglise, il suffit de lire Libé ( le nouvel organe officieux de X évêques de la CEF ? ) …
MRJCgate : sur le fond, le MRJC n’a rien lâché et soutient l’avortement
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/01/mrjcgate-sur-le-fond-le-mrjc-na-rien-l%C3%A2ch%C3%A9-et-soutient-lavortement.html
Et pendant ce temps les agriculteurs se suicident les uns après les autres … dessinant ainsi le destin du MRJC, si la CEF refuse de faire ce qu’elle seule peut faire et qu’aucun laîc ne peut faire à sa place !
Mais peut-être bien que les laïcs cathos écoeurés par le gauchisme insupportable des uns et des autres au sein des instances du pouvoir politico-médiatique écclésial – allo La Croissantitude ? – vont être de plus en plus nombreux à faire la grève du versement du denier du culte !
En effet la miséricorde étant la perfection, aux dires récents du Souverain Pontife, ils peuvent espérer échapper à l’accusation de péché grave, s’il est permis d’être catho tout en étant un militant pour l’avortement et LGBT, ce qui semble proche, voire même très proche du péché contre l’Esprit Saint dont l’Evangile de NSJC nous dit qu’il est le seul à ne pas pouvoir bénéficier du pardon et donc de la miséricorde divine, qui serait donc imparfaite et va peut-être faire l’objet d’une prochaine encyclique !…
Il y a donc comme un petit problème mais peut-être que Libé le quotidien qui a hurlé avec les loups dans l’Affaire Théo va nous enseigner comment le résoudre ? …
Un grand merci à Armand pour ses deux commentaires ( ci-dessus en tête), et particulièrement pour le second, parfaitement éclairant sur la gravité extrême de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
On y voit bien en effet que ce qui ne va pas dans ce communiqué de la CEF ne réside pas seulement dans sa soumission à la langue de buis. Ce communiqué révèle que L’ABERRATION DU CAS PAR CAS LANCEE PAR AMORIS LAETITIA S’ETEND MAINTENANT A TOUS LES DOMAINES, JUSQU’ A CELUI DE L’.AVORTEMENT!!!
L’apostasie devient générale.