40 ans après sa fermeture au public, et après avoir échappé de justesse à plusieurs projets de destruction, l’église Saint-Martin d’Arenc fait l’objet d’un plan de sauvetage suite à un accord entre le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et le diocèse de Marseille. Mais cette église construite en 1913 deviendra un espace ultramoderne à vocation économique et culturelle, ouvert à la fois au public et aux entreprises.
Construite en 1913, cela signifie qu’elle appartenait bien au diocèse et non pas à l’Etat, puisqu’elle est postérieure à la loi de 1905. Le diocèse peut donc la vendre , apparemment sans regret, à la Ville de Marseille pour la coquette somme estimée à un demi million d’€. L’archevêque estime ainsi la « sauver ». Il ne manque pas d’audace. Plus facile d’empocher 500 000 € que de remplir une église… L’évangélisation c’est juste bon pour les communiqués officiels.
Selon les vues d’artistes, les trois niveaux de l’église accueilleront, disposés en passerelles et coursives, des espaces de travail partagés (co-working), des espaces d’exposition et de conférence, des boutiques, une buvette et une régie vidéo, le tout desservi par ascenseur. Une perspective qui enchante Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille:
“Détruire une église n’est jamais une solution. Et la population du quartier ne l’aurait pas compris. D’autant que cet édifice a une vraie cohérence. Avec ce projet, il sera le témoin du passé dans une ville en devenir ; une sorte de Saint-Patrick de Marseille”. “Elle était désacralisée de fait, reconnaît l’archevêque. Financièrement, nous n’avions pas les moyens de la remettre en état”.
Le diocèse va donc céder au Département l’édifice et sa parcelle de 3 000 m², pour la somme de 550 000€ (estimation des Domaines), tandis que la collectivité s’engage à investir 6,1 millions d’euros sur le site.
Il est toujours triste de voir une eglise disparaître mais comment entretenir un bâtiment qui ne remplit plus sa fonction ? Ceux qui critiquent ces décisions sont t.ils des donnateurs à l’echelle de leurs exigences ?
c’est bien une décision à la Pontier ! car j’aime & connais bien Marseille pour savoir qu’il y a aussi eu un projet pour l’église des Réformées en haut de la Canebière pour la fermer… sauf que le père Zanotti Sorkine l’a ressuscitée avant qu’on le fasse partir. c’est pas toujours très beau les décisions contre l’intérêt des fidèles…
J’allais souvent à la messe du vendredi soir aux Réformés. Et quand c’est le P. Michel-Marie qui célébrait, cette grande église néogothique était pleine.
Pleine de gens simples, des chrétiens arabes, des africains, des gens du quartier de la haute Canebière.
La messe était servie par une bonne demi douzaine d’adolescents mûrs, plutôt adultes.
Et la voix de stentor du P. Michel-Marie servait une homélie bien construite, orthodoxe (un luxe maintenant) dans un français impeccable.
Il fut un temps, avant lui, où cette belle et grande église était désertée au point qu’on ne disait plus la messe en semaine dans la nef mais dans la crypte !
Evidemment ce renouveau a suscité des jalousies, fait de l’ombre à certains. Pire, le P. Michel-Marie a suscité des vocations chez plusieurs jeunes gens: C’en était trop. Le désaccord avec son évêque l’obligea à partir en Belgique où si je ne me trompe il a fondé un séminaire dans le diocèse de Bruxelles qui accueillait 25 séminaristes quand l’évêque du lieu partit à la retraite, remplacé par un moderniste nommé par le Pape François. On imagine aisément que la suite était prévisible, inévitable: Il fut à nouveau sommé de partir pour un nouvel exil.
Personnellement, je trouve qu’il aurait été préférable de la vendre pour démolition.
Au lieu de cela, il y aura maintenant à Marseille un bâtiment qui ressemblera en tout point à une église sans en être une. Il n’y a rien de tel pour susciter ou augmenter la confusion dans l’esprit du commun des mortels…
Ce qui choque, c’est moins la vente que le discours hypocrite de Pontier à son sujet.
Comme l’écrit à juste titre l’éditorialiste, l’évangélisation, c’est seulement dans les communiqués de Pontier.
Vivement l’été que ce sinistre prélat dégage de la CEF et de son siège épiscopal !
Puisque aucune messe n’y était dite et que le diocèse n’avait pas les moyens d’y faire des travaux, cette décision me semble la meilleure. Maintenant il faut bien utiliser l’argent de la vente et je pense qu’il sera bien utilisé car des besoins il n’en manque pas dans les diocèses en France.
Il vaut mieux cela que la destruction car quand la foi renaitra, alors cette église pourra de nouveau etre rachetée et rendue au culte.
Il eat triste de voir notre France si dechristianisé mais le clergé est loin d’etre le seul responsable. nous meme nous n’evangelisons guere..
Je suis surpris que Mgr Pontier, dont la soumission à l’Islam est connue, n’ait pas offert cette église à une association d’imans salafistes.
Si cette église est désacralisée, il vaut mieux la détruire.
Aujourd’hui, les édifices religieux sont conservés pour leur valeur architecturale, mais rares sont les visiteurs qui ont conscience d’entrer dans la maison de Dieu, même chez les “cathos”.
Convertir des églises en buvettes n’améliorera pas les choses, au contraire.
Mieux vaut une maison de Dieu que dix musées des “croyances d’un autre temps”.
550 000 euros… Hum… c’est curieux, ce montant ressemble à celui de la subvention que la CEF verse annuellement au MRJC en pompant sur le denier de l’Eglise collecté dans les diocèses… Bon d’accord, c’est de la mauvaise foi… Et puis, quand on y pense, nos évêques ont du pain sur la planche parce que les désacralisations d’église s’annoncent à la pelle car les communes n’auront plus très longtemps le moyen de les maintenir en état et beaucoup d’élus logés confortablement ne vont pas se priver de les laisser tomber en ruines. Le blanc manteau d’églises ne sera bientôt plus qu’un souvenir, ou un mythe, ou une relique.