Depuis son élection en 2013, le pape François a déjà nommé 27 évêques de France, et ce n’est pas terminé puisque plusieurs diocèses attendent encore leur évêque, comme Chartres et Dax, actuellement sede vacante, ou encore Paris, où le cardinal André Vingt-Trois ne jouera pas les prolongations (le 7 novembre, il fêtera ses 75 ans). L’actuel président de la conférence épiscopale et archevêque de Marseille, Mgr Georges Pontier, aura 75 ans le 1er mai 2018. Néanmoins, il semblerait que le pape François se désintéresse de ces nominations et laisse celles-ci entre les mains du nonce et de la Congrégation des évêques, se contentant de ratifier leur choix.
C’est pourquoi, dans un article paru dans Le Figaro, Jean-Marie Guénois estime que sur ces 27 évêques déjà nommés, 18 présentent un profil plutôt classique, pour ne pas dire plus bénédictin que franciscain. D’ailleurs, si le titre de l’article est
“Ces nouveaux évêques français nommés par le pape François”
L’adresse URL de l’article montre qu’un autre titre avait été choisi à l’origine :
“Les nouveaux évêques fils de Benoit XVI”
Le journaliste estime que l’Eglise en France est en pleine mutation avec des évêques issus de prêtres de la génération des papes Jean-Paul II et Benoît XVI, des prêtres plus attachés à la doctrine de l’Eglise (et non pas au magistère liquide actuellement en vogue), conscients de l’hostilité du monde post-moderne héritier de l’idéologie libertaire de Mai 68, mais des prêtres courageux, fiers de leur foi et à leur identité (devenue un gros mot) chrétienne. Parmi ceux-ci, le chroniqueur du Figaro évoque Mgr Bozo, récemment nommé à Limoges, Mgr Gosselin à Angoulême et Mgr Colomb à La Rochelle.
Reste une inconnue majeur : qui succèdera au cardinal archevêque de Paris ? Selon certains, l’affaire serait bouclée. Mais selon d’autres, nous pourrions encore attendre au moins jusqu’à Pâques ou à la Trinité.