Marc Fromager, directeur de l’AED France, a accompagné Monseigneur Eric Aumonier en Syrie auprès des chrétiens d’Orient, du 23 au 26 octobre.
Dix mois après la fin des combats, Alep, deuxième ville de Syrie, reste profondément meurtrie. La vie reprend petit à petit mais certains quartiers demeurent des zones fantômes. C’est l’amer constat qu’ont fait sur place Mgr Eric Aumonier, évêque de Versailles, accompagné du Père Yves Genouville, assistant ecclésiastique de l’AED et prêtre du diocèse de Versailles, lors d’un voyage de trois jours pour manifester concrètement leur soutien aux chrétiens de Syrie.
Après avoir été accueilli ce lundi 23 octobre par le Cardinal Zenari, nonce à Damas, le groupe s’est dirigé vers Alep. Saccagée par quatre ans de guerre, la ville s’est vidée de ses habitants et plus de deux-tiers des chrétiens sont partis. Mgr Jeanbart, archevêque melkite d’Alep, s’est dit « très touché et réconforté » par la visite de Mgr Aumonier, Marc Fromager et du père Genouville. Après une visite chez les franciscaines, le groupe s’est rendu au Carmel d’Alep pour renforcer le lien profond qui l’unit au diocèse de Versailles et à l’AED. Depuis l’année Saint Louis – saint patron du diocèse- célébrée en 2014, Mgr Aumonier demande à tous les fidèles de prier régulièrement en plus d’agir pour les chrétiens martyrs d’Orient et de porter tout particulièrement les carmélites d’Alep dans leurs intentions. Les carmélites ont également porté le diocèse de Versailles dans la prière et sont restées au service de la population pendant toute la guerre ; pour Marc Fromager, elles ont été « une lumière dans les ténèbres de la bataille d’Alep. » « Le fait de les avoir rencontrées et prié avec elles a été une grande joie et un privilège pour nous ».
C’est la première fois qu’un évêque français se rend à Alep depuis la fin des combats. Mgr Aumonier donne son impression :
« Ce qui m’a frappé, c’est la dignité et la force intérieure des personnes rencontrées. La foi des ecclésiastiques et des religieuses, au milieu de tant d’épreuves, m’a impressionné. On sort renforcé dans notre propre foi d’une telle visite ».