Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, a célébré dimanche la fête patronale de Saint-Louis-des-Français, l’église nationale française à Rome qui fêtera en 2018 les 500 ans du début de sa construction. Revenant sur la figure de Saint Louis, le « numéro 2 » du Vatican a souligné que, en le canonisant, l’Église n’avait pas voulu canoniser un régime politique mais « son union à Jésus dans l’exercice des responsabilités ».
« La politique peut être un chemin de sainteté ». « Ouverte à la transcendance, elle peut, en tant que recherche du bien commun et une des formes les plus précieuses de charité, contribuer à faire naître une nouvelle vision politique et économique ».
Le secrétaire d’État a aussi relevé que saint Louis avait « connu des erreurs et des échecs » mais que cela était normal. « Le creuset de la sainteté est notre humanité marquée par le péché », explique-t-il. Le cardinal a mis en garde contre la tentation de « considérer la sainteté comme une forme de perfection morale hors de portée ».
« Il y a une forme de paganisme subtilement logée dans nos cœurs : croire que la sainteté est impossible car au-delà de nos forces. La véritable sainteté est un don de Dieu. Le bon combat est de vouloir être ajusté à l’amour de Dieu. »
Au cours du déjeuner offert par la paroisse française au cardinal, le Secrétaire d’État a évoqué les relations cordiales entre la France et le Saint-Siège. Il a évoqué leurs convergences de vue notamment sur la défense de la liberté religieuse au Proche-Orient et sur le respect de la Création.
Selon La Croix, le président de la république Emmanuel Macron n’a pas encore répondu au chapitre de la basilique Saint-Jean-de-Latran pour dire s’il acceptait ou non le titre de premier chanoine honoraire attaché à sa fonction présidentielle.