Deux ans après la “Catho” de Lyon (UCLy), qui a transformé une ancienne prison en nouvelle implantation, celle de Paris inaugure mardi son campus restauré. Sur son site historique, dans le VIe arrondissement, 4000 mètres carrés ont été rénovés et mille autres créés en sous-sol, sous la cour d’honneur, avec un plateau dédié aux innovations pédagogiques et un “amphithéâtre d’excellence” tout de chêne vêtu. Mgr Philippe Bordeyne, recteur de l’Institut catholique de Paris (ICP), indique :
“La croissance de nos effectifs est de 3% par an, elle a même été un peu plus forte au début des années 2000”.
Lorsqu’il a pris ses fonctions en 2011, il s’est “rendu compte que le rapport entre cette croissance et la circulation dans les espaces n’avait pas été assez maîtrisé”.
Outre une mise aux normes de sécurité et des aménagements à la pointe des nouvelles technologies, un agrandissement s’imposait.
Les effectifs des cinq “Cathos” (Angers, Lille, Lyon, Paris et Toulouse) ont globalement doublé en une décennie avec près de 70 000 étudiants, sans compter ceux d’autres facultés libres plus jeunes et petites comme Rennes et La Roche-sur-Yon, des écoles d’ingénieurs et de management, des BTS et des classes prépas. Au total, l’enseignement supérieur catholique représente à peine plus de 3% des 2,7 millions d’étudiants en France.
Celle de Toulouse connaît actuellement une grave crise interne que nous avons évoquée.
Dominique Vermersch, recteur de l’Université catholique de l’Ouest (UCO, Angers) et président de l’Udesca, le club des cinq “Cathos”, indique que l’UCO a créé un nouveau campus à Nantes en 2014 pour faire face à la demande.
70 à 80% des étudiants en licence décrochent ce diplôme en trois ans, soit un taux de réussite deux fois supérieur à celui du public.
Dominique Vermersch explique :
“Nous déclinons un socle de valeurs de manière profane sans renier notre origine chrétienne”.
Travail en petits groupes, système de tutorat, bonnes relations avec les professeurs, accompagnement sont les recettes de cette réussite.
Les frais de scolarité s’échelonnent d’environ 2 000 à 9 000 euros par an, même si des bourses, aides financières et autres réductions existent.
maximilienbernard@perepiscopus.org