Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique depuis 2013 aborde les enjeux et les défis de l’année scolaire 2017-2018 : dialogue culturel et interreligieux, politique de formation initiale et continue, et la réforme du collège et du baccalauréat.
Combien d’élèves effectuent-ils leur rentrée dans le premier et second degré ? Les effectifs sont-ils en hausse ?
Plus de deux millions d’élèves rentrent dans l’enseignement catholique. Nous n’avons pas encore les chiffres exacts mais nous les communiquerons début octobre.
Quels sont les enjeux et les objectifs de l’année scolaire 2017-2018 pour l’enseignement catholique ?
Nous avons à la fois des enjeux internes liés à l’enseignement catholique et des enjeux liés à l’institution catholique.
Il est important de souligner le travail d’éducation au dialogue culturel et interreligieux mené dans l’école catholique. Nous organisons une Journée nationale à la Conférence des évêques de France (CEF) le 13 septembre qui marquera le lancement officiel d’un document sur lequel nous travaillons depuis des mois. Nous mettons en avant cette problématique qui nous tient à cœur et nous allons nous employer à travailler avec les diocèses et les établissements dans les années à venir. Le deuxième chantier sur lequel nous travaillons depuis un an, est l’approfondissement de notre politique de formation interne pour les professeurs, le personnel et les bénévoles. Nous souhaitons développer une politique de formation initiale et continue qui soit au service du projet de l’éducation chrétienne. Le troisième enjeu est la démarche de « ré-enchantement de l’école » que je viens de relancer. Le slogan intitulé : « Éduquer dans l’espérance pour éduquer à l’Espérance » s’articule autour de trois axes majeurs : penser, explorer et partager. L’objectif est de penser la vitalité de l’École catholique qui est pleine d’initiatives et de créativité. Enfin, pour les enjeux externes, l’année sera marquée par la suite de la réforme du collège ainsi que la réforme du baccalauréat et celle du lycée.
Pourquoi sortir ce fascicule : « Les acteurs de la communauté éducative » ? Quel est son but ? A qui s’adresse-t-il ?
La notion de « communauté éducative » est une notion forgée, lancée et popularisé par les parents d’élèves de l’école catholique (APEL) lors du Congrès de Lyon il y a cinquante ans (1967). Ce document s’inscrit dans un anniversaire. Nous sommes partis d’un constat. Aucun document ne rassemble en un seul et même tenant une vision panoramique, ainsi que le rôle et la place de chacun dans l’enseignement catholique. Ce fascicule regroupe des fiches sur les parents d’élèves, les professeurs, les chefs d’établissements, les prêtres, les bénévoles, les animateurs en pastoral scolaires, les élèves et les salariés de droit privé… Le but est de permettre aux personnes qui arrivent dans un établissement catholique, de savoir quel est leur rôle, la place que nous attendons d’elles voire ce qu’elles peuvent apporter de telle sorte qu’il y a bien une vision synthétique de ce qu’on appelle : « La participation différenciée de chacun » à une mission commune.
Quels rythmes scolaires les établissements scolaires ont-ils choisi d’appliquer ?
La réforme des rythmes scolaires ne s’applique toujours pas aux établissements catholiques. Les établissements associés à l’État par contrat imposent le respect des programmes. En revanche, pour tout ce qui relève de l’organisation de l’établissement, nous sommes complètement autonomes. Si la réforme n’est pas obligatoire, 20 à 25% de nos écoles ont fait cependant ce choix parce que ça leur paraissaient intéressants. Puisque c’est un choix, les établissements peuvent poursuivre dans cette voie. Mais nous ne sommes pas tenus d’appliquer cette réforme.
Avez-vous des grandes dates évènement à retenir ?
Deux grandes dates sont à retenir : le 13 septembre à la Conférence des évêques de France se déroulera la Journée nationale de lancement du document sur l’éducation au travail culturel. Du 11 au 13 octobre à Vittel sera organisé un séminaire national de l’ensemble des équipes et directions diocésaines de l’Enseignement catholique. Nous attendons environ 400 personnes. Le thème de ce séminaire est : « Vivre autrement la responsabilité ? » avec pour sous-titre du séminaire « Saint-Paul, 2e lettre aux Corinthiens c’est lorsque je suis faible que je suis fort ». Le but est de partager et aussi travailler la manière dont nous essayons de vivre nos responsabilités dans une logique de service et de dons.