Belgicatho reprend une homélie prononcée à l’église Sainte Getrud d’Herzogenrath d’avril 2014 de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège. Il évoque longuement la forme extraordinaire. Depuis sa nomination à Liège en 2013, Mgr Delville a célébré ou assisté à plusieurs reprises à des messes célébrées dans la forme extraordinaire. Le diocèse compte d’ailleurs plusieurs lieux de messes dans la forme extraordinaire à Liège même ou en périphérie, messes qui sont assurées par des prêtres du diocèse. La Fraternité Saint-Pierre est également présente dans ce diocèse (à Herstal).
Nous suivons cette inspiration aussi en célébrant la forme ancienne. Car nous participons tous par nos paroles, nos gestes, nos chants et notre prière personnelle à la prière communautaire. Et nous retournons aux sources de notre tradition de foi, non seulement aux sources bibliques, mais aussi aux sources liturgiques, dans la langue originale de leur création. Les paroles et les textes de la liturgie ancienne remontent parfois au 4e siècle et à l’époque de saint Ambroise de Milan, qui a écrit des hymnes pour la liturgie. Les oraisons de la messe sont composées en un latin rythmé, qui est proche de la poésie ; souvent elles comportent trois étapes : la contemplation de l’action de Dieu, la considération de la situation du fidèle et la formulation de sa prière de demande. Elles s’adressent toujours au Père, et invoquent en finale la médiation du Christ et celle de l’Esprit Saint. Ainsi une oraison de la messe est-elle pour nous un modèle de prière : contemplation de Dieu, considération de la situation de l’homme, expression de la prière confiante.
Il y a donc quand même de bons évêques !
C’est rassurant, à l’heure où l’inquiétude gagne, quant à la tête de l’Église.
En latin ou vernaculaire, ce qui compte, c’est la préparation des fidèles + + +