Le Salon Beige publie une enquête assez inquiétante de Jean Chastel sur le diocèse du Puy-en-Velay. Selon L’éveil de la Haute Loire, ce diocèse est “en marche” !
L’évêque du Puy Luc Crepy est en train de mener une opération de dépoussiérage grandeur nature et qui semble contenter grandement la frange progressiste -et la plus importante- de ses ouailles. La réforme fermement demandée des sessions spirituelles dites Agapè en sera la vitrine dès la fin du mois d’août. Exit les promesses miraculeuses de guérison intérieure lors de retraites accompagnées.
Dans le même temps, on sent s’éloigner de la place du For et de la statue de Saint-Joseph, les franges les plus intégristes de l’Église de France, au gré d’une nouvelle organisation diocésaine. Luc Crepy, enfin, est un évêque abordable, simple qui explique ses problématiques simplement, franchement et directement. Un air frais dans la vieille cité mariale millénaire.
Mgr Luc Crépy, successeur de Mgr Brincard, a hérité d’un diocèse en assez bonne santé : finances saines et clergé relativement jeune, présence des forces vives : Sœurs apostoliques de St Jean, fraternité monastique à Sereys, Oblats de Saint Vincent de Paul et communauté Saint Martin. Des prêtres jeunes sont aussi venus grossir les rangs du presbytérium et, pour certains, recevoir l’incardination dans le diocèse.
En moins de deux ans, Mgr Crépy congédie des laïcs influents et fait fuir les prêtres et les communautés:
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La déléguée à la pastorale familiale du diocèse, par ailleurs correspondante locale de l’Alliance Vita. Au bout de quelques mois, ne parvenant pas à la remplacer, il décide finalement de la réintégrer à la grande surprise de tous.
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Le docteur Bernard Dubois, animateur et fondateur des Sessions Agape au Puy, est mis en demeure de cesser ses activités avec interdiction de résidence dans la ville, sans aucune raison. Mgr Brincard, en lien avec une équipe de psychiatres et théologiens, avait bien cadré le fonctionnement de ces sessions auxquelles des dizaines de milliers de personnes ont participé avec grand fruit. Actuellement quelques jésuites vieux jeu, style « Centre Sèvres », viennent prendre la place…
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L’abbé Henri Vannier demande à rejoindre un diocèse de Normandie.
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L’abbé Florent de Rugy s’apprête à rejoindre le diocèse aux armées.
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La communauté Saint Martin, au terme d’un bras de fer qui dure depuis l’arrivée du nouvel évêque, décide de se retirer pour répondre à d’autres demandes d’évêques avec lesquels la coopération missionnaire sera plus respectueuse de son charisme (40 diocèses demandent actuellement l’aide de la communauté Saint-Martin (cette dernière gardera, pour combien de temps, l’internat qu’elle anime à Brive-Charensac). A la place, une méga paroisse regroupant les clochers de la ville du Puy, cathédrale exceptée. A la tête un nouveau curé, l’actuel curé de la paroisse des Carmes, bastion des anti-Brincard, âgé de 73 ans.
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L’abbé Roland Bresson, cérémoniaire à la cathédrale, est envoyé à l’autre bout du diocèse dans un village rural, Saint-Didier en Velay. Entendons-nous bien, les âmes campagnardes ont autant de valeur que les citadines, mais la jeunesse et la population se trouve majoritairement en ville…
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Il se murmure que les Oblats de Saint Vincent de Paul sont les prochains sur la liste…
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Le jeune prêtre Samuel Granjeon part pour Notre-Dame de Vie
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Le père Pierre Besson rejoint la communauté de père Minguet (OSB)
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Monseigneur Gobilliard ancien Recteur de la cathédrale du Puy a été appelé à la rescousse il y a deux semaines pour servir de médiateur entre les jeunes prêtres et Mgr Crepy.
Une rencontre entre les prêtres et l’évêque a été très mouvementée : le jeune clergé et de nombreux autres, moins jeunes, ont fait savoir leur amertume et, pour certains, leur colère.
Conclusion de l’article :
on se demandera comment un évêque, dont on dit qu’il est destiné à de hautes responsabilités dans l’organigramme de la Conférence des évêques de France, peut porter une charge importante alors qu’il se montre très handicapé pour accompagner, soit des communautés nouvelles, soit les jeunes prêtres, dont les attentes sont, il est vrai, quelques peu différentes de ceux qui avaient 20 ans dans les années 70. Nous savons par ailleurs que jusque dans l’entourage très proche de Mgr Crépy, la souffrance est réelle et la colère contenue… mais difficilement.