A l’occasion de la Fête de la Dédicace (5 mai 1148), Mgr Bouilleret a béni le nouveau calice de la cathédrale le 5 mai 2017 en présence de son créateur, le maître orfèvre Goudji.
Le Père Éric Poinsot admirait le travail de Goudji. Grâce au financement d’un couple de mécènes bisontins, la commande d’un calice et d’une patène a pu être faite début 2016.
L’iconographie fait mémoire du double patronage de la cathédrale bisontine : saint Jean et saint Étienne. La double symbolique est celle de l’aigle pour saint Jean et d’un saint Étienne portant la dalmatique, les linges du serviteur et la pierre de la lapidation. Goudji a dû réfléchir à la faisabilité du projet : comment faire supporter la coupe par un cristal de roche givré ? Des pierres dures et des bois incrustés ont été choisi : aventurine, jaspe vert et sanguin, cristal de roche, lapis-lazuli, serpentine, calcédoine, ivoire et palissandre.
A l’occasion de la bénédiction du calice, l’artiste est venu présenter son œuvre à Besançon. Sculpteur de formation, il ne crée que des pièces uniques. Orfèvre, il conjugue la technique de la dinanderie avec l’incrustation de pierres dures dans le métal. Cette technique, qu’il a inventée, nous a été présentée dans un documentaire : on y découvre l’artiste en train de forger lui-même ses outils ou de marteler le métal pour lui donner forme. Devant une centaine de personnes, il s’est confié sur sa jeunesse en Géorgie, son installation en France en 1974. « Je suis né à Paris à 33 ans » aime-t-il ajouté. La présentation de ses créations permet de mesurer l’importance de sa production tant dans le domaine civil – objets décoratifs, bijoux, épées d’académiciens – que dans le domaine religieux avec le réaménagement de nombreux espaces liturgiques et la création de vases sacrés. La Cathédrale de Chartres possède à ce jour la plus importante collection d’œuvres de Goudji avec une 51e pièce inaugurée début avril.