Emmanuel Macron s’est donc doté d’un nouveau gouvernement, en attendant l’issue des législatives. Il s’agit bien entendu d’une déclaration d’intention, en même temps qu’un tract de campagne.
Ce gouvernement entend séduire l’électorat qu’on sait minoritairement acquis à Emmanuel Macron dont le socle réel du premier tour ne dépasserait pas les 15 %. Un gouvernement qui ne correspond pas exactement aux promesses de campagne du candidat qui voulait une femme à Matignon, pas plus de 15 ministères (il y en a 22) et des personnes sans histoires. Or il semble que le président et son premier ministre aient eux-mêmes des problèmes avec leurs déclarations fiscales ou de patrimoine.
Des anciens, des nouveaux, de la gauche et du centre, avec une ouverture à la gauche du centre droit, issue des minorités de la primaire des Républicains, ce gouvernement compte des énarques et des franc-maçons en nombre certain. Cette disparité en forme d’ouverture regroupe pourtant des individualités qui sont loin de partager le programme du président qu’ils ont pour certains (premier ministre en tête) farouchement combattu. Laissons à d’autres médias de commenter ces contradictions schizophréniques et leurs conséquences politiques.