L’archevêque d’Auch Mgr Maurice Gardès a répondu à «La Dépêche». Voici un extrait :
Nous sommes à moins de deux semaines du 1er tour des élections présidentielles. La campagne a été très agitée et beaucoup d’électeurs n’ont pas fait leur choix. Qu’est-ce qui doit compter selon vous ?
Au niveau du vote, comme Chrétien, on doit être attentif aux petits, aux pauvres, à toutes les questions du chômage, de la situation des migrants, de la pauvreté. Je sens une inquiétude des jeunes par rapport à leur avenir professionnel. Je connais des Gersois qui, avec un doctorat, ne trouvent pas de travail.
Est-ce qu’on parle trop de religion dans le débat public comme le soulignent un certain nombre de candidats à la présidentielle ?
Souvent, on oublie que c’est dans la vie de tous les jours que s’incarne la foi d’un fidèle. Cette foi repose sur la croyance de l’Évangile. Quand j’entends certains réclamer une privatisation de la foi, je réponds que ce n’est pas possible. On n’est pas dans une secte, on est des humains. L’Évangile, il a à être annoncé mais aussi vécu. On ne peut pas être Chrétien si on n’est pas frère en humanité.
«Le diocèse d’Auch compte 59 prêtres mais, de fait, ils sont une vingtaine qui exercent une responsabilité, soit comme curé ou responsable d’aumônerie. Nous avons depuis 9 ans l’apport heureux de prêtres du Burkina Faso, du Bénin et de Cameroun dans le cadre de mandats triennaux de coopération. Actuellement, cinq prêtres africains officient dans le Gers. Nous avons aussi deux séminaristes en formation dans le diocèse.»