En marge de la messe chrismale, l’archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin est revenu sur la situation du Père David Gréa, l’emblématique curé de Lyon-centre qui a annoncé il y a quelques semaines vouloir se marier.
Je sais que beaucoup d’entre nous gardent David Gréa dans leur prière. Il est blessant pour nous qu’il se marie civilement ce samedi saint, et je regrette qu’il n’ait pas respecté le temps de recul et de réflexion auquel je l’avais invité. Cette décision rapide m’a amené à prendre à son encontre une mesure canonique difficile, conformément à ce que demande l’Eglise. Je dois dire mon admiration pour la réaction des responsables et des fidèles de la paroisse sainte Blandine. Ils savent ce qu’ils doivent à David et ils en rendent grâce, mais leur sens de l’Eglise et leur désir d’y rester fidèles sont très clairs. Avec le P. Patrick Rollin, que j’ai nommé administrateur de la paroisse – il est aidé d’Arnaud Alibert, assomptionniste -, nous sommes allés plusieurs fois à la rencontre de la communauté. Il est réconfortant de voir avec quelle maturité tous traversent cette épreuve et abordent la nouvelle étape de leur vie fraternelle. Je remercie particulièrement Xavier Grillon d’avoir accepté de prendre la succession de David en septembre. Il peut être sûr qu’il est attendu et qu’il sera bien accueilli. En tout cas, notre prière l’accompagne.
Il y a eu beaucoup de rencontres et d’échanges entre nous après cet événement. J’y ai entendu un appel à l’humilité, surtout pour ceux d’entre nous dont le ministère porte beaucoup de fruits visibles, une grande attente de fraternité entre nous (oser une parole ou savoir accueillir intérieurement celle d’un frère – chacun sait que c’est une démarche rare, parce que difficile), préciser ou revoir certains points d’ecclésiologie, discerner les charismes, accompagner chaque prêtre, réfléchir ensemble à notre engagement au célibat pour le fonder à nouveau intérieurement.