Dans une tribune publiée par Le Huffington, la féministe hétérodoxe
A ceux qui confisquent la voix des catholiques, nous répondons que nous allons voter Emmanuel Macron
Le vote chrétien, catholique en particulier, n’appartient à personne, et sûrement pas aux factions identitaires.
Le vote chrétien, catholique en particulier, n’appartient à personne, et sûrement pas aux factions identitaires. De plus en plus ouvertement, des foules bruyantes, crucifix et saucisson en main, confisquent la voix des catholiques et la cantonnent à une représentation défensive, bien éloignée de l’esprit d’ouverture de la spiritualité chrétienne.
Les plus nombreux des chrétiens, discrets et engagés, conscients de la complexité du monde, du pluralisme religieux et confiants dans la démocratie, déplorent cependant le manque de vision et de souffle de la vie politique actuelle.
Nous sommes des chrétiens et des citoyens qui faisons aujourd’hui le choix d’Emmanuel Macron.
Tout d’abord, par son option d’une laïcité conforme à la loi de 1905, sans sectarisme, reconnaissante de la “contribution citoyenne” des religions au vivre ensemble, par sa volonté d’apaisement face aux incompréhensions sur la loi sur le Mariage pour tous, Emmanuel Macron tend la main aux croyants que nous sommes.
Selon la jolie démonstration qu’il a proposée à des enfants, la liberté (plutôt de droite) et l’égalité (plutôt de gauche) doivent se rejoindre dans la fraternité.
Par ailleurs, sa volonté de dépasser le clivage gauche/droite est une promesse qui nous touche et nous parle en tant que chrétiens. Selon la jolie démonstration qu’il a proposée à des enfants, la liberté (plutôt de droite) et l’égalité (plutôt de gauche) doivent se rejoindre pour fortifier la fraternité.
Comme tous les Français, les chrétiens sont marqués par des sensibilités différentes qui oscillent entre la gauche et la droite. Il ne s’agit pas d’y renoncer, car ces convictions sont des atouts, des marqueurs. Mais le temps est venu de les exposer à la confrontation, à l’épreuve de la mise en commun, pour décider ensemble de ce qui permettra de redresser notre pays.
Nous refusons que la politique se dévoie en intérêts partisans et en petits bénéfices collatéraux. Nous demandons qu’elle cesse d’être l’art de la discorde pour redevenir l’art de vivre ensemble, sans exclusion.
Nous demandons que la politique cesse d’être l’art de la discorde pour redevenir l’art de vivre ensemble.
Rendre à chacun sa dignité par un travail organisé et rémunéré de façon à établir entre toutes et tous la justice sociale et économique, développer les solidarités, donner l’éducation et la culture qui ouvrent à la vie sociale, culturelle et citoyenne, refonder l’Europe, dissiper les peurs, faire tomber “le mur de la séparation” qui, pour nous, chrétiens, a été définitivement abattu par le Christ, sont les termes d’un contrat qui peut refonder le lien social. Et c’est le combat que porte Emmanuel Macron.
Le processus des primaires a conduit les militants des deux grands partis de gouvernement à choisir des candidats aux profils extrêmement tranchés, qui ne parlent pas aux Français dans leur diversité.
En face, la menace que représente Marine Le Pen grandit, inexorablement. Tout en agitant des symboles et des figures de la chrétienté, elle véhicule un message qui est à l’exact opposé de la définition du catholicisme: l’universel.
Nous n’attendons aucun sauveur. Emmanuel Macron, comme tout autre, est faillible. Mais nous sommes comptables de notre avenir.
C’est la responsabilité des chrétiens que nous sommes de faire en sorte que solidarités, justice économique et sociale, dialogue et ouverture soient des valeurs présentes au second tour des élections. Aussi, c’est dès le premier tour qu’il est nécessaire d’y oeuvrer.
Nous n’attendons aucun sauveur. Emmanuel Macron, comme tout autre, est faillible. Mais nous sommes comptables de notre avenir. Et nous voyons devant nous ce “moment favorable” que l’Écriture nous appelle à déceler.
Aussi, comme cela nous est naturel, nous chrétiens, prenons notre bâton de pèlerin et sommes En Marche!
Liste des signataires:
- Anne Soupa, écrivain.
- Guillaume Absi, cadre commercial.
- Brigitte Basdevant-Gaudemet, professeure de droit émérite, Université Paris Sud-Saclay.
- François Becker, professeur honoraire de Physique de l’Université de Strasbourg.
- Claude Besson, président de Réflexion et Partage, membre du CA de la Conférence des baptisée-s.
- Gilles Castan, libraire religieux, Lille.
- Sylvie de Chalus, professeure de lettres dans l’enseignement public.
- Gilles Chevalier, contrôleur général des armées (2S).
- Henri Couturier, ancien libraire.
- André Cuzon, ancien maire-adjoint PSU, militant syndical et associatif.
- Robert Doldourian, nombreux engagements associatifs dans le monde de la santé.
- Roselyne Dupont-Roc, bibliste.
- Monique Durand-Wood, théologienne, aumônier d’hôpital.
- Martine Fraget-Berlet, juriste, professeure d’Études européennes.
- Jean-François Fyot, bénévole dans le monde carcéral.
- Jean Garnier, Président de Parténia.
- Hélène Gaudemet-Tallon, professeure de droit privé, Université Paris II.
- Philippe Gibert, 1er adjoint à la mairie du 2e arrdt de Lyon.
- Raymond Godefroy.
- Anne-Sophie Godfroy, adjointe au maire du 6e arrondissement de Paris, Modem, En Marche.
- Jean-Pierre Gosset, engagé dans de nombreuses associations.
- Jürgen Grauling, pasteur.
- Chantal Guyon, professeure agrégée de lettres modernes.
- Martine Henao, animatrice de groupes bibliques.
- Alain Heilbrunn, ancien industriel, monde associatif.
- Nicole Jeammet, psychanalyste, écrivain.
- Béatrix Joly, chargée de formation biblique diocèse d’Évreux.
- Catherine Labrusse, professeur de droit émérite, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.
- Henri Lastenouse, secrétaire général “Sauvons l’Europe”.
- Jacqueline Lastenouse, retraitée Commission européenne, Bruxelles.
- Joseph Laurenzio.
- Claude et Hervé Lauriot-Prévost,anciens éditeurs, animateur du prix littéraire de la CCBF.
- Olivier Lebel, consultant en action sociale et humanitaire, ancien secrétaire général adjoint de la Conférence des Evêques de France, ancien directeur général de Médecins du Monde”.
- Mannick, chanteuse.
- Michel Mainsant, cadre dirigeant, président de chantier d’insertion.
- Loup Monnot des Angles, avocat.
- Jacques Neyrinck, professeur honoraire EPFL, ancien conseiller national et député au Grand conseil vaudois.
- Claudine Onfray, gynécologue.
- Bernard Paillot, médecin, ancien chef de service du Centre régional de lutte contre le cancer (Rouen).
- André Paul, théologien.
- Michel Pécha-Soulez, historien.
- Bernard Perret, économiste et essayiste.
- Claude Plettner, journaliste, écrivain.
- Nicole Pompéï, engagements associatifs, réinsertion d’handicapés.
- Bernard Porte, ancien Président du Directoire de Bayard Presse.
- André Poutier, membre de la Conférence des baptisé-e-s Yvelines.
- Martin Quercy, consultant en organisation et RH, chrétien engagé.
- Jacques-René Rabier, ancien directeur de cabinet de Jean Monnet et retraité de la Commission européenne.
- Catherine Rabouan, juriste, enseignante.
- Catherine Rastoin, présidente d’association pour la réadaptation sociale de jeunes en difficulté.
- Pierre Rastoin, ancien adjoint aux Finances de Defferre et Vigouroux et ancien Maire des 13/14° Ardts (Quartiers Nord de Marseille).
- Dominique Régnier, formation biblique.
- Jean-Paul Riou, professeur de médecine, ancien directeur de l’Inserm.
- Paul Rerolle, ingénieur agro et Eaux et Forêts, soutien scolaire, et divers engagements associatifs.
- Véronique Roge, retraitée.
- Jean-Pierre Rosa, éditeur, ancien délégué général des Semaines sociales de France.
- Estelle Roure, française de l’étranger.
- Patrick Saint-Pierre, mathématicien, directeur de recherche, président de l’association Art et Culture en Arly.
- Jean-Marc Salvanès, chef d’entreprise.
- Jean-Pierre Schmitz, adhérent de la fédération Réseaux du Parvis.
- Jacques-Henri Strauss, entrepreneur.Thibaut Tekla, modem, Coexister.
- Jérémy Vidal, membre des réseaux du Parvis.
- François Villeneuve, archéologue, professeur à l’Université Paris 1 et à l’Institut Universitaire de France.