Les indulgences n’ont pas bonnes presse, parce que mal comprises. Loin de servir à renflouer les caisses du Vatican, elles sont là pour que le ciel descendant sur terre, la terre puisse monter plus vite au ciel.
C’est par le fait des mérites de la Croix du Christ que nos fautes sont pardonnées et notre âme purifiée. Demeure que le mal causé par notre péché doit être réparé. C’est le rôle, en plus de la réparation effective, comme Zachée rendant ce qu’il a malhonnêtement perçu, de la satisfaction, ces petites pénitences post confessions. Mais nous sommes loin d’être la pureté même de Dieu et si la vie éternelle se comprend comme une intime union avec la Trinité, il semble bien difficile d’envisager unir le pur avec l’impur sans que le premier ne perde sa pureté. Chose impossible puisqu’il s’agit de Dieu. Le temps du purgatoire par la douloureuse séparation de l’être aimé qu’il impose participe de cette ultime purification de l’Homme avant cette profonde et éternelle étreinte amoureuse.