Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, décrit au micro de RCF le contexte politique actuel :
“Cette campagne s’inscrit dans un climat sociétal et politique extrêmement complexe. D’abord un climat de défiance de la vie politique et puis cette difficulté est dédoublée par le contexte de la “médiacratie”. Avec des scoops, on empêche vraiment une réflexion de fond. Tout cela est lié à la démocratie sondagière, où, jour après jour, on nous montre telle une course de tiercé, où en sont les futurs prétendants. On peut aussi discuter l’hyper-personnalisation des candidats au détriment des idées. Et enfin, le discrédit de la pensée politique”.
“Cette crise est sans doute l’occasion d’un changement de cap, d’une refondation de l’action politique et de l’action politique. Le document édité par le Conseil permanent de la CEF souligne la nécessité de repenser le contrat social, de repenser l’action de l’Eglise dans la politique. Dans ce contexte politique, cette crise est l’occasion pour l’Eglise de faire entendre sa voix”.
Sur le discours d’ouverture de Mgr Pontier, il déclare que :
“il nous donne la possibilité de dégager les enjeux fondamentaux, sociétaux, anthropologiques, en particulier lorsqu’il a parlé de la défense de la vie dans une société de plus en plus technologique et où la technique peut instrumentaliser la vie. La politique ne s’énonce pas seulement à partir de discours mais aussi à partir d’une cohérence de vie”.