Les évêques de France se retrouvent de mardi 28 mars à vendredi 31 mars à Lourdes pour leur assemblée de printemps, à huis clos. L’épiscopat ne manquera pas d’évoquer la campagne pour la présidentielle. Mais sans entrer dans la mêlée partisane, y compris à l’encontre du Front national, qui a progressé dans l’électorat catholique comme dans tout l’électorat.
Les questions éthiques, de l’avortement à la fin de vie, pourraient aussi agrémenter ces journées, une semaine après la promulgation de la loi sur le délit d’entrave numérique à l’IVG, que 2 candidats promettent d’abroger : François Fillon (qui n’avait pas participé au vote contre cette loi) et Marine Le Pen. Ces sujets devraient être abordés par Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, de retour à Lourdes après une longue hospitalisation, suivie d’une période de convalescence de plusieurs semaines.
Mardi matin, les débats s’ouvriront par les questions d’actualités, au cours desquels les évêques peuvent prendre librement la parole sur les sujets qui les préoccupent. L’après-midi, les participants aborderont l’actualité de la Mission de France, et se verront présenter les activités de la Délégation catholique à la coopération (DCC), à l’occasion des 50 ans de cette structure qui envoie des volontaires dans les pays en développement.
Mercredi, après avoir travaillé sur la situation des évêques émérites, les responsables catholiques français se pencheront sur le Denier de l’Église, avant d’aborder notamment les questions liées à l’unité du presbyterium et les « ritualités civiles ».
Les évêques consacreront toute la journée du jeudi au thème de “l’unité de l’Eglise” et de la “diversité des catholiques” avec un invité, le philosophe Pierre Manent, suite à la publication en janvier d’une étude sociologique commandée par le groupe Bayard sur la composition du catholicisme français.
Vendredi matin, les évêques aborderont la question de la réforme des structures de la Conférence des évêques de France.
À la clôture, ils publieront un texte intitulé Pour de nouveaux modes de vie, l’appel de Laudato’si.
Cette session se déroulera en l’absence de l’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, 74 ans, toujours hospitalisé. Cela fait désormais quatre semaines et les rumeurs sur sa succession se font très insistantes…