Accusée par l’émission Cash Investigation, la Congrégation des frères de Saint Jean réagit :
Nous dénonçons la diffusion de rumeurs sans fondement par certains médias. Nous faisons ici référence aux accusations infondées vis-à-vis du frère Emmanuel, membre de la Communauté Saint-Jean, ayant résidé au Cameroun. Le frère n’a jamais fait l’objet d’aucun signalement, d’aucune plainte, ni d’aucun soupçon depuis son entrée dans la Communauté en 1979, que ce soit au Cameroun ou ailleurs, et nous lui accordons toute notre confiance. Le départ du frère Emmanuel et des autres frères de Bertoua est exclusivement lié à une sombre histoire de conflits ecclésiastiques entre la Communauté et l’évêque du lieu.
En tout état de cause, le frère Emmanuel se tient évidemment à la disposition de la justice française et camerounaise, si elles le jugent nécessaire. Pour ce qui nous concerne, nous n’avons aucune raison valable de douter de la droiture du frère Emmanuel.
Quant à ce qui concerne la pédophilie, trois frères, qui ne font plus partie de la Communauté, ont été condamnés entre 2012 et 2016, pour des faits pour la plupart anciens. Nous avons dit à l’époque et nous le redisons, nous avons honte et nous demandons à nouveau pardon aux victimes et à leurs familles pour les agissements inadmissibles des frères incriminés et pour les dysfonctionnements de la Communauté dans la gestion de ces cas dans le passé.
Il n’y a à notre connaissance aujourd’hui aucun frère soupçonné ou poursuivi pour des faits de pédophilie, ni en France ni ailleurs.
En dehors de ces cas de pédophilie, l’histoire de la Communauté a été marquée par d’autres cas d’abus sexuels commis par des frères et pour lesquels la Communauté demande pardon aux victimes. On pourra déplorer parfois la lenteur des procédures pour parvenir à l’établissement des faits et à une sanction, mais le Prieur général, frère Thomas, n’a camouflé ni couvert aucun cas.
Depuis plusieurs années, la Communauté met tout en œuvre pour prévenir et gérer les situations d’abus : amélioration du discernement à la vocation, formation des frères à la maturité affective, à la gestion des cas de pédophilie et d’abus sexuels, mise en place de procédures (validées par le Vatican) impliquant notamment une remontée d’information vers les autorités judiciaires, création d’une commission – comportant des laïcs – chargée d’examiner tout témoignage, aveu ou plainte d’un comportement d’abus. La détermination des responsables de la Communauté pour prévenir et gérer les situations d’abus est totale et elle est soutenue par l’ensemble des frères de Saint-Jean.
Nous rappelons que les Frères de Saint-Jean ce sont 500 frères sur les 5 continents qui cherchent à vivre fidèlement leur vocation et qui engagent avec générosité leur vie en amis du Christ, en cherchant à témoigner de son amour dans le monde, notamment vers les jeunes, les familles et les exclus de la société.