Vendredi 17 mars débute une exposition à la basilique cathédrale de Saint Denis. L’artiste Ariles de Tizi expose des portraits de mères de familles immigrées, à proximité des sépultures des monarques français. L’artiste a décidé de mettre à l’honneur les « Mères de l’exil » en les érigeant au statut de reines, si ce n’est de madones !
Les portraits géants de ces femmes, drapées d’un voile blanc plissé d’inspiration monarchique, ont été disposées dans l’enceinte de la basilique Saint-Denis. Ces six habitantes de Saint-Denis, photographiées en couleurs, côtoient ainsi les tombeaux et la mémoire d’une trentaine de reines de France. Belle propagande, dont on ignore si elle a eu l’autorisation de l’évêché.
Ce qu’elles ont en commun : l’exil. Qu’elles aient été mariées très jeunes à un futur monarque où qu’elles aient quitté le pays de leur jeunesse pour un avenir meilleur, ces femmes, reines de France ou anonymes, ont dû faire face du jour au lendemain à une nouvelle réalité, spatiale, sociale et souvent économique à laquelle elles ont dû s’adapter. La figure chrétienne et universelle de la Mater Dolorosa se dote de nouveaux visage, d’après Ahmed Bouzouaïd, le commissaire de cette exposition.