Nous lisons dans la presse de décembre 2016 que les anciens occupants de l’abbaye sont “théoriquement” partis, ne pouvant plus porter le poids de la charge de travail et le coût des travaux à l’abbaye. La presse n’est pas dupe. Cette communauté a été découragée et persécutée par l’évêque de Rodez, Mgr Fonlupt. Même les carmélites ayant donné leur monastère pour en faire l’évêché ont été très mal traitée par cet évêque.
En décembre 2016, on apprenait que l’Abbaye de Bonnecombe sera désertée par ses derniers occupants et sera probablement fermée. Voilà 853 ans que les premiers religieux (au nombre de 12) arrivaient sur ce site boisé, offrant un relatif replat sur la rive gauche du Viaur non loin des routes du plateau, qualifié aussitôt de « bonne combe » pour y élever une abbaye. Aujourd’hui, s’agissant de l’actuelle fraternité des serviteurs du Cœur de Jésus, reconnue si tardivement, l’une des raisons majeures de leur départ est due au délaissement et à la solitude.
En 1876, cinq ans après sa nomination, le jeune Monseigneur Bourret racheta l’abbaye, victime de la Révolution, pour la réhabiliter. L’église fut restaurée dès 1891, le monastère fut rétabli en 1895 et des moines trappistes y restèrent jusqu’en 1965. Depuis cette date, les évêques du diocèse de Rodez et de Vabres y ont appelé tour à tour des communautés diverses jusqu’à cette dernière Fraternité. N’imaginons pas cependant que la décision de partir a été facile à prendre : ni aidés, ni encouragés, ils ont en plus dû affronter des propos diffamatoires à l’égard de leur Fraternité doublés d’attaques personnelles. En janvier, ils ont quitté l’abbaye.
Qu’a fait l’actuel évêque pour retenir ses derniers occupants ?
Considérant l’urgence de la situation, fin 2016, le Maître de chapelle Fabrice Perrier a écrit à Monseigneur Fonlupt pour lui faire part de son projet pour l’abbaye de Bonnecombe. L’évêque de Rodez devait le recevoir le 14 mars pour en parler puis il a annulé la rencontre. Musicien professionnel du culte catholique, chef d’orchestre et directeur de musique sacrée, chantre et chef de choeur, organiste et compositeur, âgé de 45 ans, Fabrice Perrier est spécialiste de la Liturgie Monastique des Heures et du chant grégorien notamment cistercien, ayant exercé ses fonctions dans des monastères, cathédrale, sanctuaire, etc. Il propose donc de redonner à l’abbaye sa pleine dimension artistique et musicale, accompagné en cela par une artiste, maître verrier et photographe d’art. Tous deux ont proposé de venir résider à Bonnecombe. Afin de donner à son projet sa véritable dimension, le maître de chapelle sollicite toutes les bonnes volontés pour travailler et chanter avec lui, ponctuellement ou régulièrement, ou pour l’aider financièrement. Mais selon l’évêché,
«Le dossier ayant trait à l’utilisation et à l’affectation de l’abbaye de Bonnecombe est entre les mains d’une équipe et à l’étude»