pos hebdomadaire, laissant aux patrons la liberté de décider.
Aujourd’hui, le dimanche apparaît comme un acquis social. Et c’est peut-être là son point faible. Les salariés en viennent à s’opposer aux syndicats. Ceux-là même qui sont censés les défendre sont parvenus au point de rupture de l’idéologie de l’acquis social. En poussant à l’extrême la défense de ces « acquis », ils font passer la défense des salariés, donc des personnes, au second plan. Là nous touchons du doigt la dichotomie essentielle entre idéologie et vérité. Tôt ou tard la première se retourne contre la seconde et l’être humain en fait les frais. L’idéologie finit toujours par mettre en place ses propres instances de défense et de survie. Le mythe de l’acquis social en est la parfaite illustration. L’acquis étant par nature ce qui ne bouge plus ne change plus, les syndicats, pour ne parler que d’eux, l’ont peu à peu transformé en principe constitutionnel à la lumière duquel il convient de lire toute action ultérieure. L’acquis devient un dû arraché de haute lutte contre un adversaire toujours soupçonné de vouloir reprendre le combat et menaçant sempiternellement le sacro-saint acquis. L’idée marxiste de la lutte des classes a décidément la vie bien dure. Il s’agirait de prendre sur le dos de l’autre ce dont nous avons besoin. L’équilibre évidemment impossible nous ramène au rapport de forces qui fut un des arguments majeurs du sénateur Jean-Pierre Michel au cours du débat sur la loi Taubira. N’y a-t-il donc pas une autre façon de considérer les relations humaines et particulièrement les relations sociales et économiques ? Si, au lieu de chercher des acquis à défendre contre d’obscurs prédateurs, nous recherchions le bien ? Celui qui profiterait aux uns sans spolier les autres. Ce bien commun qui alors serait justice et non acquis.