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Malte et le Saint-Siège : premiers commentaires…

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Commentaires (17)
  1. Guillaume dit :

    “Avons-nous affaire à un octogénaire de plus en plus confus, à un visionnaire trompé, à un agent de changement astucieux voué à la destruction délibérée ou à une combinaison de ces derniers ? Qui connaît l’esprit et le cœur de l’homme ? Dieu seul le sait. Mais ce que nous savons avec certitude : assis dans la chaire de Pierre, le Pape Bergoglio, contrairement à tout Pape avant lui, a servi de dupe ultime utile aux pouvoirs existants. Et plus il parle, plus il devient évident que son pontificat est un danger clair et présent non seulement pour le bien commun de l’Église, mais aussi pour le bien commun de la société civile, dans les affaires de laquelle il se mêle sélectivement avec un effet qui semble toujours favoriser le mouvement de notre civilisation autrefois Chrétienne vers ce que le Pape Léon XIII, dans son encyclique sur les « maux de la société », a appelé le « désastre final ».

    https://magazinelavoixdedieu.wordpress.com/2017/01/26/lhumble-pape-compare-trump-a-hitler-et-loue-la-liberte-de-culte-en-chine-communiste/

  2. jean-baptiste dit :

    Guillaume a parfaitement raison. Avec ce pape, l’Eglise connait sans doute la crise la plus grave de toute son histoire. Quand on lit attentivement le chapitre Huit d’Amoris laetitia, on se rend compte que ce pape à la fois se permet de déraisonner ( l’incohérence est omniprésente dans le texte) , et de s’éloigner de l’Evangile, l’un d’ailleurs entrainant l’autre. C’est un pur et simple constat, impossible à contester honnêtement et raisonnablement.

    Cette dernière observation montre d’ailleurs que plus encore, ou du moins de manière plus certaine, que le pape lui-même, c’est la majorité de nos responsables ecclésiaux qui porte le responsabilité morale de cet effondrement. Parce que pour ce qui est du pape lui-même, on peut penser qu’il agit certes dans le très mauvais sens , mais par manque de jugement, par aveuglement, il est donc difficile d’affirmer jusqu’au bout sa responsabilité morale, disons qu’on ne sait pas trop. Par contre , la responsabilité morale de ceux, ou en tout cas d’une partie de ceux qui se plient devant les erreurs du pape est certaine. Elle est certaine car il y a au moins une partie de nos responsables ecclésiaux raisonnent juste s’ils le veulent, et qui donc au fond d’eux-mêmes savent que le pape se trompe sur un certain nombre de sujets et en tout premier lieu à propos d’Amoris laetitia , chapitre huit. Ceux-là agissent par ambition, ils ne veulent pas perdre leur poste et leurs espoirs de progression dans l’échelle des postes ecclésiastiques. Quelle honte de leur part, en particulier de la part des évêques de l’Eglise qui est en France, fille ainée de l’Eglise.

    Rien que les derniers événements sur l’ordre de Malte nous prouvent les tricheries du Vatican. Il est indiscutable, comme l’explique bien le texte ci-dessus, que le Grand-maitre de Malte n’a pas encore pu remettre sa démission au pape puisque celle-ci n’est effective que si elle est acceptée par le Grand Conseil de l’Ordre. Comment est-ce que l’on peut, dans l’Eglise, tolérer de pareils comportements mensongers? Il y a une veulerie, une malhonnêteté inadmissibles dans cette tolérance généralisée..

    Qui de suffisamment puissant, quelle très grande voix, va se lever pour lancer le combat contre cette folie à l’œuvre au sommet?

    S’il n’y en a pas, il faudra du moins que toutes les petites voix, celle de toutes les personnes modestes mais honnêtes et généreuses trouvent le moyen, d’une manière ou d’une autre, de s’organiser, de se fédérer, pour
    dénoncer les folies. Même si nous sommes sans grand pouvoir, nous avons pour nous du moins un atout, c’est que la déraison du pape peut aisément être prise en flagrant délit, car quand quelqu’un déraisonne, ça se voit à l’œil nu, aussi bien qu’on voit que celui qui affirme que deux et deux font cinq se trompe. D ‘ailleurs justement, c’est ce que vient de dire un proche du pape, à savoir qu’en théologie, deux et deux peuvent faire cinq sous prétexte que Dieu et l’homme peuvent faire cinq!!!!!.

    Alors levons-nous. Il n’ a aucune raison de tolérer que ceux qui professent l’absurde et donc blessent l’enseignement de Dieu qui est logos prennent le pouvoir dans l’Eglise.

    A Guillaume, je suis avec vous. Et avec nous, il y en a des millions, des centaines de millions, peut-être des milliards. Levons-nous tous.

  3. chris83 dit :

    Je suis d’accord avec Guillaume, nous chrétiens ne savons pas qui est le Pape François?… ses décisions nous semblent relever d’un manque de discernement, d’un manque de culture européenne, d’un manque de culture tout simplement. Dans le cas précis de l’Ordre de Malte il n’a pas à intervenir… alors pourquoi il le fait et oblige à lui obéir? De plus vis à vis des chrétiens, qu’ils soient d’Orient ou d’Occident, il n’a aucune espèce de clairvoyance aucune empathie, aucune charité… cela est vraiment une épreuve difficile à vivre. Il nous reste le Pape Benoist à qui nous nous raccrochons mais après?…

  4. Henri dit :

    D’accord avec Jean-Baptiste: honte à tous ceux, nombreux dans la hiérarchie ecclésiale, qui sont parfaitement capables de raisonner juste quand il s’agit de défendre leurs intérêts, leurs petits intérêts de carrière ecclésiastique notamment, et qui font mine de ne pas voir que le pape actuel déraisonne complètement. Honte, honte , honte à eux, car ils laissent l’Eglise s’enfoncer très bas en demeurant impavides.

  5. Cyrille dit :

    N’a-t-on pas dit aussi de Jésus qu’il perdait la raison.
    Quand le pape essaie d’engager l’Eglise sur les chemin de l’Evangile, ça gronde alentour. Relisons l’Evangile. Il est d’actualité.

    1. fg dit :

      Du temps de Jésus, ce sont les préceptes hébraïques qui dictaient les rites et croyances: pas étonnant que l’enseignement de Jésus n’ait pas été toujours bien reçu.
      Mais ces temps sont révolus, le voile du temple s’est déchiré et la loi évangélique a remplacé l’ancienne loi.
      Qui, depuis ce temps, a dit que Jésus perdait la raison ? (pour rappel, Dieu ne peut se tromper ni nous tromper)

  6. Bruno ANEL dit :

    Je suis en désaccord avec tous les commentaires précédents. Le pape François a fait ce que son prédécesseur ne s’était plus senti capable de faire: réformer l’Eglise. Les conservateurs des avantages acquis viennent de subir une lourde défaite.

    1. Y.Castel dit :

      Quand on parle de réforme, c’est qu’on est protestant. L’Eglise n’a pas besoin d’être réformée. La Curie, sans doute. L’Ordre de Malte, ce n’est pas les oignons du Pape !

  7. Moi dit :

    @ANEL, réformer l’Eglise ou réformer la Loi de Dieu ?

    1. Bruno ANEL dit :

      Qu’est-ce que l’Ordre de Malte a à voir avec la “loi de Dieu” ?

    2. Bruno ANEL dit :

      “C’est une affaire romaine entre romains”, dit-on à l’Ordre de Malte – France.

    3. Théofrède dit :

      n’exagérons rien : les statuts de l’Ordre de Malte ne sont pas la loi de Dieu

  8. Hervé Soulié dit :

    L’affaire de l’Ordre de Malte ne peut que désoler les catholiques authentiques.
    Un pape qui s’aventure à l’aveugle au-delà de son pouvoir et de sa compétence devrait connaître un échec.
    Ce serait justice, et en outre, au cas particulier, une leçon salutaire pour un pontife de plus en plus brouillon et autoritaire.
    Au lieu de cela, la faiblesse, voire la lâcheté, du premier responsable de l’Ordre de Malte lui donne une victoire, encore une, bien imméritée et qui ne pourra que l’encourager dans son penchant à l’autocratie.

  9. Jean-Baptiste dit :

    A Bruno Anel

    Oui, vous avez raison, le pape actuel veut réformer l’Eglise, et il croit sincèrement bien faire en agissant ainsi, car il est dépourvu de jugement, et la réforme qu’il veut promouvoir est fondée sur une absurdité, celle de penser que l’on peut déraisonner tout en respectant la parole de Jésus, voire même, qu’en se libérant de la tutelle de la raison, on va pouvoir mieux suivre la parole du Seigneur. Or, c’est une folie de penser cela, c’est une hérésie majeure, qui porte atteinte à l’homme lui-même, que le Créateur a doté d’une raison, avec ses lois, les principes d’identité et de non contradiction, lois naturelles de l’intelligence, et qui porte atteinte du même coup à la fidélité à la parole du Seigneur, car le Seigneur, qui est Verbe et Logos, ne déraisonne pas un seul instant. Penser cela est d’ailleurs très exactement l’erreur que commet Cyrille vers qui je me tourne maintenant.

    A Cyrille

    Mais Jésus ne déraisonne absolument pas. Mais le pape actuel, lui, déraisonne. Ne faites pas d’assimilation sophistique et déloyale. Déraisonner, cela veut dire enfreindre les lois universelles du raisonnement, à savoir avant tout les principes d’identité et de non contradiction, selon lesquels, par exemple, on ne peut pas soutenir à la fois une chose et son contraire. Ce n’est jamais ce que fait Jésus, il nous met en garde tout à l’inverse contre cette tentation à laquelle cède constamment le pape actuel et ceux qui le soutiennent, en nous disant : « Que ton oui soit oui, que ton nom soit non ». Le fait que le Christ dise « Vos pensées ne sont pas mes pensées » n’a rien à voir avec le fait que le Christ récuserait en quoi que ce soit les principes d’identité et de non contradiction. C’est d’ailleurs ceux qui se permettent de piétiner ces principes en se livrant aux délices du sophisme que saint Paul condamne lorsqu’il s’en prend à ces « malades de la discussion et des querelles de mots » qui par là s’éloignent des « paroles solides, celles de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Tm 6, 2-5).

    A Bruno Anel et à Cyrille

    Or les sophismes, les incohérences, les contradictions internes, voilà ce qui abonde dans les discours du pape actuel, ce dont le chapitre huit d’Amoris laetitia offre d’ailleurs l’illustration tout particulièrement flagrante. En voici d’ailleurs trois exemples, qui sont au choix des exemples de déraison ou des exemples de mensonge. Entre déraison ou mensonge, il est difficile de départager ‒ il se peut d’ailleurs qu’il y ait là un mélange des deux ‒ car tout dépend de savoir si celui qui tient des propos déraisonnables est conscient ou non de leur caractère déraisonnable, et pour le savoir, il faudrait pouvoir lire dans les consciences, ce qui est impossible. Donc départager entre les deux est impossible, mais par contre, on peut affirmer qu’il y a l’un et/ou l’autre, mensonge ou déraison. ET JE VOUS METS AU DÉFI L’UN ET L’AUTRE, ET QUICONQUE, DE LE NIER DANS LE CAS DE CHACUN DES TROIS EXEMPLES CI-APRÈS. Les voici donc.

    1) La discipline des sacrements selon laquelle l’absolution et la communion ne peuvent en aucun cas être donnés à des personnes divorcées civilement remariées ne pratiquant pas la continence, correspond à un enseignement constant de l’Église fondé, en foi et en raison, sur l’Écriture, ainsi qu’expressément rappelé par Jean-Paul II. On ne peut donc changer cette discipline, comme promu par Amoris laetitia, sans mettre en cause l’Écriture elle-même. Refuser de voir cela revient à déraisonner ou, ce qui revient au même, à mentir.

    2) Le texte d’Amoris laetitia multiplie les références à des textes ecclésiaux, en particulier : du Conseil Pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, de Saint Jean-Paul II, de Benoit XVI, de Saint Thomas d’Aquin, appelés comme cautions des positions défendues par Amoris laetitia alors même que les écrits en cause vont en réalité dans le sens contraire. On est là dans une entreprise de falsification pour camoufler la rupture. Si on a lu le texte, refuser de voir cela revient à déraisonner ou à mentir.

    3) Le texte d’Amoris laetitia s’est gardé de tout énoncé explicite du changement qui est voulu, cependant que ce changement est dans la pratique activement promu sur le terrain. Il y a là une incohérence choquante dans la méthode, qui traduit d’ailleurs une incohérence de fond, laquelle se relie au fait qu’on ne peut énoncer clairement le projet sans faire apparaitre clairement la contradiction avec l’enseignement constant de l’Église fondé sur l’Écriture. Pour cette raison, la méthode employée combine, de manière malhonnête, le louvoiement et le passage en force.

    L’affaire de Malte qui vient d’éclater nous offre un nouveau cas de catastrophe. L’Église est ainsi entrée dans une période très grave, peut-être la plus grave de son histoire. Il est tout particulièrement scandaleux que l’Église qui est en France, fille aînée de l’Église, prête la main à cette entreprise dévoyée, s’éloignant de son devoir premier, celui de suivre le Seigneur.
    HONTE à tous ceux, laïcs et clercs, qui ferment les yeux sur cette tromperie du pape pour être tranquilles.

    1. Valette dit :

      Bravo pour cette mise au point salutaire sur les prises de position du Saint Père. Celui-ci, fidèle à ses habitudes, parle ou agit et réfléchit après.
      Dans cette affaire de l’Ordre de Malte, tout laisse à penser qu’il a été instrumentalisé par la représentation allemande de cet Ordre qui ne compte aucun membre profès et est donc écartée du Conseil souverain qui gouverne l’Ordre. Or la branche allemande de l’Ordre est très riche (équivalente de la Croix Rouge en France), plutôt progressiste et rêve de reprendre le pouvoir au sein de l’Ordre pour le séculariser. Boeseläger est allemand. Son intérêt converge avec celui du Pape au nom du principe que tout ennemi de mon ennemi est mon ami. Le Pape veut se débarrasser du Card. Burke auteur des dubia sur les avancées théologiques délirantes induites par Amoris Laetitia (cherche-t-il également à intégrer l’Ordre souverain dans son giron ?). Et les Allemands veulent la peau de Fra Matthew Festing qui représente les traditionalistes et est l’obstacle à leur OPA sur l’Ordre. Allions-nous donc.
      Ajoutez à cela une sombre histoire de legs de 118 millions d’euros au profit de l’Ordre mais détournée par une fondation suisse dépendant du Vatican et vous aurez le cocktail le plus détonant qui soit.
      Le feuilleton n’est sûrement pas terminé et promet des rebondissements à venir. Mais il ne présente pas les autorités ecclésiastiques sous leur meilleur jour.

  10. Sami dit :

    François , sur le modèle de François d’Assise ? Plutôt sur le modèle de Philippe de Bel. Donc François le Bel.

  11. Etienne dit :

    Sami, bonjour.
    Bien d’accord avec votre remarque. Je voudrais cependant vous proposer une adaptation.
    Par cette querelle faite par lui à l’ordre de Malte, le pape François peut faire penser à Philippe le bel.
    Par contre, on ne peut pas dire que, de nos jours, le pape François soit beau.
    Il serait donc plus pertinent de le désigner François le fiel, au sens d’une “amertume qui s’accompagne de mauvaise humeur et de méchanceté”.
    Bonne fin de semaine.