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« Par ces quelques lignes, c’est un appel de la plus haute urgence que je vous adresse, pour que l’Eucharistie quotidienne, pour que le culte marial puissent encore et toujours être célébrés à Saint-Avold, pour que les pèlerins puissent se rendre individuellement ou en groupes dans notre sanctuaire « précise l’Abbé Olivier Riboulot, Recteur de la Basilique. Ce haut lieu du patrimoine spirituel et architectural de notre pays est pourtant menacé de démolition.
L’édifice naquit une première fois au XVIème Siècle en tant que petit oratoire créé par les bénédictins au pied de la colline de Valmont et dédié à la Vierge Marie. Suite à une série de faits miraculeux rapportés ici et là, elle devint un lieu de pèlerinage très prisé. Face à l’ampleur des visiteurs et au manque de places, les bénédictins (vers 1680-1685) transformèrent ce petit oratoire en chapelle, sans doute la première de Valmont, dite la Walmer Kapelle.
Un siècle plus tard, la chapelle fut détruite par les révolutionnaires lors de la campagne de déchristianisation en 1794, mais la statue de la Vierge pu être préservée. De nombreux fidèles venaient quotidiennement prier sur ces ruines, malgré les interdits formels de l’époque. Une fois cette période passée et le culte rétabli, la chapelle fut restaurée par les fidèles de la ville et des environs et fut notamment renommée « Notre-Dame aux Trois-Montagnes « selon l’Abbé Houllé, plus communément appelée « Chapelle de Valmont « car elle se situe au pied de la colline de Valmont. La statue rescapée de la Vierge y fut transportée en procession le dimanche 10 août 1806, à l’issue des vêpres solennelles.
L’afflux des fidèles reprit alors sa progression et rapidement la chapelle s’avéra inadaptée au succès du pèlerinage.Cette situation incita l’archiprêtre Lemire (1838-1922) à entreprendre la construction d’un lieu de prière plus vaste. La pose de la première pierre eut lieu le lundi de Pentecôte, 26 mai 1890, en présence de plus de 3000 personnes venues en procession. Edifiée en un temps record, la nouvelle chapelle, placée sous le vocable de Notre-Dame de Bon-Secours, fut bénie en octobre 1890 par l’évêque de Metz, Monseigneur Fleck. Puis, dés 1897, l’abbé Lemire engagea la seconde phase de son ambitieux projet portant sur l’adjonction d’une imposante construction de plan centré octogonal, couverte d’un majestueux dôme, à l’image de celui de la Basilique Saint-Pierre de Rome.
La bénédiction de l’édifice achevé eut lieu en octobre 1902, douze années exactement après la première cérémonie.
L’immense succès que connut ensuite le pèlerinage de Notre-Dame de Bons-Secours valut au sanctuaire d’être élevé au rang de Basilique mineure, le 31 août 1932, par le Pape Pie XI. « Aujourd’hui, nous devons faire face à de nouvelles difficultés matérielles qui peuvent être fatales pour notre Sanctuaire, donc pour le pèlerinage. L’édifice a mal vieilli et risque l’interdiction d’accès au public, pour des questions de sécurité, avant moins de dix-huit mois. Si interdiction, la prochaine étape serait la démolition « affirme le Recteur du Sanctuaire. En effet, la coupole est en très mauvais état et nécessite un sérieux travail de restauration, surtout au niveau de la charpente. Les murs de la partie octogonale en particulier, mais aussi ceux de la nef, subissent les infiltrations qui accélèrent le processus de délabrement. Certains vitraux sont descellés et menacent de tomber.Dans la coupole, des fissures apparues il y a quelque temps, grandissent de plus en plus, laissant présager le pire. Il s’agit ici de la seule et unique basilique de la moselle.
Dés sa naissance, la chapelle du Valmont puis Notre-Dame de Bon-Secours, fut très vite un lieu incontournable pour tous les pèlerins. Rapidement apparurent des ex-voto en remerciements à la Vierge Marie pour des guérisons obtenues ou des vœux exaucés.La Vierge Marie tient une place unique dans l’histoire du Salut, à la fois mère de Dieu, mais aussi de tous les hommes quand le Christ l’a confié à l’apôtre Jean au pied de la Croix. Et sans la Foi, aucun Homme sur la terre ne peut vivre une expérience miraculeuse.
Depuis des siècles on vient chercher le secours de Marie à Saint-Avold, bien avant la proclamation de Marie Secours des Chrétiens par le pape Pie VII le 24 mai 1814, lors de son retour de captivité à Rome. Alors, comment envisager de démolir ce monument unique en son genre, de bafouer l’histoire de la France alors qu’elle pourrait être rénovée ! Et puis, rappelons-nous cette lettre écrite par le pape Grégoire IX en 1239 au roi Saint Louis : « Ainsi Dieu choisit la France et de préférence à toute les autres nations de la terre pour la protection de la Foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif le royaume de France est le royaume de Dieu «
contact : Notre Dame de Bon Secours. Secrétariat donateurs CS 10007 51726 REIMS Cedex