L’espérance déserterait-elle notre pays ? Au regard de l’actualité récente, nous pouvons nous poser la question. Ainsi :
– Où est l’espérance quand nous fermons nos frontières à ceux qui fuient la misère ou l’horreur de la guerre parce que nous sommes gagnés par la peur ?
– Où est l’espérance quand, depuis tant d’années, nous déplaçons les Roms d’un bidonville à l’autre sans développer de solutions pérennes ?
– Où est l’espérance quand nous disons aux jeunes et aux moins jeunes que le chômage est inéluctable ?L’espérance est le moteur qui permet à notre société de relever les défis auxquels elle est confrontée avec la volonté de faire surgir la fraternité, la joie, la vie ! Là où l’espérance fait défaut, il ne peut y avoir que repli sur soi, tristesse et mort !
Chrétiens, nous pouvons être tentés de nous laisser imprégner par la morosité ambiante où il est de bon ton d’affirmer que rien ne va et qu’il faut se méfier de tous et de tout ! Quelquefois même, par facilité ou sous le poids des épreuves, nous succombons à cette tentation. Que nos cœurs s’ouvrent alors à l’espérance que Dieu offre à tous les hommes en la nuit de Noël : « Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple. Aujourd’hui, dans la ville de David vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur »(Luc 2, 10-11).
Cette espérance nous permet de marcher et… d’avancer ! Nous n’ignorons pas les défis de notre pays ou encore les chemins parfois escarpés de la vie quotidienne que sont la famille, le travail, les voisins, le quartier, mais l’espérance offerte par l’Enfant de la crèche nous permet, jour après jour, d’y déployer la force et la vérité de l’Évangile !
À chacun et chacune d’entre vous, à vos familles et communautés chrétiennes, je souhaite un joyeux Noël !