Un lecteur, diocésain de Mgr Marceau, évêque de Nice, nous autorise à publier sa lettre:
Monseigneur,
La gazette locale a publié le 19 décembre une interview annoncée en première page comme « les quatre vérités de l’Evêque de Nice ».
Je m’attendais aux onctueuses paroles saluant la venue du Sauveur, bien qu’intrigué par le fait qu’il puisse y avoir « quatre vérités » épiscopales au regard de Celui qui a proclamé « Je suis la vérité » sans partage ni concession.
Avec un haut le cœur je découvre sur cinq colonnes votre « vérité » :
« Il ne faut pas avoir peur de l’islam »
Que ce soit l’Evêque de Nice où s’est produit le 14 juillet dernier le carnage que l’on sait, préparé de longue main par les tenants du djihad, qui fasse cette déclaration, confine à l’indécence.
Si par malheur j’avais été l’un de ces médecins réquisitionnés à l’hôpital Pasteur pour recevoir dans des sacs en plastique les corps décapités et les têtes coupées auxquelles il ne restait qu’à fermer les yeux, si j’avais été le parent, l’ami ou simplement le proche des quatre vingt cinq cadavres déchiquetés étalés sur la Promenade des Anglais, je dirais même, Monseigneur, que votre propos est parfaitement obscène.
Il est vrai qu’après avoir complaisamment montré au monde la photographie du corps d’un malheureux enfant échoué sur une plage de Turquie -qui s’est avérée être un montage- les « médias » ont soigneusement occulté toute vue de ce que qui s’est passé à Nice.
Avant moi, la réalité s’est chargée de vous répondre puisque le jour même de la publication de votre interview, la même terreur islamiste s’est répandue devant l’Eglise (tiens !) du Souvenir à Berlin.
Je vous invite à aller porter votre bonne parole aux familles des vingt et un martyrs égorgés sur une plage de Lybie, aux lycéennes du Nigeria esclavagisées par Boko Haram, aux coptes du Caire, à Asia Bibi qui croupit depuis des années dans une geôle pour un prétendu « blasphème », au gouverneur chrétien de Djakarta, aux chrétiens brûlés vifs au Pakistan et en Inde.
Je vous conseille d’aller séjourner dans les communautés chrétiennes qui subsistent au Bangladesh, au Soudan, en Somalie ou en Indonésie et partout dans le monde où l’islam a suffisamment de pouvoir pour imposer sa loi sanguinaire, et leur répéter cette niaiserie colossale qu’il ne faut pas en avoir peur.
Et je vous recommande de lire sans plus tarder le rapport 2016 de l’Aide à l’Eglise en détresse sur la liberté religieuse dans le monde en découvrant, sans doute à votre grand étonnement, qui la menace dans le monde entier…
Je m’en tiens à ces brefs rappels de la réalité quotidienne de ceux qui ont le malheur de vivre sous la charia, laquelle ne semble pas faire partie pour vous de l’islam.
Car à l’évidence vos connaissances historiques sur l’islam et vos études théologiques sur le coran, ses sourates et ses hadîths laissent à désirer.
Je connais la chanson, « padamalgame », qui est devenu le bréviaire commun des politiciens et des notables religieux, ces « élites » dont peu à peu les peuples secouent le joug étouffant, signe des temps auquel vos compères désinformateurs donnent le nom bien commode mais insignifiant de populisme ou d’extrémisme.
Le djihad et la charia ne sont pas dans l’islam ? Ils ne sont pas l’islam ?
Au nom de quoi se battent ceux qui vont d’ailleurs jusqu’à sacrifier leur vie dans des attentats suicide ?
Le réchauffement climatique ? L’évolutionnisme ? Le raëlisme ?
Non, Monseigneur.
Au nom de ALLAH -lequel n’a strictement rien à voir avec le Dieu trinitaire- dont tous les jours les imams rappellent que ses adorateurs doivent conquérir la terre et massacrer tous les infidèles si l’on n’a pas meilleur temps de les soumettre en esclavage.
Voilà la réalité écrite, historique, répandue de l’islam dont vous prétendez, dans les salons dorés de la villa Dupanloup où vous protège encore ce qui reste de vingt siècles de civilisation gréco-romaine christianisée, qu’elle n’aurait aucune raison de faire peur.
Dans cette terre d’Afrique où la conquête arabe a imposé l’islam à toutes les populations qui y vivaient dans la liberté religieuse et pour le nord, dans la foi au Christ, nous avons connu certainement plus de musulmans, fidèles par tradition, poids social ou conviction mais pacifiques, reconnaissants de l’œuvre civilisatrice de la France et secrètement désireux qu’elle se perpétue et se développe, que vous n’en rencontrerez jamais parmi ces « migrants » que, contre la loi, vous déclarez opportun d’accueillir dans la vallée de la Roya, méconnaissant en outre l’apport essentiel du christianisme, fondé sur la parole de Jésus distinguant le spirituel du temporel.
Avec cette théologie de quatre sous qui confond les soins prodigués par le bon samaritain à un malheureux rencontré sur son chemin, avec l’ouverture des terres chrétiennes à toutes les hordes dont la barbarie se fait jour quotidiennement partout où elles pénètrent, et dont les exactions sont sciemment celés par les « moyens de communication sociale ».
Ces musulmans, fiers d’avoir servi la France et portant, pour nombre d’entre eux, avec affection et respect la Légion d’honneur que leur avaient méritée leur dévouement et leur fidélité, ont été trahis et abandonnés par la Vème République comme avant elle la IVème l’avait fait des indochinois.
Ils furent d’ailleurs parmi les premiers égorgés par leurs coreligionnaires et payèrent cher leur intégration à la civilisation française.
Pas plus que moi ils ne peuvent comprendre votre jargon et celui d’un épiscopat français -couché par habitude sous l’air du temps, à quelques exceptions qui doivent se compter sur les doigts d’une main- :
« Refonder une communauté nationale qui s’identifiera dans ses différences » (sic)
Dans mon indignation de catholique, j’ai une consolation.
Vous pourrez gagner par votre soumission à l’esprit du monde un chapeau de cardinal si le prochain consistoire est de la veine de celui qui vient d’avoir lieu.
Plus modestement vous pourrez être proposé à une prochaine promotion de l’Ordre de la Légion d’Honneur par le ministre marocain de l’éducation nationale française, Madame Najat Belkacem, qui s’acharne à détruire, avant d’être renvoyée, tout ce qui reste de la possible transmission de l’intelligence et de la civilisation françaises aux générations futures.
Car dans tous les cas, plus personne ne vous écoute que les commentateurs de la presse affidée.
Et nul n’ignore que l’épiscopat français ne s’occupe plus depuis longtemps de « veiller fidèlement sur la foi catholique reçue des apôtres » mais se consacre à flotter dans le sens du courant.
Il s’est même trouvé un certain Vincent NEYMON, ci-devant porte parole adjoint de la conférence des évêques de France, pour tenir ce propos sidérant sur l’avortement :
« Ce que l’Eglise dit c’est que la loi n’est pas en elle-même à condamner car elle ne promeut pas l’avortement, mais l’encadre ».
Il est inutile de commenter.
Remisez votre crosse, Monseigneur.
Il y a bien longtemps que vous n’êtes plus un pasteur mais un mouton parmi d’autres, dont le bêlement collectif appelle et prépare la venue triomphante de l’islam dont vous n’avez pas peur.
Bon vent sous ses oriflammes noirs. Je n’en suis pas.
Post Scriptum (c’est du latin qui fut la langue universelle de l’Eglise) :
Je vous retourne vos appels au denier de l’Eglise, et j’invite tous mes lecteurs à en faire de même.
Il ne manque pas de prêtres à aider directement et d’œuvres à soutenir, au lieu d’alimenter les caisses d’un appareil ecclésiastique qui donne des terrains pour la construction des mosquées ou des subventions pour leur entretien, et publie maintenant un ouvrage de propagande politique pour nous apprendre qu’il a découvert les bienfaits du contrat social de Jean-Jacques ROUSSEAU !