Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon, a été interrogé dans Famille chrétienne :
Comment avez-vous reçu la nouvelle de cette nomination à Lyon ?
On ne choisit pas son diocèse ! Mais cette nomination a été importante pour moi, car j’ai des liens familiaux à Lyon. Par ailleurs, j’avais une relation forte avec l’Église locale voisine. Dès son lancement en 2009, le pèlerinage des jeunes lyonnais au Puy, en communion avec notre diocèse, a été un énorme succès.
Quelles sont vos missions ?
Sur le plan sacramentel, je soutiens l’archevêque, notamment pour les confirmations. J’occupe aussi la charge de vicaire général. Enfin, je suis responsable de la pastorale d’initiation chrétienne, et de la pastorale liturgique et sacramentelle. Ces deux ministères vont ensemble. C’est une spécificité lyonnaise : la catéchèse est vécue dans la liturgie, et celle-ci est pensée pour être au service des personnes cheminant dans la foi.
Quels sont les charismes et les particularités de l’Église à Lyon ?
La dimension sociale, l’œcuménisme et le bouillonnement intellectuel sont liés à son Histoire. Il existe une grande diversité des pastorales. Le diocèse est à la fois l’Église d’une grande ville et l’Église de la France périphérique, des zones rurales. Des frontières de la Saône-et-Loire au centre-ville étudiant de Lyon, les réalités ne sont pas les mêmes. Les enjeux du monde rural se ressentent fortement au sein de l’Église lyonnaise.
Quels sont les défis de l’Église dans le monde rural ?
Il faut maintenir la présence ecclésiale dans les villages, parce que les élus locaux nous le demandent ! Ensuite, parce que l’importance n’est pas liée à la puissance, économique ou numérique. Les paroisses rurales ont quelque chose à apporter aux urbains : elles ont conservé le bon sens ! Leurs rapports à la nature, aux saisons, et à la solidarité familiale sont des rappels bienvenus pour ceux qui vivent en ville.
À Lyon, derrière les urbains, il y a toujours un village, où se trouvent les racines familiales. À la Toussaint, les Lyonnais gagnent les campagnes pour se rendre dans les cimetières. Il faut réinventer la relation entre zones rurales et urbaines, y compris sur le plan ecclésial. Nous réfléchissons à jumeler des paroisses rurales et urbaines.