La campagne de prévention du sida menée à grands frais par le gouvernement s’est doublée d’une polémique qui a totalement déplacé la question et probablement atteint son but officieux sinon l’objet officiel de la campagne.
Nous savons que la sexualité libérée de ces dernières décennies a ouvert une ère de volatilité sexuelle et de pratiques pour le moins originales que le Kamasutra n’aurait pas lui-même imaginé. L’échange de partenaires, la pratique du jetable ont fait de l’amour un succédané kleenex au point que « faire l’amour » c’est « coucher ». A amalgamer tous les mots on ne se rend plus compte que faire l’amour et aimer sont pourtant un seul et même mot. Ainsi on transforme ce qui devrait être l’apothéose de l’amour conjugal en une forme de masturbation à deux. Et pour cela point n’est besoin d’être homosexuel.
Alors pourquoi avoir concentré cette campagne sur les seuls rapports sexuels entre partenaires du même sexe. On peut y voir une volonté de promouvoir, ou pour le moins « d’accoutumer » l’inconscient collectif à la pratique homosexuelle. Et probablement, à la vue de la seconde campagne en cours, il y a de cela. Mais ceci répond également à une vérité non dite, cette sexualité kleenex qui touche homosexuels comme hétérosexuels et autres pose dans le milieu dit homosexuel un vrai problème, ces derniers étant à nouveau très réticents à l’usage du préservatif qui ne procurerait pas « le même plaisir ». Ceci nous renvoyant du reste au principe de l’amour kleenex.