Décidément, cette primaire sera celle des thèmes catholiques. Le grand retour dans le débat publique des fondamentaux qu’on croyait intouchables. Sur quoi se déchirent les deux candidats toujours dans la course ? Sur l’avortement et le pape !
Mais si c’est clair du côté moderniste avec Alain Juppé qui considère l’IVG intouchable, l’équilibrisme de François Fillon devient risible, au-delà de ce qu’il y a de tragique.
Le désormais héraut des catholiques, si l’on en croit la presse éberluée de ce retour en force des sépulcres blanchis, se retrouve dans la délicate position de devoir rassurer ceux-là même qu’il avait repoussé en cherchant d’autres soutiens plus médiatiques. Lachant du leste aux modernistes face aux moribonds catholiques, il affirmait que l’avortement est un droit fondamental. Courant derrière cette phrase inscrite noir sur blanc dans son livre, il explique à présent que c’est un droit acquis sur lequel on ne peut revenir, mais que cela n’a jamais été sa philosophie.