Au sujet du chant, l’anglais Jean Cotton (fin du XI° s) déclarait :
« La musique flatte l’oreille, relève l’esprit, excite les guerriers au combat, remonte ceux qui sont las et désespérés, réconforte les voyageurs, désarme les brigands, radoucit les coléreux, éloigne les pensées vaines,calme la rage des gens emportés«
Mais là n’est pas la raison d’être du chant sacré, élan vers le Créateur, mais les caractéristiques énoncées par Jean Cotton sont autant d’occasions de rendre gloire à notre Dieu avec tout ce que nous sommes. Pour aller plus loin, il est intéressant de souligner quelques remarques au sujet du chant formulées par Saint Bernard :
Le chant doit charmer l’oreille afin de toucher le cœur.
N’y voyons pas un chant qui joue sur les sentiments, mais bien plutôt l’expression d’une grande joie, Saint Bernard précisant :
Il devra réjouir les oreilles de Dieu d’un chant d’allégresse qui ressemblera à ceux qu’on entend dans les festins
(Ier Sermon sur le Cantique)
Comment ne pas nous rappeler combien ces chants sont joyeux autant que puissants. Nous pouvons même préciser qu’ils sont virils. Saint Bernard nous éclaire encore une fois sur ce fait lorsqu’il écrit :
qu’enfin tout, dans le chant sacré, soit grave, viril et affectueux, parce qu’on y traite des paroles célestes, le langage même du Saint-Esprit