Un citoyen néerlandais tente depuis plusieurs mois d’obtenir une « euthanasie par omission » pour sa femme, qui est dans le coma depuis novembre dernier à la suite d’une hémorragie cérébrale. Martien van de Burgt, 62 ans, vit depuis une dizaine d’années dans le village de Gardigiano di Scorzè (Venise) avec son épouse italiano-néerlandaise, Anna Busato, 56 ans. Le couple est catholique, solidement uni depuis les années 1970.
Comme le père d’Eluana Englaro, morte en février dernier après plusieurs années de coma, le mari d’Anna affirme vouloir faire respecter la volonté de sa femme. Celle-ci a signé un « testament de vie » où elle déclare expressément qu’en cas de coma grave, elle préfère n’être maintenue en vie par aucun moyen artificiel, refusant tout « acharnement thérapeutique ». Mais le texte fait explicitement référence à l’arrêt de la nourriture par sonde, que Anna Busato avait donc rejeté, avant son coma, en cas d’atteinte très grave à sa santé.
Anna Busato est-elle réellement dans un coma « végétatif » ? La question se pose. Son mari le pense, même si elle cligne des paupières, dort la nuit et, semble-t-il, rêve. Elle n’a pas besoin de respirateur et a pu retourner dans sa maison début mars, où elle est simplement nourrie par sonde et soignée par son mari, infiniment dévoué et amoureux, aux dires du curé de la paroisse qui est aussi l’ami du couple.
Martien ven der Burgt se fait un douloureux devoir de faire respecter ce qu’il conçoit comme la dernière volonté de sa femme, refusant de croire que son état puisse s’améliorer. Mais elle n’est pas en mauvaise santé. Elle ne fait pas en réalité l’objet d’un acharnement thérapeutique. Pour l’euthanasier, il faudrait lui retirer l’alimentation et l’hydratation, soins ordinaires par définition, avec l’intention expresse de la faire mourir… La chose est moralement inacceptable et si des médecins italiens consultés ont voulu dans un premier temps accéder à la demande de « laisser mourir » Anna, non en la « débranchant » mais en facilitant son transfert vers les Pays-Bas, leurs instances sanitaires supérieures ont refusé la procédure.
Désormais, le mari veut obtenir le droit de transférer sa femme vers les Pays-Bas de la part des autorités néerlandaises, puisque le couple y résidait avant de retrouver la terre natale d’Anna. Refus des autorités néerlandaises : malgré la double nationalité de Mme van de Burgt, elle ne saurait venir recevoir aux Pays-Bas des « soins » alors qu’elle n’est pas affiliée à l’assurance-maladie néerlandaise et qu’elle ne dispose pas dans ce pays de médecin traitant.
« J’irai au bout du monde » pour faire respecter la volonté d’Anna, a déclaré son mari. Dans une lettre publiée sur le site de la Radio internationale néerlandais – où il accuse le Pape et les cardinaux d’« affreuse hypocrisie » parce que Jean-Paul II a eu le droit d’être « transféré à l’hôpital pour y mourir » – Martien van de Burgt ajoute qu’il veut accomplir la tâche qu’Anna lui a confiée : « Aussi parce que de cette manière, je pourrai me rendre une vie à moi-même. »
Le cas est douloureux et se joue une fois de plus « à la marge ». L’expérience prouve hélas que c’est précisément en montant en épingle de tels cas que les lois de mort bien plus générales sont justifiées et généralisées.
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Ces récits sont toujours un peu sujet à caution (comme dans le cas de l'avortement d'une petite fille de neuf (?) ans du Brésil).
Ici nous avons un mari “amoureux” qui ne rêve que d'une chose, c'est de voir disparaître sa femme dans les tourments de la soif.
Tous ces récits sont toujours bancals, incohérents. Ils sont toujours accompagnés d'agressivité envers les éventuels contestataires, agressivité que l'on tentera de justifier par 1) le droit à la vie privée 2) le manque de sympathie pour les gens souffrant, la dureté de coeur des incrédules.
C'est assez pour que je reste assez réservé sur la véracité intégrale de ces récits incohérents.